jeudi 23 mars 2017

Les féminisatrices 5: Alexie

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Alexie
Les féminisatrices – Episode 5

Depuis tout petit, j'avais toujours détesté la rentrée des classes, mais ce jour là, j'étais vraiment mal à l'aise. J'avais accepté ma féminisation par amour pour Agathe, mais je devrais désormais rester à l'internat, loin d'elle, et ne la revoir que durant les week-ends et les congés... Et cette torture devait durer jusqu'au baccalauréat! J'avais promis à ma mère de faire des efforts pour réussir dans mes études, pour ne plus jamais retomber dans la délinquance... Mais j'avais peur d'être incapable de tenir cette promesse.
J'avais peur pendant cette longue séance d'appel dans la cour du lycée. Je me sentais une étrangère au milieu de toutes ces filles, qui pourtant portaient le même uniforme que moi. Tandis que petit à petit, je me calmais, je regardais autour de moi ce qui devait être mon univers dans les prochaines années.
Le lycée privé pour jeunes filles était installé dans un château dont le style me rappelait les établissements scolaires britanniques que j'avais parfois vus à la télévision. Nous étions environ deux cent dans la cour intérieure. Madame De R., la directrice, une femme autoritaire sans âge, vêtue d'un tailleur strict gris sombre, et avec les cheveux du même gris attachés en chignon, faisait son discours de rentrée et nous présentait les enseignantes. Elles avaient toutes pris place sur le grand escalier. Je n'écoutais que distraitement le discours de la directrice, et je regardais autour de moi.
Alexie, la seule personne que je connaissais, m'avait laissée seule pour rejoindre ses amies. Elles formaient un petit groupe de quatre filles que j'allais bientôt mieux connaître... Hélas!
En regardant autour de moi, je repérais petit à petit les anciennes élèves. Elles se distinguaient par leur allure. Elles semblaient si sûres d'elles, et s'étaient permis des petites fantaisies dans leurs uniformes. Certaines portaient une fleur à la boutonnière, ou dans les cheveux. D'autres portaient des talons et des bas fins, plutôt que les socquettes blanches et les talons plats que j'avais. Certaines avaient même raccourci leur jupe.
Les nouvelles, comme moi, se repéraient tout aussi facilement. Leur regard effrayé, leur uniforme strict, leurs cheveux attachés sans aucune originalité... Elles me faisaient penser à des agneaux qu'on amenait à l'abattoir... Et je leur ressemblais!


Je repensais au premier essayage de l'uniforme avec maman et Doria. Je me revoyais, enfilant mon chemisier blanc, ma jupe plissée noire qui s'arrêtait au-dessus du genou, mon blazer bleu marine avec l'écusson de l'école. Je me revoyais, dans la glace, en train d'ajuster mon nœud de cravate, et ayant mal aux pieds parce que mes nouvelles ballerines en cuir noir me serraient un peu trop. Je revoyais maman et Doria et leur fou-rire, la première fois qu'elles me virent dans cette tenue. J'avais été blessée par le rire de maman, mais elle me dit très vite... Quand elle parvint à nouveau à parler, et après avoir essuyé ses larmes... Que j'étais très jolie dans cet uniforme, et qu'elle était très fière de moi! Inutile de préciser qu'à ce moment-là, maman ne m'avait pas paru pas très sincère...

Petit à petit, la cour du lycée se vidait. Les anciennes élèves, y compris Alexie, avaient rejoint leurs classes. Nous étions encore environ soixante élèves de seconde, les "agneaux pour l'abattoir", qui fûmes réparties en deux classes distinctes.
La matinée de ma nouvelle classe fut consacrée à la visite du lycée, à la rencontre de nos professeurs, uniquement des femmes, et à de longs discours destinés à nous faire comprendre la rigueur du règlement intérieur. Je n'écoutais que distraitement tous ces discours, mais je fus surprise, et même choquée, quand l'enseignante qui était face à nous, nous annonça que la fessée était une punition courante dans l'établissement. Plusieurs élèves semblèrent aussi choquées que moi, mais tout le monde se calma très vite quand on nous dit que nos parents avaient signé un papier permettant l'usage de punitions corporelles. Je me demandais pourquoi maman avait accepté de signer un tel papier... Mais je supposais que Doria avait facilement réussi à la persuader... Après tout, Alexie, sa propre fille, était dans le même établissement, et maman avait déjà accepté ma féminisation quasi-complète!
Plusieurs élèves furent appelées au cours de la matinée pour rencontrer individuellement la directrice. Évidemment, je fus moi aussi convoquée pour un tel entretien. Une surveillante vint me chercher et m'accompagna jusqu'au bureau de madame De R.
En marchant vers le bureau, je discutais un peu avec elle. Elle s'appelait Léa et était étudiante. Elle faisait ce travail de surveillante pour financer ses études. Elle était très gentille et semblait peu à l'aise face à la rigueur qui lui était demandée dans ce lycée privé. Elle portait un tailleur strict et des petits talons, ses longs cheveux roux étaient attachés. Mais, en observant sa démarche hésitante, je l'imaginais plutôt habituellement vêtue de jeans et baskets.
Arrivées devant le bureau, Léa frappa à la porte, puis me fit entrer, me présentant brièvement à madame De R. La directrice était assise à son bureau, penchée sur des papiers. Sans lever les yeux, elle demanda à Léa de nous laisser seules. Après un long moment de silence, toujours sans lever les yeux de ses papiers, Madame De R. commença à me parler d'un ton très autoritaire:
"Nicole, d'abord, je dois vous dire que je suis évidemment au courant de votre... Différence. Seule Madame D., le médecin de l'établissement est également au courant que vous êtes un garçon... Et je souhaite bien entendu, pour le bien de l'établissement... Et pour le vôtre... que cela reste un secret!"
"Euh, oui, bien sûr, Madame la directrice!"
"Bien! Vous avez choisi de devenir une jeune fille..."
"Euh, je n'ai pas vraiment chois..."
"Ne m'interrompez pas! Je disais, vous avez choisi de devenir une jeune fille. J'attends de vous que vous vous comportiez comme telle! Votre comportement devra être irréprochable, et je n'accepterais aucun écart de votre part... Encore moins que de la plupart des autres pensionnaires!"
"Oui, madame!"
"Vous avez la chance d'être dans un établissement qui vous donnera une éducation exemplaire! J'espère que vous en êtes consciente!"
"Euh, oui, madame!"
"Je sais, par mon amie Doria que votre vie n'a pas toujours été simple, et je sais être compréhensive... Vous n'êtes pas la première pensionnaire... Dans votre situation. Mais vous devrez être exemplaire, tant dans votre comportement que dans vos résultats scolaires. Me suis-je bien fait comprendre?"
"Oui, Madame!... Euh, puis-je vous poser une question?"
"Mmmmh... Oui?"
"Vous dites que je ne suis pas la première... Vous avez eu beaucoup de..."
"De transsexuels?... Je déteste ce mot... Oui, il y a en eu environ une trentaine dans le passé... Et actuellement, vous êtes quatre élèves dans la même situation!"

Elle ne m'en révéla pas plus. En revenant vers ma classe, je me disais que c'était sans doute mieux ainsi. Pour la première fois, j'étais comme une fille normale, et quasiment personne dans mon nouvel entourage ne savait rien sur moi. Je me dis que je devrais réussir facilement à m'habituer à cette vie. Je pensais que cette situation serait finalement assez supportable. J'étais décidée à travailler sérieusement en classe, de ne pas me faire remarquer, et de profiter pleinement de mes week-ends avec Agathe. J'espérais qu'ainsi, le temps passerait vite!

Le soir, après le repas, je retrouvais la chambre que je partageais avec Alexie. Elle était en salle d'études avec ses copines. Un instant, je fus un peu décontenancée d'être seule, mais je me ressaisis vite et achevais de ranger mes affaires. J'étais sûre que je trouverais bientôt de nouvelles amies. Je décidais de me coucher tôt, sans attendre le couvre-feu réglementaire, et de lire mon livre de chevet. Je n'avais pas grand-chose de mieux à faire, n'ayant pas encore de cours à réviser après la première journée...
Je fus réveillée en pleine nuit par une main qui se plaqua sur ma bouche, m'empêchant de pousser le moindre cri. Alexie et ses trois copines étaient autour de mon lit et m'immobilisaient. Éclairées par une lampe de poche, elles enlevèrent ma couverture, puis troussèrent ma chemise de nuit. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait et je paniquais. Une main arracha la petite culotte que je portais sous la chemise de nuit et soudain, toute l'agitation s'arrêta. Je reconnus la voix d'Alexie qui disait:
"Vous voyez? Vous ne vouliez pas me croire!"
"C'est dingue! C'est un garçon!"
"C'est pas un garçon, c'est une tapette!"
Elles me lâchèrent à ce moment-là, posant leurs mains sur leurs bouches pour ne pas faire de bruit en riant. Je paniquais, je me débattis, et celle qui me fermait la bouche me lâcha. Je me mis à crier, et elles se sauvèrent. Seule Alexie resta dans la pièce, elle se coucha calmement et fit semblant de dormir. Léa entra soudain dans la chambre:
"Que se passe-t-il ici?"
"Hein, j'en sais rien... Elle a sans doute fait un cauchemar!"
Répondit Alexie en faisant semblant de se réveiller. J'avais, par réflexe, ramené ma couverture sur moi. Léa me regarda:
"C'est ça? C'est un cauchemar?"
"Euh... Oui... Pardon... Oui, j'ai fait un cauchemar!"
Mentis-je, n'osant pas dénoncer Alexie.
Plusieurs filles des chambres voisines s'étaient levées. Léa leur demanda d'aller se recoucher, disant que ce n'était rien. Avant d'éteindre la lumière, Léa regarda vers Alexie avec insistance, comme si elle devinait ce qui s'était réellement passé, puis elle dit simplement, avant de refermer la porte:
"Dormez maintenant, et... Nicole! J'espère que tu ne feras pas d'autre cauchemar!"
Je secouais la tête et me recouchais, n'osant rien dire. Je ne parvins pas à me rendormir cette nuit-là...

Le matin suivant, quand Alexie se réveilla, j'essayai de lui parler, mais elle se contenta de me regarder avec un air supérieur et triomphant. Je ne pus que baisser les yeux face à elle. Je me sentais incapable de réagir...
Et comment réagir? Me plaindre auprès de la directrice? C'était ma parole contre celles d'Alexie et de ses amies... J'étais dans une situation où il ne fallait pas me faire remarquer. J'espérais que l'incident de la nuit précédente serait sans lendemain. J'allais être déçue...
Au réfectoire, j'allais m'installer seule à une table pour le petit déjeuner. J'étais un peu intimidée de ne connaître personne, et je voulais prendre discrètement mes hormones quotidiennes. J'étais en train de sortir la boîte de pilules quand Alexie et ses trois amies vinrent s'installer autour de moi. Cécile, celle qui semblait être la chef du groupe, commença immédiatement à se moquer de moi:
"Oh, mais la petite tapette prend la pilule! C'est pour ne pas avoir d'enfants?"
Voulant éviter les ennuis, je me levai pour changer de place, mais Alexie me retint par le bras:
"Reste avec nous! Ou alors tu veux peut être qu'on dise à tout le monde que tu es un garçon?"
Je secouais timidement la tête avant de reprendre ma place. Cécile repris:
"Bon, on dirait que tu as compris que tu dois nous obéir! N'est-ce pas?"
J'étais horrifiée, mais je ne trouvais rien d'autre à dire qu'un timide "oui". Je me souvenais quand j'avais été moi-même le leader de ma petite bande quand j'étais encore un garçon. Je me souvenais à quel point je me sentais fort avec mes copains, et à quel point j'avais pu être cruel avec quelques jeunes de mon collège... Je craignais le pire!
Cécile continua:
"Je suppose que tu sais que le règlement nous oblige à faire le ménage à tour de rôle dans nos chambres et dans les sanitaires?"
"Euh, oui!?"
"Bien! Tu seras chargée de faire ces corvées à notre place !"
"Quoi? Mais pourqu..."
"Tu sais pourquoi! Tu veux que nous gardions ton secret!"
Je baissais la tête en signe d'approbation. Je sentais que ce ne serait que l'une des humiliations et des brimades qu'Alexie, Cécile, et leurs amies Marina et Sarah me feraient subir, mais je ne voyais aucune autre solution que de me soumettre à leurs volontés.
C'est ainsi que, très vite, ma vie au lycée entra dans une routine faite de corvées diverses, de cours et de travail scolaire. C'était épuisant, je n'avais pas un instant à moi...

Heureusement, le temps passait vite, et je retrouvais Agathe tous les week-ends. Le fait de ne pas nous voir durant toute la semaine nous rapprocha. Nous passions de longues heures ensemble. Souvent, le samedi, nous faisions du shopping. Agathe me traitait comme une princesse en m'offrant régulièrement de nouvelles robes, des bijoux...
Mes nuits avec elle étaient elles aussi beaucoup plus intenses. Souvent, je revenais au lycée le lundi matin épuisée et courbatue... Mais heureuse!
Souvent, nous passions aussi une soirée du week-end chez ma mère. Elle semblait très contente de passer du temps avec moi... Même si elle devait accepter de ne quasiment plus me voir seule. Agathe et moi étions inséparables.
Je garde finalement de bons souvenirs de cette période, même si Alexie et ses amies me faisaient parfois vivre un véritable enfer durant la semaine.

Pendant plusieurs semaines, je vécu la routine d'une lycéenne. Débordée de travail scolaire durant la semaine, "bizutée" par Alexie et ses amies, je retrouvais Agathe pour des week-ends tous plus fous les uns que les autres.
Il n'y eu que peu d'évolution dans cette période. Cécile et Alexie cherchaient essayaient régulièrement de m'humilier, mais sans aller trop loin... Dans un premier temps.
Par exemple, elles me trouvèrent le surnom de Nicopine. Le jeu de mot avec mon vrai prénom, le mot nicotine, que Cécile avait trouvé car elle fumait, et enfin avec le mot pine... Inutile d'expliquer celui-ci...
Quand j'étais seule dans notre chambre avec Alexie, elle me dirigeait totalement. Elle me faisait ranger la chambre, elle me faisait faire une partie de ses devoirs. A chaque fois que je faisais mine de me rebeller, elle me menaçait de dire à tout le monde que j'étais un garçon...
La directrice m'avait prévenue, je devais tout faire pour que cela reste un secret. Elle ne voulait pas de scandale dans son établissement si sélect. Je ne voulais pas être renvoyée, non pas parce que je me sentais bien dans ce lycée, mais surtout parce j'étais terrorisée à l'idée de décevoir une nouvelle fois maman.

Les choses se sont nettement aggravées vers la fin du mois d'octobre. Un soir, Cécile me fit venir dans la chambre qu'elle partageait avec Marina. Comme très souvent, je supposais que c'était pour m'obliger à faire son ménage. Cécile était seule. Marina était grippée et était rentrée chez elle.
Cécile m'invita à m'asseoir sur son lit, ce qui me mit soudain mal à l'aise. Elle avait toujours été odieuse avec moi, et soudain, elle semblait gentille. Elle m'offrit un verre de jus d'oranges et vint s'asseoir à côté de moi. Avec un ton mielleux elle s'excusa d'avoir été si méchante avec moi, et posa sa main sur mon genou, ce qui me fit sursauter.
Je n'osais pas bouger. Elle était plus grande que moi et m'impressionnait beaucoup. Elle passa son bras autour de mes épaules, pendant que son autre main remontait doucement le long de ma cuisse. Elle murmurait à mon oreille:
"Tu sais, il y a longtemps que je n'ai pas eu de petit copain... En général je préfère les vrais mecs, mais je crois que tu pourrais faire l'affaire!"
Je ne pus murmurer qu'un timide "non" pendant que sa main s'approchait de ma culotte qui commençait à se tendre malgré moi. Elle se pencha pour m'embrasser, et j'essayais de la repousser.
"Non, non, je ne veux pas!"
"Allons, je vois bien que tu veux, au contraire!"
Sa main venait de se saisir de mon sexe en demi-érection. Je fus sur le point de me laisser aller, mais je ne pouvais pas me résoudre à tromper Agathe. Dans un dernier effort désespéré pour la repousser, je lui jetais mon verre de jus d'orange à la figure.
Pendant une seconde, elle sembla surprise, puis sa réaction fut brutale. Elle poussa un hurlement de rage en m'arrachant ma culotte. Puis elle continua à crier en déchirant elle-même son chemisier. Je voulais fuir, mais j'étais si surprise par sa réaction que je restais là. La porte de la chambre s'ouvrit brutalement et Léa entra:
"Que se passe-t-il ici?"
Je n'eus pas le temps de réagir. Cécile hurlait en désignant mon bas-ventre:
"C'est un mec! Il a essayé de me violer!"
Puis elle éclata en sanglots dignes de la plus mauvaise starlette d'Hollywood. N'importe qui aurait compris immédiatement que Cécile jouait la comédie, mais pas Léa. La naïve et douce Léa regardait le devant de ma jupe déformé par mon début d'érection, et elle sembla horrifiée:
"Je n'y croyais pas! On m'avait dit qu'il y avait des garçons dans l'établissement... Mais ça!"
Incapable de parler, je secouais la tête, essayant de m'expliquer, mais Léa me pris par la main et m'entraîna en courant vers le bureau de la directrice.

Sur le chemin, j'essayais de m'expliquer, mais Léa ne m'écoutait pas. Elle semblait très nerveuse. Curieusement, madame De R. ne sembla pas très surprise en nous voyant arriver. Elle n'écouta que partiellement les explications confuses de la jeune surveillante avant de l'interrompre:
"Calmez-vous Léa! Ce n'est malheureusement pas la première fois que ce genre de choses se produit ici! Vous devez savoir que nous avons effectivement plusieurs élèves qui étaient des garçons à la naissance. C'est un phénomène plus courant que vous ne l'imaginez... Et nous avons depuis longtemps mis au point une procédure pour... 'Traiter' les jeunes gens qui oublient qu'ils doivent être de parfaites jeunes filles, et laissent leur nature néfaste de mâle reprendre le dessus!"
Léa sembla interloquée par le calme de la directrice, et par ce qu'elle venait d'entendre. Madame de R. continua en me regardant du coin de l'œil:
"Léa, je m'occupe d'elle! Allez retrouver la petite qui s'est fait agresser et emmenez la à l'infirmerie. Quand elle sera en état, vous me l'amènerez... Et vous demanderez au docteur D. de venir!"
Léa ressortit sans un mot. Sans rien dire de plus, madame De R. ouvrit un tiroir et en sortit un objet qui ressemblait à un battoir à linge. Horrifiée, j'essayais de m'expliquer:
"Madame, je n'ai rien fait! C'est Cécile! Elle..."
"Taisez-vous! Et posez vos mains sur le bureau!"
Je m'inclinais en avant pour m'exécuter. Elle troussa brutalement ma jupe et se mit à me fesser avec son battoir, exigeant que je compte les coups. La force du premier coup me coupa le souffle, et je fus incapable de dire quoi que ce soit. Elle me répéta que je devais compter, et j'arrivais à soupirer "un" juste avant de subir la suite de la fessée. Les premiers coups furent si douloureux que mes yeux se mirent à couler. Puis, petit à petit, une chaleur intense commença à remplacer la douleur. C'était une sensation incroyable, agréable et terrible à la fois. Au bout d'une dizaine de coups, madame De R. s'arrêta, sembla un instant chercher à reprendre son souffle, puis dit à voix basse, en me tutoyant:
"Je le savais! Tu es comme les autres! Tu aimes ça!"
Effarée par ce que je venais d'entendre, je pris soudain conscience que mon sexe était tendu! Je n'avais plus eu d'érection aussi forte depuis que j'avais débuté les hormones! Paniquée, je regardais la directrice dans les yeux. Je fus horrifiée d'y lire un plaisir pervers!
Elle me fit me redresser et je dus attendre la suite des événements debout, au coin de la pièce, face au mur, les mains dans le dos.

En restant là, j'essayais vainement de penser à autre chose pour calmer mon érection. La tête basse, je constatais avec horreur que non seulement ma jupe était soulevée par mon sexe, mais qu'en plus, une tache humide commençait à s'y distinguer!
J'entendis madame De R. téléphoner à quelqu'un, et je compris au bout de quelques instants qu'elle parlait à Doria, et qu'elle lui racontait tous les détails des derniers événements! Je fus quelque peu rassurée de l'entendre dire:
"Bien sûr que non, je ne vais pas la renvoyer! Tu sais bien comment nous traitons ce genre d'incident..."
Oui, pour commencer, elle restera ici en retenue le week-end prochain!
Je me mis à sangloter en entendant cela, mais elle continua:
"Oui, bien sûr Doria... Bonne idée, elle restera ici en retenue le week-end prochain! Je suis d'accord avec toi, cette petite a du potentiel! Ta fille a bien de la chance de l'avoir trouvée!... Oui, bien sûr, à bientôt!"
En raccrochant, elle se tourna vers moi:
"Vous avez bien entendu, n'est-ce pas? Ce week-end, vous restez ici, à mon service!"
Peu après, Léa, le docteur D. et Cécile arrivèrent. La directrice demanda à Léa d'attendre avec Cécile dans une autre pièce. Puis, elle me demanda de me retourner. Madame D., le médecin du lycée, s'approcha pour m'examiner. Je fus surprise de la voir sortir un mètre de couturière. Elle me troussa la jupe, semblant nullement gênée par mon sexe en érection, et prit quelques mesures autour de ma taille et de mes fesses. Se tournant vers la directrice, elle dit simplement:
"Oui, c'est bon, j'ai ce qu'il faut, je vais la chercher... "
Puis elle se retourna vers moi, me tendit un mouchoir en papier, et montrant mon sexe en érection, me dit d'un ton autoritaire:
"Il faut arranger ça! Tout de suite!"
"Arranger ça? Que voulez-vous dire?"
"Masturbez-vous! Il faut calmer cette érection!"
"Qu... Quoi? Ici? Maintenant?"
"Tout de suite!"
Intervint le directrice avec force pendant que madame D. sortait du bureau. Rouge de honte et la tête basse, je m'exécutais. Je n'osais pas regarder la directrice, mais j'avais l'impression qu'elle me fixait d'un regard plein de lubricité.
Au bout de quelques instants, j'éjaculais dans le mouchoir en papier. J'étais encore en train d'essuyer mon sexe quand le docteur D. revint dans le bureau. Elle commença par m'enduire l'entrejambe de pommade,  disant que c'était pour éviter les irritations. Ses gestes étaient précis, cliniques. Elle ne semblait pas perturbée par cette situation. Elle fixa ensuite autour de ma taille ce qui me sembla d'abord être une sorte de harnais. Je compris très vite: c'était une ceinture de chasteté! Cet outil de torture, fermé par un petit cadenas, maintenait mon sexe entre mes jambes, empêchant toute nouvelle érection, mais me permettait de faire mes besoins... Mais uniquement en position assise.
Le docteur me dit que je devais venir la voir en cas d'irritations... Mais que désormais, je devrais toujours garder cette ceinture, tant que je serais au lycée.
La directrice exigea que je garde ma jupe relevée, et elle appela Léa et Cécile. Elles me regardèrent toutes les deux avec de grands yeux étonnés. Madame De R. leur dit, comme si cette situation épouvantable était tout à fait naturelle:
"Voyez! Avec cette ceinture, l'abject côté masculin de Nicole ne pourra plus s'exprimer. Vous ne risquez donc plus rien!... Je ne veux donc plus de scandale! Est-ce bien clair?"
Léa ne disait rien. Elle semblait seulement très étonnée. Cécile, quant à elle, répondit avec un sourire carnassier:
"Oui madame!"
Sur un signe de la directrice, elles quittèrent toutes les deux le bureau. Cécile, en sortant, me jeta un dernier regard et me fit un clin d'œil qui me laissait augurer bien d'autres problèmes. La directrice m'ordonna de rejoindre ma chambre. En sortant, j'entendis la voix du docteur D.:
"Je n'aime pas trop cela. Je suis sûre que Nicole est innocente et que c'est cette peste de Cécile qui a tout manigancé!"
"Bien entendu que Cécile est la coupable! Je m'en doute bien!"
"Mais alors... Pourquoi as-tu punie Nicole?"
"Oh... D'abord parce que les apparences sont contre elle... Ensuite parce que cette petite n'est pas encore assez soumise..."
Je ne pus pas rester derrière la porte pour entendre la suite de leur conversation. Je risquais de me faire surprendre et j'avais compris qu'il ne fallait absolument pas laisser la moindre occasion à madame De R. de me punir d'avantage... J'avais ressenti chez elle une perversion dont je ne discernais pas la limite, et qui me faisait peur.

Alexie était dans notre chambre commune, semblant m'attendre. Elle m'accueillit avec un sourire qui me fit comprendre qu'elle était déjà au courant des derniers événements:
"Alors Nicole, il parait que tu as voulu violer Cécile?"
"C'est ce que Cécile t'a raconté? Tu sais bien que c'est faux!"
Avec un air de conspiratrice et un petit rire qui me fit comprendre qu'elle connaissait la vérité, elle continua:
"Comment? Tu oserais traiter Cécile de menteuse?"
"Alexie, tu sais très bien que je ne ferais jamais une chose pareille... "
"Ah oui?"
"J'aime trop ta sœur!"
"Oh oui, je sais bien! Il faut vraiment que tu l'aimes pour accepter de te laisser humilier ainsi!"
"Humilier?"
"Ben oui! Aucun mec digne de ce nom n'accepterait de se laisser féminiser ainsi!"
En disant cela, Alexie prit un air dégoûté. J'avais toujours eu l'impression qu'Alexie ne m'aimait pas... Mais c'était la première fois qu'elle me montrait aussi clairement qu'elle me détestait, et même qu'elle me méprisait. Je ne pus retenir mes larmes:
"Hein?... Mais, et Michelle?... Et Yvette? Tu les détestes autant que moi?"
Elle sembla hésiter un instant, puis répondit:
"Je ne déteste personne!... Mais c'est vrai que je pense qu'aucune d'entre vous n'a jamais été un vrai mec!... Je n'ai jamais compris le goût de maman ou de mes sœurs pour des tapettes dans ton genre!"
Pendant un instant, je pleurais, incapable de réagir face à tant de mépris... Mais très vite, la colère remplaça le désespoir, et je contre-attaquais:
"Et c'est quoi, pour toi, un vrai mec?... Et puis d'abord, qu'est-ce que tu sais des mecs? Tu n'as jamais eu de petit copain! Tout ce que tu sais faire avec les mecs, c'est les allumer en boîte!"
Soudain, elle me gifla, puis sortit de la chambre, me laissant seule. Curieusement, cette gifle me fit beaucoup de bien. Je me calmais immédiatement, et j'eu soudain un étrange sentiment de satisfaction. Bien sûr, mes rapports avec Alexie s'étaient détériorés, mais je me sentais bien parce que j'avais enfin osé lui tenir tête.
De plus, j'avais trouvé quelque chose qui la touchait. Jusqu'à ce moment-là, je n'en avais pas été sûre, mais désormais je savais qu'elle n'avait jamais eu de petit copain... Et qu'elle en souffrait.
A ce moment-là, aveuglée par ma colère, je décidais que j'allais me servir de cette information pour me venger d'Alexie...

Ma vengeance allait devoir attendre longtemps... Le week-end arriva vite, et, le vendredi soir, alors que mes camarades allaient toutes rentrer chez elles, je fus convoquée dans le bureau de la directrice. J'eu la surprise d'y trouver Doria, en grande conversation avec madame De R...
A mon entrée, Doria se tourna vers moi:
"Nicole, ta mère et moi sommes très déçues de ton comportement!"
"Mais, je n'ai rien f...."
"Chut! Tout ce que tu dois faire, c'est obéir... et accepter ta punition comme une grande fille!"
Elle me caressa brièvement la joue, puis désigna une valise posée dans un coin:
"Je t'ai apporté quelques affaires propres pour rester une semaine supplémentaire au lycée... Et ta tenue pour le week-end!"
"Ma tenue?"
Madame De R. intervint:
"Oui, votre tenue! Ce week-end, pour votre punition, vous resterez à mon service dans mon appartement! Doria m'a dit que vous étiez une petite soubrette très expérimentée!"
Je ne dis rien, une larme coulait doucement sur ma joue. Je ne pus que prendre la valise, la tête basse. Doria salua la directrice en l'embrassant sur la bouche - Je n'en fus même pas étonnée - Puis elle sortit après s'être tournée une dernière fois vers moi en disant:
"Au fait, je n'ai rien dit à Agathe! Je ne crois pas qu'elle apprécierais d'apprendre que tu as essayé de la tromper!"
Peu après le départ de Doria, madame De R. m'ordonna de la suivre. Elle m'entraîna dans une aile du château qui était interdite aux élèves. Elle logeait là, dans un des appartements destinés au personnel de l'établissement.

A notre entrée dans l'appartement, une bonne nous attendait. C'était une jeune femme d'environ vingt-cinq à trente ans qui portait un uniforme de soubrette traditionnel, avec une petite robe noire, un petit tablier blanc, et une coiffe qui retenait ses longs cheveux bruns.
En entrant, madame De R. dit à sa bonne, comme si c'était une habitude:
"Louise, je vous ai amené de l'aide pour le week-end. Aidez-la à se changer, puis donnez-lui du travail! Demain soir, elle fera le service avec vous."
"Bien Madame... J'imagine que je vais devoir tout lui expliquer?"
"Je crois qu'avec elle, vous n'aurez pas beaucoup de soucis. Elle a déjà une grande habitude du travail de soubrette!... "
Louise, la bonne, me fit signe de la suivre, et me fit entrer dans une chambre.
"Ici, tu pourras te changer... Au fait, quel est ton prénom?"
"Nicole."
J'avais les yeux baissés en répondant. J'étais très intimidée d'être dans cette situation.
"Enchantée Nicole... Allons, ne sois pas timide. Déshabille-toi!"
Elle me prit ma valise des mains, la posa sur le lit et l'ouvrit. En découvrant son contenu, elle poussa un petit cri d'étonnement:
"Oh, un uniforme complet de bonne! Je vois que tu as effectivement l'habitude... Tu n'es pas l'une de ces jeunes filles de bonnes famille qui viennent en général ici le week-end!"
Doucement, je déboutonnais mon chemisier pour me déshabiller. J'étais très déstabilisée. Une parfaite inconnue était là, devant moi, entrain de fouiller dans ma valise tout en scrutant mes gestes. Elle sortit ma robe de soubrette et l'étala sur le lit, puis elle poussa un nouveau cri de surprise, et sortit de la valise ce qu'elle venait d'y découvrir. Je fus effarée de découvrir que c'était l'uniforme que j'avais porté le soir de la fête au début de l'été précédent!
"Ooooh, très joli! Tu porteras cette tenue pour le dîner de demain soir. Tu auras beaucoup de succès auprès des amis de Madame!"
"Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas faire ça!... Je ne connais pas ces personnes!"
"Allons, du calme Nicole! Je suppose que tu as déjà porté cette tenue en public, n'est-ce pas?"
"Oui, mais..."
Louise avait un étrange sourire en voyant que je commençais à paniquer. Elle s'approcha de moi et me pris les mains:
"Chut, ne t'inquiètes pas, tout ira bien!"
"Mais, mais..."
Doucement, elle me fit me tourner vers un miroir, puis, elle souleva ma jupe plissée d'écolière. Paralysée par la peur, je la laissais faire. Elle baissa ensuite ma petite culotte, découvrant ma ceinture de chasteté...Puis, doucement, elle souleva sa robe, découvrant d'abord le haut de ses bas, puis les jarretelles, et enfin une petite culotte, qu'elle baissa elle aussi...
Fascinée, je regardais dans le miroir, trop étonnée et effrayée pour simplement tourner ma tête et directement regarder vers Louise. Sous sa culotte, elle portait une ceinture de chasteté comme la mienne, qui emprisonnait un sexe masculin.
"Tu vois? Tu n'as rien à craindre, je suis comme toi!"
En silence, elle m'aida doucement à retirer mon uniforme d'écolière. Elle m'aida ensuite à enfiler ma guêpière, qu'elle serra fortement dans mon dos. Fascinée, je nous regardais toujours dans le miroir quand elle me fit asseoir sur le lit. Elle me retira mes ballerines, mes socquettes blanches, puis, doucement, avec des gestes très lents, elle m'aida à enfiler une paire de bas nylons noirs. J'étais totalement passive. Avec des gestes qui ressemblaient à des caresses, elle prenait soin de positionner parfaitement les coutures de mes bas. L'une après l'autre, elle attacha lentement les jarretelles. Puis elle enfila doucement à mes pieds une paire d'escarpins. J'observais ma lente transformation dans le miroir. Petit à petit, la peur que je ressentais disparaissait, et un doux sentiment d'excitation la remplaçait.
Depuis la première jupe que m'avait fait porter Agathe, j'avais souvent ressenti une grande excitation en enfilant certaines tenues. Mais là, j'étais passive, en train d'observer dans le miroir une inconnue qui m'habillait avec des gestes d'une tendresse incroyable. Mon sexe, emprisonné par la ceinture de chasteté, tentait désespérément de se redresser, ce qui me causait une douleur à la fois très intense et délicieuse. Je commençais à repenser à mes souvenirs les plus érotiques, mes nuits les plus chaudes avec Agathe...
Soudain, la voix autoritaire de Louise et une claque sur les fesses me sortit de ma rêverie:
"Tu es prête! Allons-nous présenter à Madame!"

Madame De R. était dans son salon. Elle lisait un livre, allongée sur son divan. Elle portait un déshabillé en soie noire, et ses cheveux étaient dénoués. C'était la première fois que je voyais cette femme autoritaire autrement qu'en tailleur strict. En la voyant ainsi, l'espace d'un court instant, je la trouvais presque sympathique... Elle leva à peine les yeux pour nous regarder, puis, avec un ton très sec, elle dit:
"Bien, laissez-moi! Louise, je vous la confie, donnez-lui du travail!"
Louise gardait les yeux baissés. Elle me prit par la main sans aucun mot, et m'entraîna vers la cuisine, où je passais le reste de la soirée à l'aider à préparer le repas du soir et à faire un peu de ménage.
Vers vingt heures, une clochette sonna. Louise me dit simplement en me tendant un plat:
"C'est l'heure! Madame veut dîner. Vas la servir!"
J'emmenais le plat jusqu'à la salle à manger et le posait devant madame De R. Elle mangea en silence pendant que j'attendais dans un coin de la pièce. Quand elle eut fini, elle me fit un signe de tête pour me faire comprendre que je pouvais débarrasser, puis se leva pour rejoindre le salon.
A mon retour dans la cuisine, Louise me demanda:
"A-t-elle dit quelque chose?"
"Pas un mot!"
"Bien! C'est plutôt bon signe! Tu t'es bien débrouillée."
"Je... Je peux te poser une question?"
"Bien sûr!"
"Elle est toujours... Comment dire... Elle ne sourit jamais?"
"Si, bien sûr! Quand elle est avec ses amis! Tu verras demain soir!"
"Mais... Et... Avec toi?"
"Moi? Je suis la bonne. Je suis à son service!"
"Depuis longtemps?"
"Oh, ça fait... Presque dix ans! Comme le temps passe vite!"
"Dix ans? Mais... Tu veux dire que tu vis ici... Comme ça depuis dix ans?"
"Oui! J'ai beaucoup de chance, n'est-ce pas?"
J'étais effarée, Louise semblait aimer cette vie de servitude.
"Mais, Louise, comment... Comment en es-tu arrivée là? Tu n'as pas de famille?"
Elle me regarda un instant. Je discernai une lueur de mélancolie dans ses yeux, puis elle finit par me dire:
"Ma famille? Elle ne s'est jamais intéressée à moi!"
Puis, sans un mot supplémentaire, elle détourna le regard pour achever de préparer notre repas du soir. Nous mangeâmes en silence dans la cuisine.

Après le repas, nous avons rapidement fait la vaisselle, puis Louise m'accompagna jusqu'à ma chambre, où elle m'aida à me déshabiller. Nous étions assises toutes les deux sur le lit quand elle reprit enfin la parole, pour continuer notre conversation:
"Tu as toujours voulu être une fille, Nicole?"
Après quelques hésitations, je lui racontais mon histoire, lui expliquant que je n'avais jamais souhaité être une fille, mais que j'avais accepté d'être féminisé par amour. Je lui racontais mes rapports avec Agathe, avec ma mère... Je lui dis que, pour l'instant, je ne regrettais rien!
Elle m'écouta en silence, semblant très émue par mon histoire, puis finit par me dire:
"Tu as beaucoup de chance. Tu es aimée par ta petite amie... Par ta mère!... Moi, ma mère ne s'est jamais occupé de moi..."
Elle marqua un instant de silence, baissant la tête. Après un moment qui me parut interminable, elle continua:
"Ma mère n'était pratiquement jamais à la maison. Peggy, une vieille Anglaise, me servait de nourrice. Elle m'éduquait avec des méthodes qui, selon elle, ont fait leurs preuves à l'époque victorienne. Dès que j'étais à la maison, elle m'habillait en fille. Quand je me rebellais, j'avais droit à de sévères fessées... Ma mère trouvait très amusant de me voir habillé en fille, et elle laissait faire Peggy."
"Euh... Et ton père? Il ne disait rien?"
"Mon père est le patron d'une grande entreprise multinationale... Il n'a jamais pris le temps de s'occuper de moi... Parfois, je me demande s'il est vraiment mon père... C'est à peine s'il me regardait les rares fois où l'on se voyait."
"Je suis désolée... Euh, et comment es-tu devenue la bonne de madame De R.?"
"C'est assez simple... Elle était une amie de ma mère. Elle venait parfois prendre le thé, et elle faisait toujours des compliments à ma mère à propos de la 'jolie petite fille' qu'elle avait!"
"C'était toi, la 'jolie petite fille', elle ne savait pas que tu étais un garçon?"
"Si! Elle le savait très bien! Elle encourageait ma mère à poursuivre, et à accentuer ma féminisation. Quand j'étais assez grande, c'est elle qui a proposé à ma mère que je vienne faire mes études dans son lycée de jeunes filles... Bien sûr, au départ, ma mère était réticente... Mais elle ne s'inquiétait pas pour moi... Elle s'inquiétait pour les 'autres filles'... Elle avait peur des conséquences si un 'mâle dégoûtant' était lâché au milieu de toutes ces jeunes filles!..."
"On dirait que ta mère ne t'aimait pas beaucoup!"
Sur ces mots, Louise commença à sangloter doucement:
"Non... Peggy m'aimait... Même si elle me traitait sévèrement... Et je crois que Madame m'aime... A sa manière... Mais maman... Ne m'a jamais aimée!... Ca a presque été une délivrance pour moi, de devenir interne dans ce lycée... Même si j'ai dû prendre les hormones qui m'ont transformée, et si je dois toujours porter cette ceinture de chasteté... Je me sentais bien près de Madame... Je suis donc restée ici après le baccalauréat, au service de Madame!"
"Je crois que je comprends... Je suis désolée... Est-ce que tu revois parfois tes parents?"
A ces mots, Louise se leva en secouant la tête, disant avec une voix très faible:
"Il est tard, il est l'heure de dormir!"

Le lendemain matin, Louise avait retrouvé le sourire. Je passais ma journée à l'aider à s'occuper du ménage. En début de soirée, avant de se mettre en cuisine pour préparer le dîner, elle m'aida à enfiler l'uniforme que je devais porter pour faire le service. J'avais un tel trac à l'idée de porter la guêpière et la mini-robe devant des inconnus et devant la directrice de mon lycée que je dus aller aux toilettes pour vomir. Louise en sembla très amusée, et, alors que j'espérais qu'elle aurait un peu de compassion, elle en profita pour resserrer encore plus le laçage de ma guêpière.
En me regardant dans le miroir, je fus choquée de découvrir que ma taille n'avais jamais été aussi fine, et que mes fesses et mes seins n'en étaient que plus impressionnants:
"Non, ce n'est pas possible! Je ne peux pas me présenter ainsi!"
"Mais si! Tu es superbe! Je suis presque jalouse de tes formes."
J'allais insister pour que Louise m'aide à desserrer mon corset quand madame De R. fit son entrée. Elle portait une robe de cuir très moulante et des escarpins vernis aux talons démesurément hauts. Dans sa main, elle tenait une cravache avec laquelle elle jouait machinalement. Elle tournait lentement autour de moi, soulevant parfois un pan de ma robe du bout de sa cravache. J'étais si nerveuse que j'en tremblais. Madame De R. se contenta de dire avec un sourire énigmatique:
"Parfait! Ne changez rien!... ou plutôt si! Il faudrait accentuer votre maquillage!... Et dépêchez-vous! Mes amis seront là dans moins d'une heure!"

Je fis le service pour deux couples ce soir-là. Madame De R. avait invité une autre femme et deux hommes. Entre deux plats, je restais silencieusement debout dans un coin, à les observer. Pour faire passer le temps, j'essayais de deviner quel homme était l'amant de ma directrice.
Au moment du dessert, tout le monde commençait à se détendre, et les couples commencèrent à se former. C'est là que je compris que madame De R. était lesbienne, et que l'autre femme était avec elle, tandis que les deux hommes étaient ensembles.
L'un d'entre eux me regarda avec insistance durant tout le dîner. Parfois, pendant le service, sa main venait me frôler, ce qui me mettait très mal à l'aise. Savait-il que j'étais un garçon? J'allais bientôt connaître la réponse à cette question.
Alors que je débarrassais la table à la fin du repas, il me suivit jusqu'à la cuisine. Là-bas, il salua brièvement Louise:
"Bonsoir Louise, ce dîner était exquis!"
"Bonsoir monsieur, merci..."
Il ne sembla pas prêter attention plus longuement à Louise et s'approcha de moi. Il me prit par la taille tandis que je n'osais pas bouger. Il se pencha vers mon oreille et commença à murmurer des choses comme:
"Hmmm, il y a longtemps que je ne me suis pas régalé autant... Et le meilleur reste à venir... Tu sais que tu es très excitante?"
J'essayais de me dégager, mais ses bras puissants me retenaient. Il me renversa en arrière sur la table, me caressait et essayait de m'embrasser. Paniquée, je regardais en direction de Louise, qui regardait cet homme sur le point de me violer, et qui n'osait pas bouger.
Il m'arracha ma culotte, et m'obligea à poser mes jambes sur ses épaules. Je paniquais, je tremblais... pour la seconde fois, j'étais la proie de la brutalité d'un homme.
Au dernier moment, juste avant qu'il ne parvienne à ses fins, j'entendis Louise qui parvint à dire d'une voix très faible:
" Vous ne devriez pas... Elle est mineure..."
Cette révélation sembla stopper les élans de mon agresseur. Il se redressa soudain et me relâcha. Louise s'approcha doucement, elle me fit signe de quitter la pièce, puis prenant l'homme par la main, elle lui dit d'une voix très calme:
"Monsieur sais très bien que je suis à son service..."
Je quittais la cuisine en voyant l'homme pousser Louise dans la position que je venais de quitter. Elle me sourit et me fit un clin d'œil au moment où il la pénétra avec brutalité.
En sanglotant, je partis me réfugier dans ma chambre.
Madame De R. vint me rejoindre quelques instants plus tard. Pour la première fois, elle fut gentille avec moi:
"Chut, c'est fini. J'aurais dû me douter que Frédéric ne résisterait pas face à une aussi jolie créature que vous! Je suis désolée..."
Elle devint même tendre l'espace d'un instant. Elle me prit dans ses bras, et je pleurais sur son épaule. Je parvins à lui expliquer entre deux sanglots que j'avais déjà été violée une fois. Elle me dit doucement:
"Je comprends, je suis désolée. Il ne faut pas en vouloir à mon ami Frédéric. La tenue que vous portez est trop suggestive... J'aurais dû le savoir... C'est ma faute! Est-ce que vous voudrez bien me pardonner?"
Toujours bouleversée, je parvins à lui répondre un timide "oui".
Elle m'aida à desserrer mon corset, puis me dit simplement de rester dans ma chambre, de me reposer, et qu'elle ne me demanderait plus rien ce week-end.
Je m'endormis très tard cette nuit-là. J'entendais des soupirs venant des chambres voisines qui ne me laissaient aucun doute sur les "activités" de madame De R. et de ses amis.

Le lendemain, Madame De R. partit avec ses amis pour la journée. Je restais seule avec Louise. Je restais longtemps dans ma chambre, n'osant pas faire lui face. J'étais très gênée car, d'une certaine manière, elle s'était sacrifiée pour moi la veille au soir.
En fin de matinée, elle vint frapper à ma porte et entra:
"Est-ce que ça va?"
"Oui, merci, ça va... C'est juste que... Je suis désolée pour hier soir..."
"Pourquoi?"
"Heu... Tu as pris ma place quand..."
Elle m'interrompit:
"Oui, mais tu n'as aucune raison d'être désolée... En fait, j'ai adoré ça!"
"Oh, je n'y crois pas!"
"Et pourtant c'est vrai! J'aime bien quand on me force... Je ne suis pas masochiste... Je crois... Mais je me sens bien avec Madame, même quand elle me brutalise, ou qu'elle m'offre à ses amis..."
"Je ne comprends pas..."
"Oui, c'est normal, tu es encore bien trop jeune..."
"Non, je comprends ce que tu veux dire... Parfois, Agathe, ma copine, me force aussi à faire des trucs avec elle... C'est juste... Je ne comprends pas qu'on puisse aimer les mecs..."
"Oui, certains sont brutaux... Mais ils sont aussi forts... Ils sont si puissants!"
Les yeux de Louise brillaient.
Soudain, je me mis à frissonner. Allais-je devenir comme elle? Totalement soumise aux désirs des autres... Peut-être même masochiste.
Je pris le prétexte d'aller aux toilettes pour mettre fin à cette conversation qui me mettait très mal à l'aise.
La fin de cette journée fut très calme, et j'évitais de reparler avec Louise de tout cela.
Le soir, madame De R. revint seule. Elle me fit venir au salon:
"Bien, ce week-end de punition s'est plutôt bien passé. N'est-ce pas Nicole?"
"Euh, oui madame..."
Je n'osais pas la contredire. Elle continua:
"Je vous transmets les excuses de mon ami Frédéric... Je pense que vous lui en voulez pas, n'est-ce pas?"
"Non, madame..."
"Bien, donc je suppose que les péripéties de ce week-end pourront rester entre nous?"
"Oui, madame..."
"Très bien! Vous savez que, malgré votre jeune âge, vous êtes déjà une soubrette très stylée, n'est-ce pas?"
"Je ne sais pas, madame!"
"Si, si, vous êtes très bien! Je pense même que vous devriez rester une soubrette... Et arrêter vos études!... Je me demande si je ne devrais pas en parler à Doria..."
"Mais, madame..."
"Ça ne vous plairait pas?"
Je baissais la tête, effrayée de lui tenir tête. Elle poursuivit:
"Je crois qu'effectivement, si vos résultats scolaires ne s'améliorent pas, je vais en parler à Doria. Je connais énormément de gens prêts à engager quelqu'un comme vous!"

Durant la semaine suivante, je redoublais d'efforts en classe, effrayée d'être renvoyée du lycée et de finir dans la peau d'une soubrette pour de parfaits inconnus.
Je me sentis très seule. Je ne m'étais liée d'amitié avec aucune fille du lycée, Alexie et ses amies ne m'adressèrent pas la parole. Même Léa, la petite surveillante qui, jusque-là avait été plutôt sympathique,  me regardait désormais avec un air dégoûté.
Le week-end arriva comme une libération. J'avais l'espoir de passer de bons moments avec Agathe... J'allais être déçu!
Au moment de rentrer, je croisais Agathe qui enfilait un manteau et prenait son sac à main. Je m'approchais pour l'embrasser, mais elle me repoussa d'un geste:
"Il paraît que tu as voulu me tromper?"
"Mais... Mais non Agathe! Je ne ferais jamais une chose pareille!"
Avec un petit sourire en coin, elle me montra une petite clef qu'elle portait en pendentif. Je reconnu la clef de la ceinture de chasteté.
"Maintenant, je suis sûre que tu me sera fidèle!"
Puis, après une rapide bise sur la joue, elle me dit sèchement:
"Bon, il faut que j'y aille. Déborah m'attend! Bon week-end ma chérie!"
"Mais, où est-ce que tu vas?"
Elle ne répondit rien et sortit en courant. Je restais un long moment dans l'entrée, à fixer la porte. Je crois que j'espérais une mauvaise plaisanterie. J'espérais qu'Agathe reviendrait très vite, mais la porte resta désespérément close. Une voix derrière moi me fit soudain sursauter:
"Agathe va passer le week-end avec Déborah à Paris!"
C'était Doria. En essayant de retenir mes larmes, je lui demandais:
"Elle est partie à cause de moi?"
Doria eut un grand éclat de rire, comme si ce que je venais de dire était ridicule:
"Elles ont accompagné Michelle à l'aéroport... En fait, non! Elles espèrent dissuader Michelle de prendre l'avion!"
"Pourquoi? Où va-t-elle?"
"En Thaïlande! Sa mère l'a persuadée d'aller se faire opérer!"
"Se faire opérer? Vous voulez dire..."
"Oui, une opération de changement de sexe. Quand tu la reverras, elle sera une vraie fille!"
"Oh! Mais... Pourquoi Agathe et Déborah veulent-elles la dissuader d'y aller?"
"Déborah aime les garçons... Les garçons très féminins, mais les garçons... Tu sais bien de quoi je veux parler. Agathe est pareille!... Si Michelle va se faire opérer, je crois que ce sera la fin de leur couple!"
"C'est triste!"
Doria se détourna sans rien ajouter. Derrière elle, Alexie avait tout entendu de notre conversation. Elle était au pied de l'escalier, la bouche ouverte et très pâle. Quand Doria lui demanda ce qu'elle avait, elle monta en courant vers sa chambre sans rien dire.
Doria se retourna vers moi, et me regardant longuement comme si elle essayait de lire dans mes pensées. Elle finit par me demander:
"Tu ne t'entends pas bien avec Alexie, n'est-ce pas?"
Je n'osais pas parler à Doria des brimades et des humiliations qu'Alexie et ses copines me faisaient subir au lycée... Je me contentais d'un:
"Bof, ça va..."
"Oui, je sais, Alexie est... Différente. Elle a toujours été très à l'écart. Je crois qu'elle n'admet pas... Disons... notre mode de vie!"
"Je crois qu'effectivement, elle m'a un peu parlé de ça..."
J'étais gênée par le tour que prenait cette conversation. Même si je n'aimais pas Alexie, je ne me sentais pas très bien à l'idée de parler d'elle ouvertement avec sa mère. Je fus sauvée par le gong... Ou plutôt par la sonnette de la porte. J'allais ouvrir, et devant la porte se tenait ma mère avec un jeune homme!

J'étais très surprise de voir ma mère ainsi accompagnée, je restais donc, bouche bée derrière la porte entrouverte. Doria me poussa sur le côté pour aller embrasser ma mère. Elles s'embrassèrent longtemps à pleine bouche et le jeune inconnu les regarda avec de grands yeux étonnés.
Doria se tourna ensuite vers le jeune homme, le détaillant de la tête aux pieds:
"Alors voici la petite merveille dont tu m'as parlé!"
"Oui, Doria, je te présente Philippe... Philippe... Doria!"
Pendant que Doria s'avançait pour embrasser Philippe, ma mère s'approcha de moi, et après une petite bise me souffla à l'oreille:
"C'est mon nouveau petit copain... Il te plait?"
Toujours sous le coup de la surprise, je bredouillais:
"Euh, mais, tu étais restée seule depuis..."
"Oui, trop longtemps... oh, ça ne me dérangeait pas... Je t'avais, toi!... Mais bon... Tu comprends..."
"Euh, oui, bien sûr maman! Tu fais ce que tu veux... Je suis juste surprise!"
"Oui, désolée que tu l'apprennes de cette manière..."
"Euh, maman? Est-ce qu'il n'est pas un peu jeune pour toi?"
Elle éclata de rire:
"Nicole! Tu traites ta mère de vieille?"
"Euh, non, bien sûr, mais..."
Doria nous laissa tous les trois sur le perron et rentra dans la maison. Ma mère me présenta à Philippe:
"Philippe, c'est ma fille, Nicole!"
Il semblait très timide, et il rougit légèrement en bredouillant:
"Enchanté, Nicole... J'espère qu'on s'entendra bien..."
"Oui, je l'espère aussi!"
Maman passa un bras autour de mon épaule et chuchota à mon oreille, mais assez fort pour que Philippe l'entende:
"Tu ne devineras jamais comment nous nous sommes rencontrés!"
"Euh, non."
Philippe baissait la tête, il rougissait de plus en plus. Ma mère continua:
"C'était au supermarché où je travaille. Il est passé à ma caisse et on a sympathisé! N'est-ce pas Philippe?"
"S'il te plait!"
Il semblait de plus en plus gêné. Ma mère continua à me raconter plus bas:
"Il était venu s'acheter de la lingerie féminine! Quand il a posé les articles devant moi, je lui ai demandé si c'était pour lui! Et il a tellement rougi en disant que c'était pour sa copine que j'ai tout de suite su qu'il mentait!"
Les yeux de Philippe s'emplissaient de larmes. Visiblement, il avait honte que ma mère raconte sans la moindre gêne ses secrets. Maman continua, en parlant plus fort:
"C'était la fin de ma journée, j'ai encaissé ses achats, j'ai fermé ma caisse, et je l'ai emmené boire un verre. Je voulais absolument en savoir plus!... Et voilà! On a fait connaissance!"
J'étais effarée de voir ma mère soudainement se comporter comme une dominatrice. Elle avait toujours été si douce... Elle avait énormément changé depuis qu'elle connaissait Doria. Son look aussi avait évolué. Elle portait plus souvent des robes, des jupes, des talons hauts... Elle faisait plus attention à sa coiffure, à son maquillage.
Pendant que je regardais ma mère pincer la joue de Philippe comme une institutrice à un garnement, Doria ressortit avec un manteau et un sac à main:
"Bien, je suis prête, on y va?"
Ma mère la suivit, entraînant le pauvre Philippe par la main. Elle se retourna vers moi un instant:
"A bientôt ma chérie! Passes un bon week-end!"
Je les regardais s'éloigner tous les trois, réalisant que j'allais passer ce week-end dans cette grande maison uniquement avec Yvette et Alexie. Je me sentis soudain très seule et me mis à pleurer doucement en regardant l'allée désormais vide.

Je passais une grande partie du week-end seule dans ma chambre. Je n'avais aucune envie de croiser Alexie. Le dimanche matin, j'aidais Yvette à faire le ménage. Le fait de repasser un peu de temps avec elle me fit du bien. Toujours intriguée par mes dernières expériences, j'osais lui demander:
"Yvette, est ce que Doria te brutalise parfois?... Je veux dire... Est ce qu'elle te frappe parfois... ou bien, est-ce qu'elle te... Fesse?"
Un instant, Yvette me regarda en silence, avec un air très étonné, puis elle eut un petit éclat de rire:
"Oui, parfois, Doria me donne une fessée!... Tu sais, c'est un jeu érotique courant... Et j'avoue que j'aime bien ça!"
"Oh... Et est-ce que tu as déjà couché avec un homme?
"Avec un homme? Non!... Avec plusieurs!"
Me répondit-elle dans un nouvel éclat de rire. Voyant que je ne riais pas, elle me prit par les mains et me fit m'asseoir. Elle me fit lui raconter mes dernières expériences, mes doutes, mes peurs... Elle me prit dans ses bras, et me parla pour me rassurer:
"Tu verras, il n'y a aucun mal à pratiquer de temps en temps des jeux érotiques de domination, de fessée... Ou d'autres encore... Cela ne fait que renforcer la complicité que tu peux avoir avec ta ou ton partenaire... Et tu verras qu'un jour, tu rencontreras un mec bien, qui te montrera que les hommes peuvent être doux et de merveilleux amants!"
"Mais... j'aime Agathe!"
"Bien sûr! Et moi, j'aime Doria! Mais cela n'empêche pas de prendre du plaisir avec d'autres personnes... Tu es encore bien jeune, tu comprendras un jour!"

Les semaines suivantes furent très difficiles pour moi. Je ne m'étais jamais sentie aussi seule que durant cette période. Durant la semaine, j'étais au lycée, à essayer d'éviter Alexie et ses amies, et le week-end, ni Agathe, ni ma mère ne semblaient avoir de temps pour moi. Agathe sortait toujours avec Déborah, essayant de lui faire oublier son chagrin d'avoir perdu Michelle... Et la poussant à chercher un nouveau copain. Quant à ma mère, elle passait tout son temps avec Philippe, son nouveau petit ami.
Un samedi de décembre, cependant, les choses évoluèrent. J'étais en train, une fois de plus, d'aider Yvette à faire le ménage quand on sonna à la porte. J'allais ouvrir et je fus heureuse de voir que c'était Michelle. Je la fis immédiatement rentrer:
"Michelle, je suis contente de te revoir!... Euh, désolée, mais Déborah n'est pas là!"
"Ce n'est pas grave, Nicole, c'est toi que je viens voir! Comment vas-tu?
Yvette eut la gentillesse de nous préparer du thé et des petits gâteaux et nous laissa seules au salon. Je lui fis un résumé rapide de mes dernières aventures... Mais très vite, j'abordais le sujet qui me brûlait les lèvres:
"Et... Ton opération? Est-ce qu'elle s'est bien passé?"
"Oui! Je suis vraiment contente, tu sais! Je suis enfin une vraie fille!... Oh, bien sûr, je ne te cacherais pas que ça a été très douloureux pendant plusieurs jours... Mais c'est vraiment une réussite!"
Elle s'arrêta un instant, puis continua en chuchotant:
"J'ai même rencontré un garçon... Il s'appelle Richard... Je dois le voir ce soir, et j'espère bien qu'on... Qu'on fera l'amour!"
"Ce sera la première fois?"
"Avec un garçon? Oui... J'ai déjà testé mon nouveau minou avec un gode... Il faut dire que c'est obligatoire après l'opération... Et c'est génial! Je suis pressée de tester un vrai sexe de mec!"
"Euh, mes félicitations!"
Elle semblait très heureuse, et j'étais heureuse pour elle, mais j'étais très curieuse de voir... Je n'osais pas le demander, mais je suppose que mon regard insistant au niveau de son bas-ventre lui fit me demander:
"Tu veux voir?"
"Euh... si ça ne te gêne pas..."
Elle releva sa jupe. Elle portait des bas, et une très jolie petite culotte en dentelle blanche qui n'était plus déformée par une bosse. Après avoir marqué un bref instant d'arrêt, elle baissa sa culotte et écarta les cuisses pour que je puisse bien voir. C'était incroyable! Il était impossible de distinguer son sexe d'un véritable sexe féminin. Les chirurgiens avaient même fabriqué un clitoris! Je restais là, à regarder bouche bée... Incapable de dire quoi que ce soit. Elle précisa:
"Il n'y a que deux différences avec un vrai sexe féminin! Je ne pourrais évidemment jamais avoir d'enfant... Et il faut que j'utilise un lubrifiant... Parce que je ne mouille pas naturellement comme une vraie femme!"
Elle parlait de son nouveau vagin avec un naturel désarmant. Je ne savais que dire... J'étais là, en train de contempler cette merveille quand Alexie fit brusquement son entrée. Elle s'arrêta net en voyant l'entrejambe de Michelle. Elle devint soudain très pâle, et je vis ses yeux se remplir de larmes. Sans rien dire, elle partit en courant. Michelle se rajusta, et je voulu courir après Alexie, sans vraiment savoir quoi faire, mais Yvette entra dans la pièce et me fit signe de rester avec Michelle:
"Je m'occupe d'elle, ne t'inquiètes pas!"
Très vite, en continuant ma conversation avec Michelle, j'oubliais l'incident avec Alexie.

Le fait de revoir Michelle m'avait fait beaucoup de bien, mais très vite, je retrouvais la routine douloureuse des semaines précédentes. Je me sentais seule, il y avait bien longtemps que je n'avais pas fait l'amour avec Agathe, et même les câlins de maman me manquaient. Petit à petit, je devenais plus nerveuse, plus irritable... Je savais que je devais rester patiente, faire "le dos rond", et me concentrer sur mes cours, mais c'était de plus en plus difficile.
Un soir, à l'internat, tout bascula. Alexie vint dans la chambre avec ses amies, plus deux autres filles que je ne connaissais pas:
"Nicole! Voici Emeline et Virginie, elles ne veulent pas croire que tu es un garçon! Tu devrais leur montrer!"
Les filles ne me laissèrent pas le temps de réagir. Elles m'entourèrent, me saisirent par les bras et Alexie commença à me trousser ma jupe pour leur montrer. Ce n'était qu'une brimade de plus, mais ce jour-là, je n'en pouvais plus. Soudain, la fureur monta en moi et je ne parvins plus à me contrôler. Je repoussais Alexie d'un coup de pied, et d'un geste je repoussais les filles qui me tenaient par les bras. La colère décuplait mes forces, et les filles en furent si impressionnées qu'elles ne réagirent pas quand je me jetais sur Alexie qui était à terre.
J'étais furieuse, je frappais Alexie, je la griffais, je hurlais:
"J'en ai marre! Ça suffit! Fichez-moi la paix!"
Alexie essayait de se dégager, mais je la retenais par les cheveux, par les vêtements, et je continuais à la frapper. Au bout de quelques secondes de cette violence, deux filles tentèrent de nous séparer. Elles me tirèrent en arrière, mais je m'accrochais comme je le pouvais à Alexie. Toute ma fureur était concentrée sur elle. Soudain, dans le feu de l'action, entraînée par une des filles, je tombais en arrière, arrachant sa jupe et sa petite culotte.
Au même moment, Léa entra dans la chambre en criant:
"Qu'est ce qui se passe encore ici?"
Tout le monde se calma instantanément... Mais pas à cause de l'intervention de Léa. Tout le monde fixait Alexie qui tomba soudain en position fœtale, elle tremblait, elle pleurait... Et tout le monde avait vu qu'entre ses jambes pendait un sexe de garçon!

J'étais effarée. Alexie était un garçon! Je compris soudain: Sa mère et ses sœurs l'avaient féminisée depuis toute petite... Sans doute depuis le divorce entre ses parents. Je me souvins de ce que m'avait raconté Yvette: Quand Alexie était encore petite, elle pleurait beaucoup, elle s'était rapprochée d'Yvette quand elle s'appelait encore Yves... Sans doute une manière de fuir cette féminité qui lui était imposée et de se rapprocher d'un homme, d'un exemple de virilité... Elle s'était sans doute résignée à vivre en fille en voyant Yves être féminisé à son tour.
Elle s'était efforcée de passer pour une fille normale... Mais au fond, elle détestait cette vie. Elle ne me détestait pas, elle ne détestait pas les autres garçons féminisés... Elle se détestait elle-même!
Soudain, je compris à quel point elle devait souffrir. Je n'étais plus en colère contre elle... Au contraire, j'avais pitié d'elle... d'autant plus quand je vis la réaction de ses "bonnes copines". Je les entendais se parler à voix basse:
"Tu as vu? C'est un mec!"
"Oui, c'est dégueulasse! Ce petit salaud nous a menti depuis tout ce temps!"
"Comment ai-je pu lui faire confiance?"
"C'est quoi, son vrai nom? Alexandre?"
Elles parlaient de plus en plus fort, tandis que Léa et moi emportions Alexie vers l'infirmerie, emmitouflée dans une couverture.
Peu de temps après, le docteur D. avait examiné Alexie, lui avait donné un calmant, et Léa était allée chercher la directrice. Une heure plus tard, j'étais dans son bureau avec Doria et ma mère. Madame De R., étonnamment très calme, expliqua qu'il était plus raisonnable pour Alexie et moi de quitter son établissement. Doria ne dit pas un mot, mais approuva d'un signe de tête. Ma mère sanglotait dans un coin. Évidemment, tout le lycée allait vite être au courant qu'il y avait des garçons cachés parmi les pensionnaires. Madame De R. craignait un scandale.
Accompagnées par Léa, Doria, ma mère et moi allâmes dans ma chambre pour rassembler les affaires d'Alexie et les miennes. Puis, après avoir récupéré Alexie à l'infirmerie, Doria nous ramena chez elle.

Les jours qui suivirent furent très pesants. Personne ou presque ne parlait dans la maison. Plusieurs fois, j'essayais de parler avec Alexie quand je la croisais, mais elle refusait de me répondre. Personne ne m'adressait la parole, pas même Agathe. La seule personne de la maison qui me parlait était, comme toujours, la généreuse Yvette. Très vite, pour m'occuper, et pour la remercier, je repris ma tenue de soubrette et recommençais à l'aider dans la maison.
Petit à petit, tout le monde commençait à se calmer. Agathe recommençait à parler avec moi, mais elle me refusait encore le moindre geste de tendresse. Ma mère passait me voir chaque jour. Doria recherchait un nouveau lycée pour Alexie... Les choses reprenaient un cour normal. Seule Alexie semblait très déprimée.
Un matin, j'étais en train de nettoyer la salle de bain. Machinalement, j'ouvris l'armoire à pharmacie pour y mettre un petit coup de chiffon et je vis qu'elle était vide. Pendant un instant, je n'y prêtais pas attention, puis je rejoignis Yvette dans la cuisine et lui demandais:
"Yvette, c'est normal que l'armoire à pharmacie est vide?"
"L'armoire à pharmacie? Vide? Qu'est-ce que tu racontes? J'ai encore rapporté de nouvelles boîtes de médicaments hier! Nos hormones, de l'aspirine, des somnifères..."
"Des somnifères?"
"Oui, Doria en prend parfois pour dormir, et..."
Soudain, je pensai au pire, et me mis à courir vers la chambre d'Alexie. Je frappai à la porte, elle ne répondit pas, sa porte était fermée à clef. Je regardais par le trou de la serrure, et je vis qu'elle était allongée sur son lit, une main pendante. J'appelais, je frappais à la porte, mais elle ne bougeait pas. J'appelai Yvette qui arriva toute essoufflée:
"Alexie! Je crois qu'elle..."
"Oui, j'ai compris, vite écartes-toi, j'ai le double de sa clef."
Yvette ouvrit la porte. Alexie était là, inconsciente, de nombreuses boîtes de médicaments vides étaient posées sur la table de nuit... Elle avait tenté de se suicider!...
Yvette appela immédiatement une ambulance tandis que je prenais le pouls d'Alexie... Elle vivait encore!

Peu après, je me retrouvais dans la salle d'attente de l'hôpital à avec Yvette. Je vivais la même terrible situation que quelques mois auparavant, avec Michelle. Doria arriva quelques minutes après nous, et tourna en rond dans la salle d'attente sans dire un mot. L'angoisse se lisait sur son visage.
Au bout d'un très long moment, un médecin vint nous voir:
"Elle est hors de danger! Vous pourrez bientôt aller la voir. Pour l'instant, elle se repose!"
Doria était si soulagée qu'elle prit le docteur dans ses bras. Elle se tourna ensuite vers Yvette:
"Mon amour, tu l'as sauvée! Je ne sais pas comment te remercier!"
"Euh Doria, en fait, c'est plutôt Nicole qui l'a sauvée... Sans elle, je n'aurais jamais rien remarqué!"
Un instant surprise, Doria se tourna vers moi:
"C'est vrai?"
Je n'osais rien dire, mais Yvette insista:
"Oui, c'est vrai! C'est Nicole qu'il faut remercier!"
Doria me prit dans ses bras:
"Merci... Et pardon! Je crois que je n'ai pas été très gentille avec toi ces derniers temps!"
Je ne pouvais rien dire... Je me contentais de laisser couler les larmes qui inondaient mes yeux.

Plus tard, le médecin nous dit que nous pouvions aller voir Alexie. Il nous guida vers sa chambre. A peine entrée, Doria se précipita sur elle pour la serrer dans ses bras:
"Oh Alexie! Pourquoi avoir fait une chose pareille? Je m'en veux, tu sais, de ne pas avoir vu à quel point tu étais malheureuse!"
Je me tenais en retrait avec Yvette. Je les avais suivies dans la chambre sans y réfléchir. J'étais soudain gênée d'être là, d'assister à ce moment qui ne devait appartenir qu'à Doria et Alexie. Doria semblait bouleversée. Elle qui était toujours si calme ne cessait de répéter entre deux sanglots:
"Oh, je m'en veux tellement! Je ne veux plus que tu fasses une chose pareille! Je ferais tout ce que tu voudras!... Mais ne fais plus jamais une chose pareille!... Si tu veux redevenir un garçon, on va voir ce qui est possible de faire... On t'a donné des hormones si jeune... J'ai peur que ce soit trop tard... Mais on va essayer, je te le promets!..."
Alexie sembla soudain très calme, elle posa son doigt sur la bouche de sa mère pour la faire taire et la calmer:
"Chut, maman... Je ne veux qu'une seule chose!"
"Quoi? Dis-moi ce que tu veux!"
"Je voudrais juste être normale... Etre une fille normale... Je sais bien que je ne serais plus jamais un garçon... J'aimerais faire comme Michelle, pour ne plus être regardée comme un monstre... Je veux juste être normale... tu comprends?"
Doria se calma immédiatement:
"Bien sûr! Je comprends... Mais tu sais, il faudra encore patienter un peu... Tu es encore mineure..."
"Maman, je n'en peux plus! J'ai envie d'avoir des amis pour qui je n'aurais pas de secret... J'ai envie de rencontrer des garçons... Je..."
"Oui, Alexie, ça va, j'ai compris!... Je connais quelqu'un en Hollande... Ils sont très en avance là-bas pour les cas de très jeunes transsexuels... Oui, je crois qu'on pourrait arranger ça!"
Voyant que les choses s'arrangeaient Yvette s'approcha d'Alexie à son tour tandis que je m'éloignais doucement vers la porte, toujours gênée d'avoir assisté à cette scène familiale.

Quelques jours plus tard, Doria, Agathe et Déborah accompagnèrent Alexie aux Pays-Bas pour son opération de changement de sexe. Ma mère était venue les saluer. Après leur départ, elle se retourna vers moi:
"Nicole, ma chérie, ça te dirais de revenir à la maison pour ces quelques jours? Je sais que je t'ai beaucoup négligée ces derniers temps..."
"Oh, mais je comprends maman, tu as bien le droit d'avoir un copain!... Au fait, où est-il?"
"Il est à la maison, il termine de nettoyer ta chambre!"
"Il... Termine de nettoyer ma ch..."
"Oui, il est adorable! Tu verras, il a beaucoup changé depuis la première fois où tu l'as vu!"
Peu après, nous rentions dans l'appartement de ma mère. J'entendais le bruit de l'aspirateur qui venait de ma chambre. Ma mère appela:
"Chéri! Viens dire bonjour!"
Le bruit de l'aspirateur s'arrêta, puis après un petit instant, Philippe sortit de ma chambre... Et curieusement, je ne fus pas surprise de le voir habillé en soubrette, avec une coiffe dans ses cheveux qui avaient énormément poussé depuis notre première rencontre. Il baissait la tête:
"Bonjour, mademoiselle Nicole, je vous souhaite la bienvenue chez vous."
Je ne pus me retenir de pouffer:
"Bonjour, Phil... Euh, comment dois-je vous appeler?"
Ma mère intervint:
"Elle s'appelle Philippa, c'est joli, non? Elle est entièrement à mon service!... Et désormais au tien!"
"A mon service? Qu'est-ce qu'on peut lui demander?"
J'étais amusée d'être pour une fois dans la position de la dominatrice, même si je n'avais aucune intention d'en profiter. Ma mère poursuivit:
"Tu peux absolument tout lui demander!"
Puis, elle ajouta en chuchotant à mon oreille:
"Elle a une langue absolument divine!"
"Oh, Maman! Tu n'as pas honte?"
"Absolument pas! Doria m'a appris à ne plus avoir honte de prendre du plaisir!... C'est bon Philippa, tu peux aller finir le ménage!"
"Oui, madame!"
Tandis que "Philippa" s'éloignait, je demandais à voix basse à ma mère:
"Elle est beaucoup plus féminine que la première fois où je l'ai vue... est-ce qu'elle prend des hormones?"
"Oh, oui bien sûr!... Mais chut!... Pour l'instant, elle ne le sait pas!"
J'étais très étonnée. Doria et Agathe m'avaient fait changer considérablement... Et j'avais appris à assumer ces changements... Mais de voir ma mère si douce, si réservée dans la peau d'une dominatrice était un changement encore plus spectaculaire à mes yeux!

Les jours suivants furent merveilleux. Maman passait tout son temps libre avec moi... et elle en avait beaucoup plus depuis que Philippa s'occupait de l'entretien de l'appartement.  Nous avons fait des folies dans les magasins, à faire des essayages de robes, de chaussures. Parfois, quand nous sortions, Philippe nous accompagnait... En homme. Il n'osait pas sortir habillé en femme... Mais je savais que bientôt, il n'aurait pas d'autre choix...
C'était un grand bonheur de retrouver ma mère, même si parfois, elle me faisait comprendre qu'elle regrettait mon renvoi du lycée.

Après quelques jours formidables, le moment que nous attendions est arrivé. Doria était de retour avec ses filles. Maman et moi sommes immédiatement allées les rejoindre.
Après de rapides mais chaleureuses salutations, Alexie s'approcha de moi et me prit les mains:
"Nicole, j'y ai beaucoup réfléchi... Je sais que j'ai été odieuse avec toi... Et toi, tu m'as sauvé la vie... Je te dois tant! Je sais que je ne le mérite pas, mais est-ce que tu veux bien que nous soyons amies?"
"Mais bien sûr Alexie! Je n'ai jamais souhaité autre chose!"
Elle me prit dans ses bras, et je crois que nous pleurions toutes les deux... Doria s'approcha à son tour:
"A la bonne heure! Puisque vous êtes désormais les meilleures amies du monde... Que diriez-vous de retourner à l'école?... Madame De R. m'a mise en contact avec un lycée de jeunes filles prestigieux qui accepte de vous prendre toutes les deux pour élèves!"
"Oh, bien sûr! S'il le faut vraiment..."
Ma mère intervint:
"Ah oui, il le faut! Et Nicole, tu as intérêt à réussir ton bac!"
"Oui maman, promis maman!"
Agathe s'approcha à son tour, me prit par la main et m'entraîna vers elle. Elle m'embrassa, puis avec beaucoup d'émotion dans la voix me dit:
"Ma chérie, je t'ai énormément négligée ces derniers temps, est-ce que tu me pardonnes?"
"Oui, bien sûr Agathe!"
"Est-ce que tu m'aimes?"
"Oh Agathe, je n'ai jamais aimé personne d'autre! Mais... "
"Mais quoi?"
"Est-ce que tu vas encore m'obliger à porter ma ceinture de chasteté?"
Tout le monde éclata de rire... Sauf Agathe:
"Non, mais à une condition!"
"Euh, oui? Laquelle?"
"Je voudrais que tu portes autre chose pour moi!"
"Euh, quoi?"
Pour toute réponse, Agathe se mit à genoux devant moi, sortit une petite boîte:
"J'ai trouvé ça en Hollande... Et j'aimerais... Quand nos études seront terminées... J'aimerais que tu acceptes de m'épouser!"
Elle ouvrit la petite boîte qui contenait une bague avec un authentique diamant. Sans un mot, elle me la passa au doigt, puis elle me regarda longuement dans les yeux:
"Est-ce que tu veux bien m'épouser?"

L'histoire de la féminisation de Nicole est terminée. Je vais maintenant me consacrer à d'autres récits... mais je me suis trop attaché à ces personnages pour les abandonner. Je reviendrais bientôt avec de nouvelles histoires avec l'étonnante famille de Doria.


1 commentaire:

  1. Très jolie histoire. J'ai passé un bon moment avec la petite Nicole et ses aventures. J'espère qu'elle vivra heureuse jusqu'au bout de sa féminisation.

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