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Michelle
Les féminisatrices – Episode 3
Michelle était allongée sur le divan du salon. J'étais sous
le choc en regardant son visage ensanglanté. Son père l'avait frappée avec une
terrible violence. Je lui tenais la main. Elle ne disait rien, mais je lisais
la panique dans son regard, et sa main se crispait fortement dans les miennes,
jusqu'à me planter douloureusement ses ongles dans ma paume.
Au bout de quelques minutes, une ambulance est arrivée. Deux
hommes en blouse blanche sont entrés et se sont occupés de Michelle. Je voulus
m'éloigner, mais Michelle ne me lâchait pas. Ses grands yeux me regardaient
avec intensité, et je compris que je ne devais pas la laisser seule.
De son coté, Yvette était suspendue au téléphone, essayant
de joindre Doria.
Jusque-là, Michelle et moi n'avions pas été très proches,
mais dans cette situation, je comprenais qu'elle ne voulait pas que je la
laisse seule.
Après les premiers soins, les deux infirmiers ont déposé
Michelle sur un brancard, et voyant que Michelle avait peur, m'ont proposé de
les accompagner. Un peu paniquée par cette situation, la main toujours
empoignée par Michelle, je regardais en direction d'Yvette, ne sachant pas quoi
faire. Yvette me fit signe de les accompagner, me précisant qu'elle viendrait
nous rejoindre à l'hôpital dès qu'elle aurait réussi à joindre Doria et
Déborah.
C'est ainsi que, quelques minutes plus tard, j'étais seule
dans une salle d'attente de l'hôpital. Michelle avait été emmenée pour être
soignée en urgence.
Je ne me suis jamais sentie à l'aise les quelques fois où
j'étais allée dans un hôpital, même pour une simple visite, mais là, je me
sentais vraiment mal. Je n'arrivais pas à contrôler mes mains qui tremblaient,
et je n'avais personne contre qui me blottir.
Au bout de quelques interminables minutes, une dame très
nerveuse est arrivée, accompagnée d'une infirmière. J'entendis leur conversation.
L'infirmière disait:
"Veuillez attendre ici, madame, le docteur viendra vous
voir dès qu'il aura fini de s'occuper de votre fille."
La dame répondit en criant:
"C'est mon fils Michel! Pas ma fille!"
"Oui, pardon, madame, votre fils…"
Sur ces mots, l'infirmière quitta la pièce et je me
retrouvais seule avec celle que je compris être la mère de Michelle. Je
m'approchais d'elle pour essayer de lui parler, mais elle me dit très
sèchement:
"Vous, ne m'approchez pas! Vous faites partie de la
clique de cette Doria M. qui a fait ça à mon fils!"
Je partis immédiatement m'asseoir dans le coin opposé de la
salle d'attente, avec l'envie de disparaître sous terre.
Je ne savais rien de l'histoire de Michelle, mais dans les
quelques mots qu'elle avait réussi à me dire dans l'ambulance, j'avais compris
qu'elle s'était féminisée comme moi, par amour pour Déborah, mais en cachette
de ses parents. En découvrant cela, son père avait réagi avec une grande
violence, et sa mère semblait totalement bouleversée.
Les minutes passaient, et j'avais l'impression qu'elles
duraient des heures, puis, enfin Doria arriva, accompagnée de Déborah. En
voyant Doria, la mère de Michelle cria:
"C'est de votre faute tout ça! Je vais porter plainte
contre vous! Vous finirez en prison, espèce de salope perverse!"
Doria, étonnamment calme, répondit simplement:
"Madame, je sais que vous êtes bouleversée, mais ce
n'est pas moi qui ai frappé votre fille…"
La mère de Michelle hurlait… Puis finit par se mettre à
sangloter:
"MON FILS! PAS MA FILLE! C'est mon fils, mon petit
Michel…"
Toujours aussi calme, Doria répondit:
"Madame, si vous connaissiez vraiment votre enfant,
vous sauriez qu'au fond de son cœur, elle est une fille… Je suis médecin
psychiatre, spécialiste de la transsexualité… Je n'ai fait que l'aider!"
"Comment-osez-vous dire ça! C'est mon fils… MON FILS!
Vous l'avez transformé en un monstre!"
J'étais bouleversée par la violence du ton de ce dialogue.
Voyant la réaction si brutale de la mère de Michelle, j'eu soudain le sentiment
de faire quelque chose de mal en étant féminisé… A ce moment-là, je me suis
même sentie sale.
En même temps, ma confiance pour Doria et Agathe fut
ébranlée. Agathe m'avait dit quel était la profession de sa mère, mais je
réalisais soudain que, grâce à son expérience, Doria avait peut-être endormi ma
méfiance pour faire de moi ce qu'elle voulait… Contre ma volonté. Alors que
j'avais commencé à me sentir bien dans le rôle d'une fille, mes doutes
reprirent soudain le dessus. Je restais silencieuse, sous le choc, pendant un
long moment.
Voyant que la mère de Michelle était beaucoup trop
bouleversée pour discuter, Doria me prit par la main et m'entraîna vers le
couloir avec Déborah. Déborah pleurait doucement, donc, une fois seules dans le
couloir, Doria la prit dans ses bras en silence.
Après un long moment, Doria se tourna vers moi et me dit:
"C'est bien que tu sois venue, Michelle avait besoin
d'avoir quelqu'un à ses côtés… Je suis fière de toi!"
En d'autres circonstances, ces quelques mots m'auraient fait
beaucoup de bien… Mais là, ébranlée comme je l'étais, je fus incapable de me
retenir de pleurer. Se méprenant sur la signification de mes larmes, Doria
m'attira vers elle et me serra dans ses bras avec sa fille.
Après un long moment, un médecin arriva et nous demanda si
nous étions parents de "Michel". Doria répondit que sa mère était
dans la salle d'attente, mais que Déborah était la petite amie de
"Michel". Le docteur nous dit alors brièvement qu'"il"
allait bien, mais qu'il lui faudrait du temps pour se remettre. "Il"
avait une pommette fracturée, et le nez cassé… Qu'il faudrait peut-être
envisager une opération esthétique pour réparer le nez dans quelques semaines…
Le médecin partit immédiatement en direction de la salle
d'attente sans répondre à aucune de nos questions. Doria nous ramena à la
maison, Déborah et moi.
Le lendemain matin, après une nuit écourtée par des
cauchemars dans lesquels je revoyais le visage ensanglanté de Michelle, je me
levais pour découvrir deux hommes dans l'entrée qui parlaient avec Doria.
Yvette m'entraîna par la main vers la cuisine. Je demandais:
"Qui sont ces gens?"
"Des policiers!"
"Des policiers? Pourquoi?"
"Ils enquêtent sur ce qui s'est passé avec
Michelle…"
"Ah… Ils vont mettre le père de Michelle en
prison?"
"Euh… Pas tout à fait… Ils sont là parce que les
parents de Michelle ont porté plainte contre Doria!"
"Quoi!? Mais c'est le père de Michelle qui…"
"Chut, calme-toi, je ne sais pas ce qui va se passer…
Mais j'ai peur que Doria n'ait des problèmes…"
Yvette semblait très nerveuse. J'étais, quant à moi, étonnée
que des policiers s'intéressent ainsi à Doria, alors que le "méchant de
l'histoire" était le père de Michelle:
"Alors… Doria a fait quelque chose de mal?"
"Non, elle n'a rien fait de mal… Mais… Je ne sais pas…
Peut-être que le fait de féminiser un jeune garçon est considéré comme un
détournement de mineur par la loi?"
"Michelle est majeure! Elle a l'âge de Déborah!"
"Oui, mais elle était mineure quand Doria a commencé à
lui donner des hormones… Comme toi!"
Yvette venait à peine de finir sa phrase quand Doria nous
appela de l'entrée:
"Je pars avec ces messieurs, ne vous inquiétez
pas…"
Sortant de la cuisine, Yvette demanda:
"Est ce que ça va être long?"
Les policiers nous regardèrent sévèrement pendant un bref
instant, sans rien dire, avant de sortir avec Doria.
Soudain, j'avais peur… C'était un de ces instants de frayeur
où on est incapable du plus élémentaire bon
sens. J'avais peur que les policiers viennent m'interroger… Peur qu'ils
ne me séparent d'Agathe… Ou bien qu'ils mettent Doria, ou peut-être même ma
mère en prison!!!
Ce jour-là, personne ne quitta la maison. Yvette, Agathe,
Déborah, Alexie et moi attendions dans l'angoisse… Incapables de faire quoi que
ce soit. La plus angoissée était Déborah… Elle avait peur de ne jamais revoir
Michelle.
Pendant de longues heures, nous n'avons eu aucune nouvelle,
puis, tard dans la soirée, Doria rentra. Elle semblait très éprouvée. Jusque-là,
Doria m'avait toujours parue très forte, avec une personnalité très dominante,
mais là, elle avait les traits tirés et les yeux rougis.
Elle nous expliqua brièvement ce qui s'était passé. Les
policiers l'avaient longuement interrogée à propos du traitement de Michelle.
Elle s'était réfugiée derrière le secret professionnel… Mais elle craignait de
nombreux problèmes, ayant traité Michelle comme une transsexuelle, mais sans
l'accord de ses parents, alors qu'elle était encore mineure. Elle expliqua
qu'elle avait peur qu'une contre-expertise ne décide que Michelle n'était pas
transsexuelle, et qu'elle avait reçu un traitement hormonal à tort.
Pendant que Doria nous expliquait cela, son regard croisa
soudain le mien… Je ne dis rien, mais je vis dans ses yeux qu'elle comprenait à
quoi je pensais à cet instant:
"Et moi? Me donnez-vous mon traitement hormonal à tort?
Vous n'avez jamais fait aucune analyse pour savoir si je suis
transsexuel!"
Doria me sourit tristement, et me dit que je devrais
peut-être retourner chez ma mère pour quelques jours… Le temps que toute cette
affaire se calme.
C'est ainsi que, le lendemain soir, je retrouvais mon
ancienne chambre. Cette nuit-là, j'eu une fois de plus beaucoup de mal à
m'endormir. J'étais heureuse dans ma nouvelle vie, et pourtant je ne cessais de
me poser des questions: Est-ce que Doria avait fait quelque chose de mal en me
féminisant? Et moi, avais-je fait quelque chose de mal en acceptant si
facilement de me laisser faire?
Le lendemain matin, au moment de me réveiller, je trouvais
un mot de maman sur la table de la cuisine:
"Ma chérie,
J'ai vu que tu étais très éprouvée par les derniers
événements, je t'ai laissé dormir. Je vais essayer de poser un jour de congé
pour demain, pour que nous puissions passer un peu de temps ensemble. Tu
trouveras un petit plat au frigo que tu pourras réchauffer aux micro-ondes pour
midi.
A ce soir,
Je t'embrasse.
Maman."
Ce fut une journée éprouvante. Je ne sais pas ce que
j'aurais donné pour ne pas rester seule. Je passais toute la matinée en chemise
de nuit, à tourner en rond dans l'appartement… Ne sachant pas comment réagir…
Au petit déjeuner, je ne pris pas mes hormones.
L'espace d'un instant, j'eu même l'idée folle d'appeler mes
anciens amis! En pensant à cela, je me regardais dans le miroir. J'observais
longuement mes cheveux mi- longs, mes sourcils épilés, mes ongles vernis, mes
petits seins qui commençaient à se voir sous le délicat tissu de ma chemise de
nuit… Je m'imaginais me montrer ainsi à mon ancienne bande de copains… Et
l'absurdité de cette idée me fit soudain éclater de rire!
Comme par magie, je retrouvais le moral. Je me lavai, me
maquillai d'un trait de crayon autour des yeux, et enfilai la tenue de
soubrette que je portais habituellement pour aider Yvette. Je me regardais à
nouveau dans le miroir pour voir une jeune femme, habillée d'une petite robe noire,
de collants noirs, de mules à talons, et d'un tablier blanc. Je me trouvais
belle… Je ne sais pas pourquoi, j'eu soudain envie de soulever ma robe,
d'écarter le collant et la petite culotte, et de me masturber. Je commençais à
me caresser de la main droite… Et pour la première fois, j'accompagnais cette
masturbation en pénétrant mon anus par deux doigts de ma main gauche. Agathe
m'avait appris à aimer ce type d'attouchement au point que j'en éprouvais
désormais le besoin pour ressentir du plaisir. Après un long moment très
agréable, j'accélérais le mouvement de ma main droite pour finalement éjaculer
sur le miroir qui me renvoyait mon image.
Je mis un long moment à retrouver mes esprits… Puis je
nettoyai tout, réajustai ma tenue, et décidai de ne pas rester inactive. Je
passais le reste de la journée à nettoyer l'appartement de fond en comble, à
laver, et repasser le linge qui s'accumulait dans la salle de bains… J'eu même
le courage de me changer pour sortir, et je dépensais le peu d'argent de poche
qui me restait pour acheter des fleurs pour maman.
Je venais de rentrer et de mettre les fleurs dans un vase
quand maman rentra à son tour. Elle ne put pas retenir un cri de surprise quand
elle vit son appartement nettoyé et rangé. Elle m'embrassa et me prit dans ses
bras pendant un long moment.
Elle finit par dire:
"J'ai pris un jour de congé demain… Si nous sortions?
Je t'invite au restaurant!"
J'acceptais avec joie… Puis restais indécise un long moment…
Ne sachant pas quoi mettre, ce qui fit rire ma mère:
"Ah les filles! Elles mettent toujours des heures à se
décider quoi porter!"
"Maman, je t'en prie!"
Je finis par enfiler
une mini-jupe qu'Agathe m'avait offerte, avec un chemisier à fleurs et des
collants couleur chair. Je complétais ma tenue par des escarpins que je n'avais
quasiment jamais osé mettre, tant les talons étaient hauts et fins.
J'accentuais également mon maquillage.
Au moment de sortir, alors que je venais de saisir mon sac à
main, maman me regarda un instant en silence, avant de me dire:
"Ma chérie, je suis fière de toi!"
Ma mère était au courant des derniers événements. Nous n'en
avons pas beaucoup parlé pendant le dîner. Cependant, au moment du dessert, je
restais un instant songeuse en léchant longuement ma cuillère de sorbet. Maman
posa sa main sur la mienne:
"Est-ce que ça va, ma chérie?"
"Oui, je me demande seulement… Est-ce que c'est mal?…
Je veux parler de Doria, est-ce qu'elle va aller en prison?"
"Je ne sais pas, ma chérie… Mais c'est vrai que si elle
a… Féminisé un garçon sans l'accord de ses parents, ce n'est pas bien!"
"Et moi? Est-ce que c'est bien de me féminiser?"
Maman me regarda un instant en silence, puis, finit par me
dire:
"Je ne sais pas… Est-ce que tu es heureuse?"
"J'aime Agathe… J'aime bien toute sa famille… Je crois
que je ferais n'importe quoi pour elle…"
"Ce n'est pas ce que je te
demande… Est-ce que tu es heureuse? Je parle de toi, et de toi seule!
"Je… N'en suis pas sûre… Mais
je me sens bien… Beaucoup mieux qu'avant! Mais je ne sais pas si c'est
bien!"
"Quand on ne fait de mal à
personne, on a le droit de faire tout ce qui peut nous faire du bien! Ce n'est
pas mal… Au contraire!"
Après un long moment de réflexion,
je demandais à ma mère:
"Maman? Est-ce que tu me
préfère en fille ou en garçon?"
"Ce n'est pas ce que je
préfère qui est important…"
"S'il te plaît maman, réponds
à ma question!"
"Bien… J'ai l'impression que
tu es plus épanouie depuis que tu vis en fille… Tu es aussi plus
gentille…"
"Donc tu me préfères en
fille!"
"Je… Oui, je trouve que tu es
mieux en fille… Mais mon avis ne doit pas compter! Fille ou garçon, tu es mon
enfant, et je t'aimerais toujours!"
Le lendemain matin, je repris mes
pilules au petit déjeuner. En me voyant poursuivre mon traitement hormonal,
maman me demanda:
"On dirait que tu as fait ton
choix? Tu veux rester une fille?"
"Je ne sais pas… J'ai
toujours un peu peur… Mais je me sens bien comme ça!"
Elle s'approcha de moi et me pris
dans ses bras:
"J'ai un peu d'argent de côté,
ça te dirais, une journée de shopping?"
"Oh oui, maman, j'adorerais!"
C'est ainsi que, une heure plus
tard, nous étions toutes les deux en ville, la main dans la main, à faire le
tour des boutiques.
Dans une boutique de lingerie, maman m'offrit un ensemble
slip brésilien, Wonder Bra, porte-jarretelles et bas, le tout couleur ivoire.
D'abord, j'eu la joie de découvrir que le slip brésilien était très confortable
pour le maintien de mon petit sexe. Maman et moi avons rougit toutes les deux
quand la vendeuse nous expliqua qu'à l'origine, le slip brésilien s'appelle ainsi
parce qu'il a été mis à la mode par les travestis de ce pays. La vendeuse
avait-elle deviné que j'étais un garçon? Ensuite, je fus très surprise et
excitée par la manière dont ma petite poitrine était soudain mise en valeur par
le soutien-gorge.
Je décidais de garder ces sous-vêtements sur moi pour la
suite de la journée.
Plus tard, maman est tombée en arrêt devant une jolie robe
printanière dans une vitrine. Je voyais qu'elle l'adorait, et je pensais
qu'elle voulait se l'offrir. Nous sommes entrées dans la boutique, et maman a
demandé à essayer cette robe. La vendeuse demanda:
"Bien sûr madame, cette robe est pour vous ou pour
votre fille?"
Maman et moi avons répondu en même temps. Je répondis que la
robe était pour ma mère, et elle dit qu'elle était pour moi. Un instant
surprise, la vendeuse rit de notre confusion, puis nous proposa de passer
toutes les deux en cabine d'essayage, précisant que ce serait amusant de voir
mère et fille habillées de la même façon. Après un instant d'hésitation, maman
accepta, et nous avons toutes deux essayé la même robe. Ce fut une sensation
bizarre de me retrouver face au miroir, à coté de maman, avec la même tenue
qu'elle. J'avais l'impression de regarder deux sœurs jumelles, d'autant plus
que le décolleté de la robe mettait ma poitrine naissante très en valeur.
Alors que j'étais encore en train de m'admirer dans le
miroir, ne reconnaissant pas la jolie jeune femme que j'y voyais, maman dit à
la vendeuse que nous prenions les deux robes. Elle fit retirer les étiquettes,
disant que nous allions les porter immédiatement.
Sur le chemin du retour, j'eu la sensation que toutes les
personnes que nous croisions se retournaient sur nous. Je serais la main de ma
mère:
"Maman, tout le monde nous regarde!"
"Non, ma chérie, tout le monde nous admire!"
J'étais gênée par tous ces regards, mais petit à petit, je
vis qu'ils s'accompagnaient de sourires. Je crois que tous ces gens étaient
d'abord surpris en nous voyant, maman et moi, dans la même robe, puis
effectivement, qu'ils nous trouvaient belles. C'était une sensation nouvelle
pour moi, d'attirer ainsi les regards. J'avais plutôt l'habitude de passer
inaperçue. Au départ, ce fut assez désagréable, puis, petit à petit, je
commençais à apprécier cette idée que je pouvais plaire, séduire… Que j'étais
une jolie jeune femme sur laquelle les garçons se retournaient.
Ces quelques heures avec maman avaient été une fois de plus
magnifiques. J'avais complètement oublié mes problèmes… Mais soudain, sur le
chemin du retour, le téléphone portable de maman sonna. Elle répondit:
"Allô? Oh bonjour Doria, comment vas-tu?"
"….."
"Euh, oui, je comprends, je… Oui, nous pouvons venir
tout de suite… Avec le bus, nous serons là d'ici une demi-heure!"
Elle raccrocha en me regardant, elle avait l'air soucieux.
Elle me reprit par la main, me disant que nous devions immédiatement aller chez
Doria. Soudain, j'eu la même sensation de peur que quelques jours auparavant.
Je demandais à maman:
"Qu'est ce qui se passe?"
"Je ne sais pas exactement, mais Doria dit qu'il faut
absolument la rejoindre chez elle!"
Pendant tout le trajet jusqu'à notre destination, j'avais
peur, ne sachant pas ce qui nous attendait. Peut-être était-ce grave? Peut-être
était-ce la police?
Yvette nous accueillit, et dans le salon, la mère de
Michelle nous attendait avec Doria. Elle avait les yeux rougis de larmes. En la
voyant je me remis à trembler, comme dans la salle d'attente de l'hôpital.
Je fus très surprise quand, après un long silence, elle se
mit à nous parler:
"Je… Pardon… "
Il n'y avait plus aucune agressivité dans sa voix, au
contraire, elle semblait très gênée. Elle continua:
"J'ai pu parler avec Michel… J'ai beaucoup réfléchi
depuis l'autre jour et… J'ai besoin de comprendre…"
Ses yeux allaient et venaient entre ma mère et moi. Je crois
que notre tenue ajoutait à la confusion de la situation. Son regard finit par
s'arrêter sur moi:
"C'est Michel qui m'a dit… Vous êtes bien un
garçon?"
Je n'osais pas répondre, me contentant de baisser les yeux.
Elle continua:
"Vous êtes comme lui… Comme mon Michel?… Vous aussi,
vous êtes un garçon qui préfèrerait être une fille ?"
Ma situation était évidemment plus compliquée, mais je
répondis, toujours avec les yeux baissés:
"Oui, madame"
"Pardon… Je, je sais que j'ai été agressive avec vous à
l'hôpital… Je n'ai rien contre vous… Je voudrais comprendre et vous pouvez
m'aider."
Je ne savais pas quoi dire, je l'écoutais en silence. Elle
continua:
"Euh… Oui…"
"C'est incroyable, vous êtes si féminine!… Vous prenez
des hormones pour ressembler à ce point à une fille?"
Je secouais timidement la tête pour dire oui. Elle se tourna
ensuite vers maman:
"Et vous êtes sa mère?"
"Oui madame!"
"Et… Vous approuvez ça?"
Maman hésita un instant, regarda Doria, puis finit par
répondre:
"Oui, j'approuve tout ce qui peut rendre mon enfant
plus heureux. Je l'aime, garçon ou fille, ça n'a pas d'importance!"
"Et vous croyez qu'il est plus heureux ainsi?"
"C'est à ELLE qu'il faut demander, mais je peux vous
dire qu'elle est bien plus épanouie depuis qu'elle vit en fille!"
La mère de Michelle nous regarda longtemps en silence. Maman
me tenait par la main, me serrant très fort.
"Vous aimez… Comment dire… Vous aimez être… Une
fille?"
Elle semblait aussi gênée que moi, ce qui me rassurait petit
à petit. Après un moment, je finis par répondre:
"Oui, madame, j'aime être une fille… Je crois… Que je
suis heureuse comme ça!"
Au fond, j'avais toujours des doutes, mais je les gardais
pour moi. Elle continua:
"Vous êtes encore bien jeune!… Est-ce que vous savez
depuis quand Michel est… Comme vous?"
"Je… Je ne sais pas… Je ne la, pardon, le connais que
depuis quelques semaines…"
La mère de Michelle nous regarda encore en silence pendant
un long moment. Des larmes commencèrent à couler sur ses joues. Elle continua à
parler:
"Mon Dieu! Je n'avais rien compris! Michel doit être si
malheureux!… Merci… Je crois que je sais ce que je dois faire maintenant!"
Elle m'embrassa sur la joue, serra la main à maman et partit
sans un regard pour Doria.
Doria nous proposa de rester pour dîner, non sans nous avoir
fait un compliment pour nos jolies robes.
Agathe et Déborah rentrèrent peu après de leur journée de
cours. Déborah était toujours très inquiète pour Michelle, mais Agathe, en
voyant ma nouvelle robe, et surtout mon décolleté se jeta sur moi pour
m'embrasser avec avidité. Ce n'est qu'après un long moment qu'elle s'aperçut
que ma mère nous regardait.
Agathe rougit de tant d'empressement, et j'étais gênée moi
aussi d'une démonstration si fougueuse devant maman. Mais elle se contenta de
sourire et de continuer la conversation qu'elle avait avec Doria.
Nous étions à table peu après quand le téléphone sonna.
Yvette répondit, puis passa le téléphone à Doria:
"Allô?"
"….."
"Je comprends, je suis navrée…"
"….."
"Oh, je vous remercie… Non, non, ne vous excusez pas,
je comprends!"
"….."
"Bien entendu qu'elle peut loger ici!"
"….."
"Oui, moi aussi, je veux qu'elle soit heureuse! Merci,
à bientôt! Au revoir!"
Tout le monde regardait Doria en silence pendant qu'elle
raccrochait le téléphone. Elle avait un large sourire de satisfaction. Elle se
tourna d'abord vers Yvette:
"Yvette, pourrais-tu mettre du champagne au frais? Nous
avons quelque chose à célébrer!"
Puis, toujours avec ce même sourire de vainqueur, elle nous
annonça:
"C'était Valérie, la mère de Michelle. Elle retire sa
plainte contre moi!"
Puis après un instant de silence, elle regarda Déborah dans
les yeux, et lui dit:
"Mon cœur, tu vas devoir faire un peu de place dans ta
chambre. Michelle sort de l'hôpital demain, et elle vient s'installer
ici!"
Déborah se jeta dans les bras de sa mère en pleurant de
joie. Tout le monde était content que les choses s'arrangent ainsi. Ma mère
demanda au bout d'un moment à Doria:
"Et le père de Michelle? Que va-t-il se passer pour
lui?"
"Valérie m'a dit qu'elle va demander le divorce! Elle
m'a dit qu'elle a porté plainte contre son mari pour violence conjugales… Si
j'ai bien compris, son mari la battait depuis des années… Elle n'a jamais rien
dit… Mais il semble que les derniers événements ont été un déclic pour elle, et
qu'elle s'est décidé à changer!"
Tout le monde était soulagé par la tournure des événements.
Cette soirée fut joyeuse et très arrosée. Je ne me souviens pas de toutes les
péripéties, j'avais bu trop de champagne, mais dans mes souvenirs, je revois
maman dans les bras de Doria au moment où Agathe m'entraînait vers la chambre.
Par contre, je me souviens bien de la nuit qui suivit. Quand
Agathe vit que je portais des bas et non des collants sous ma robe, elle sembla
très excitée. Elle exigea que je garde mes bas et mon porte-jarretelles pour
faire l'amour. Après de longs préliminaires faits de caresses et de baisers
langoureux, Agathe me demanda d'essayer un nouveau godemiché, beaucoup plus
gros que celui dont j'avais l'habitude. D'abord effrayée par la taille de cet
engin, je fus surtout surprise par le fait que c'était un godemiché double.
Après de longues hésitations, ponctuées par des fous-rires parce que nous
avions du mal à trouver la bonne position pour profiter toutes les deux de ce
jouet, nous avons connu ensemble plusieurs orgasmes successifs. Nous nous
sommes endormies épuisées, et encore enlacées.
Le lendemain matin, tout le monde se leva assez tard. Il
avait été décidé la veille que personne n'irait travailler ce jour-là. Quand
j'arrivais dans la cuisine, vêtue d'un simple peignoir, mais toujours avec mes
bas, j'eu la surprise de voir que ma mère était là. Elle était à table avec
Doria, et leur manière de se comporter à mon arrivée ne me laissèrent aucun
doute sur ce qu'elles avaient fait durant la nuit précédente. A mon arrivée,
maman retira brusquement sa main de celle de Doria, baissa les yeux et rougit.
De mon côté, je repensais à ce que j'avais fait avec Agathe, et j'eu beaucoup
de mal à oser regarder maman dans les yeux. La gêne entre nous était palpable.
Heureusement, Agathe, Déborah, Yvette et Doria nous
entouraient, et l'ambiance est vite redevenue joyeuse… Même si nous étions
plusieurs à avoir mal à la tête ce matin-là!
En fin de matinée, j'enfilais ma tenue de soubrette pour
aider Yvette à nettoyer les "dégâts" de la veille. Agathe nous aida à
ranger. Maman nous laissa pour se préparer à retourner à son travail
l'après-midi. Doria emmena Déborah à l'hôpital pour chercher Michelle.
Quand elle arriva, elle était en garçon, avec un gros pansement
sur le nez, et le contour des yeux encore gonflés et bleus. La première chose
qu'elle fit, après nous avoir toutes saluées, fut de se changer, d'enfiler une
tenue féminine. Quand elle redescendit de sa chambre, elle portait son sac de
vêtements, et elle demanda à Yvette de se débarrasser de son contenu. C'étaient
ses affaires de garçon. Désormais, elle n'en aurait plus besoin.
Un moment, alors que je venais déposer des draps sales dans
la salle de bain pour les laver, je surpris Michelle qui se regardait dans le
miroir:
"Oh, pardon!"
"Non, non, ne t'excuse pas. Je regardais mon visage… Je
me sens défigurée."
"Euh, oui, mais… Tu verras, dans quelques jours, ça ira
mieux!"
"Oui, je sais, tout ça ne sera plus qu'un mauvais
souvenir… Mais ça va être long… Je vais devoir subir encore une opération pour
mon nez…"
Je restais là en silence. Elle regardait avec attention
chaque partie de son visage, puis au bout d'un moment, elle se retourna vers
moi avec un grand sourire:
"Je crois que je vais en profiter pour demander au
chirurgien de me faire un nez plus petit!… Et puis je vais enfin pouvoir me
laisser pousser les cheveux! Plus besoin de me cacher!"
Voyant qu'elle retrouvait le moral, je ressortis de la salle
de bain pour poursuivre mon travail. Au moment où je franchis la porte,
Michelle me rappela:
"Nicole, au fait… Je ne t'ai pas encore
remerciée!"
"Remerciée pour quoi?"
"Tu es restée avec moi dans l'ambulance… Tu m'as
beaucoup aidée ce jour-là… Alors, merci!"
Après avoir échangé un sourire avec Michelle, je retournais
à mes occupations.
Dans les semaines qui suivirent, je retrouvais ma routine
journalière. Le matin, j'aidais Yvette à faire le ménage, et l'après-midi, je
révisais mes cours pour préparer mon entrée au lycée l'année suivante. La seule
différence, c'est que Michelle restait avec moi, en attendant que ses blessures
guérissent. Agathe et Déborah nous délaissaient un peu parce qu'elles avaient
beaucoup de travail. Leurs examens de fin d'année s'approchaient à grands pas
et elles passaient beaucoup de temps à réviser.
Avec Michelle, nous avons passé des heures à parler de nos
joies, de nos peines, de nos doutes…
……….
Michelle m'a raconté son histoire, et je fus surprise
d'apprendre que tout avait commencé très tôt:
"J'ai rencontré Déborah au collège, à mon entrée en
sixième. Nous étions dans la même classe. Un jour, le professeur
d'histoire-géo, une vieille fille féministe, nous a désigné pour faire équipe
dans la rédaction d'un exposé sur la vie quotidienne des femmes dans la Rome
antique. Je suis donc venu très souvent ici pour travailler les mercredis
après-midis avec Déborah. Nous sommes très vite devenus de bons amis, et
j'aimais beaucoup passer mon temps libre avec elle. J'ai donc continué à passer
mes mercredis après-midis avec Déborah, même après avoir fini notre exposé.
Je me souviens du thème de l'exposé parce que nous avons
appris en le rédigeant que les femmes à l'époque de la Rome antique n'avaient
pas plus de droits que les esclaves. A l'époque, je n'étais qu'un petit garçon
ignorant, et j'ai donc fait des réflexions stupides et machistes… En présence
de Doria! Tu connais Doria… Elle a voulu me donner une petite leçon.
Le mercredi suivant, Déborah et moi n'avions pas beaucoup de
devoirs. Doria nous a proposé d'aller aider Yvette qui faisait des gâteaux dans
la cuisine. Bien sûr, l'idée de manger des bons gâteaux à peine sortis du four
m'a fait accepter avec enthousiasme. C'est là que Doria m'a dit que selon les
principes que j'avais si brillamment exposés la semaine précédente, ce n'était
pas un travail de garçon, et que donc, je ne pourrais pas participer! Bien
entendu, j'en avais très envie… Et surtout de goûter toutes ces bonnes choses…
J'ai donc essayé de négocier. Doria m'a autorisé à participer si j'acceptais de
jouer le rôle d'une fille durant tout l'après-midi. J'ai hésité, mais la
perspective de me régaler m'a finalement poussé à accepter. J'ai donc passé
tout l'après-midi déguisé en fille, dans une robe que Déborah m'avait prêtée.
Le mercredi suivant, quand je suis arrivé, Déborah
m'attendait avec une nouvelle robe, qu'elle m'a aidé à enfiler. J'ai accepté
assez facilement ce nouveau déguisement. Pour moi, c'était un jeu. Déborah et
moi n'étions encore que des enfants. Nous avons fait nos devoirs, puis nous
avons joué ensemble pendant le reste de l'après-midi. Le soir, je me suis
changé avant de rentrer chez moi. Après, c'est devenu une habitude. Quand je
venais passer mes après-midis ici, je m'habillais d'abord en fille.
Je me souviens que Doria m'a fait promettre de ne rien dire
à mes parents. J'ai appris récemment qu'elle avait essayé d'en parler plusieurs
fois avec ma mère au cours des années, mais comme maman n'a jamais été très
ouverte à ce propos, Doria a décidé de continuer en cachette.
Mes parents travaillaient tous les deux, ils étaient ravis
que quelqu'un s'occupait de moi. Mon père trouvait très bien que j'avais déjà
une petite copine malgré mon jeune âge… Pour lui, j'étais un vrai petit mec,
une grande fierté… S'il avait su!
Doria a même eu l'autorisation de m'emmener plusieurs fois
en vacances. Pour moi, c'était l'occasion de partir de chez moi: mon père a
toujours été violent, et il me faisait peur. Mais à chaque fois, je passais
l'intégralité des vacances en fille. Au début, j'étais gêné, mais j'ai fini par
m'habituer, et même, grâce au soutien de Déborah, j'ai commencé à apprécier
cette situation. Non seulement je m'entendais bien avec elle, mais en plus je
vivais des expériences très excitantes. Le fait de vivre en fille pendant les
vacances était devenu pour moi une manière supplémentaire de voyager, de
découvrir d'autres sensations.
Petit à petit, Déborah et moi avons aussi commencé à flirter
ensemble… De manière encore très innocente. Nous n'étions encore que des
enfants.
Un jour où nous étions ensemble au bord de la piscine, j'ai
demandé à Déborah de retirer le haut de son bikini pour que je puisse voir ses
petits seins qui commençaient à peine à se développer. Doria nous surpris alors
que je caressais sa poitrine. D'abord, elle avait l'air fâchée, mais très vite,
elle m'a demandé ce que je ressentais. Je crois qu'elle a compris avant moi que
je ne caressais pas cette poitrine comme un garçon l'aurait fait, mais comme
quelqu'un qui désirait posséder la même.
Doria m'a aussi demandé ce que je ressentais en regardant
les autres garçons, les 'grands' qui avaient débuté leur puberté. Je lui ai
expliqué avec mes mots d'enfant mon angoisse à l'idée de ressembler à ces
petits mecs boutonneux, au visage qui se couvrait de poils disgracieux, à la
voix étrange, parfois grave par intermittence, mais pas encore masculine.
Elle m'a demandé si je préfèrerais ressembler à sa fille. Je
crois qu'elle sentait à quel point je me sentais vraiment proche de Déborah,
j'aimais bien m'habiller en fille, jouer à lui ressembler, et petit à petit, je
crois que j'ai fini par vouloir être comme elle… Une fille.
Quelques jours plus tard, elle m'a emmené chez son amie et
gynécologue Sylvie. Elles ont parlé de beaucoup de choses que je n'ai pas
comprises. Mais j'ai compris qu'il existait des médicaments qui pouvaient me
faire ressembler à une fille, mais qu'il était trop tôt pour moi d'en prendre,
d'autant plus que mes parents n'auraient pas été d'accords. Doria m'a demandé à
ce moment-là de répéter ce que je lui avais dit à propos des garçons plus âgés.
Sylvie m'a alors proposé un médicament qui peut retarder la puberté, que j'ai
accepté de prendre.
Dans les mois et les années qui ont suivi. Je grandissais
normalement, mais grâce au traitement prescrit par Sylvie, ma voix ne muait pas. Sur les conseils de
Doria, je m'épilais régulièrement, y compris les sourcils, mais comme je le faisais
depuis que j'étais enfant, personne ne s'est rendu compte que c'était anormal,
pas même mes parents. Ils ont sans doute simplement cru que je resterais
glabre.
Mon père s'est parfois inquiété de voir que je 'ne devenais
pas un homme', mais ma mère le rassurait en disant que c'était normal, que les
effets de la puberté sont assez tardifs chez certaines personnes.
Avec l'âge, nos flirts avec Déborah sont allés plus loin…
Nous avons appris l'amour ensemble… Et je n'ai jamais aimé personne d'autre!
Pour mes seize ans, Sylvie m'a donné un nouveau traitement à
prendre: un traitement hormonal. Très vite, j'ai eu la joie de doucement voir
apparaître des formes féminines. Quand je venais ici, passer mon temps libre
avec Déborah, je pouvais enfin m'habiller en fille sexy, et montrer fièrement
mes nouvelles formes. Quand je rentrais chez mes parents, je me bandais les
seins pour qu'ils ne se rendent compte de rien… J'avais bien trop peur de la
réaction de mon père… Et j'avais raison! L'autre jour, il m'a surprise torse nu
dans la salle de bains… Tu connais la suite!"
……….
J'étais très émue à la fin de l'histoire de Michelle. Nous
avions tant de choses en commun. Mais en même temps, j'eu une sensation
curieuse: la sensation que, comme moi, Michelle avait été féminisée contre sa
volonté… En douceur, par des méthodes de persuasion très douces, mais
clairement contre sa volonté. Malgré les joies que m'apportait ma nouvelle vie,
mes doutes ne me quittaient jamais complètement. Plus j'en apprenais sur cette
étrange famille, plus j'avais des doutes.
Heureusement, l'amour d'Agathe me faisait tout oublier, et
je crois que j'étais heureuse. Cependant, j'allais bientôt découvrir un autre
aspect de ma vie de fille: la visite chez la gynécologue.
Un matin, Yvette m'emmena dans un laboratoire d'analyses
pour une prise de sang. Quelques jours plus tard, c'est avec ma mère que je me
suis rendue à mon premier rendez-vous avec le docteur Sylvie R., la gynécologue
dont plusieurs personnes m'avaient parlé.
Une jolie jeune femme brune en blouse d'infirmière nous
accueillit et nous fit asseoir dans la salle d'attente. Maman me pris la main
dans la salle d'attente. Je crois qu'elle était aussi anxieuse que moi.
Au bout de quelques minutes, elle revint et nous annonça que
le docteur R. allait nous recevoir. Sylvie R. était une belle femme d'environ
quarante ans. Elle avait un regard très doux qui me rassura tout de suite, et
pourtant une voix forte, pleine d'autorité. Après les salutations d'usage et
quelques banalités sur la météo, et sur le printemps qui était
exceptionnellement clément cette année, le docteur nous annonça que mes
résultats sanguins étaient excellents, et que mon corps réagissait très bien au
traitement hormonal. Elle demanda ensuite à ma mère de ressortir pour pouvoir
m'examiner. J'étais très intimidée d'être seule devant cette femme.
Elle me demanda de me déshabiller, ce que je fis, mais sans
enlever mes dessous (une petite culotte imprimée à fleurs et un soutien-gorge
assorti). Voyant ma gêne, elle eut un petit rire:
"C'est la première fois pour vous, je sais que c'est
difficile, mais il faut tout enlever!"
Je m'exécutais, sentant que je rougissais. Elle m'examina
longuement, surtout la poitrine. Puis elle me fit allonger sur la table
gynécologique. Je n'avais jamais vu ce genre de chose mais le docteur, qui
avait manifestement l'habitude, m'aida à m'asseoir, puis à placer mes jambes
dans les étriers. C'était une sensation bizarre d'être allongée sur cette
espèce de divan, les jambes écartées, à la merci de cette femme. Elle me laissa
dans cette position pendant quelques minutes pour répondre au téléphone, avant
de revenir s'occuper de moi, ce qui ajouta encore à ma gêne. Quand elle revint,
après avoir enfilé des gants de chirurgien, elle examina mon sexe, s'attardant
sur mes testicules. Elle me posa énormément de questions très intimes:
"Est-ce que vos testicules sont parfois
douloureux?"
"Euh, non, docteur."
"Est-ce que vous parvenez à avoir des érections?"
J'étais très gênée par ses questions, mais je parvins à lui
répondre:
"Oui… Mais…"
"Vous n'y arrivez pas toujours, c'est cela?"
"Oui…"
"Bien, bien, ne vous inquiétez pas, tout est
normal!"
"Ah…"
Après un instant de silence, elle me demanda, tout en me
pénétrant l'anus avec un, puis trois doigts:
"Vous pratiquez la sodomie?"
Ma voix resta étranglée dans ma gorge, tant je fus surprise
par cette intromission. Je ne pus que faire "oui" d'un signe de tête.
Elle me massa longuement la prostate, m'expliquant que
c'était ce petit organe qui décuplait mon plaisir quand j'étais pénétrée. Elle
parlait de tout cela sans aucune gêne apparente, et tout en l'écoutant, je
sentis soudain monter un orgasme qui me submergea et dura pendant toute la
durée de son massage.
Elle s'arrêta quand son infirmière entra dans la pièce:
"Paaarfait! Vous pouvez vous rhabiller!"
Je savais que le docteur savait que j'étais un garçon… Mais
d'être nue devant son infirmière fut une nouvelle épreuve pour moi. Je me
rhabillais très rapidement, en essayant de cacher au plus vite mes parties
intimes.
Le docteur fit revenir ma mère, et lui annonça que tout
allait parfaitement bien. Elle annonça même que malgré sa longue expérience,
elle n'avait jamais vu de patiente qui supportait si bien le traitement
hormonal, et qu'elle allait donc pouvoir augmenter mon dosage.
Elle nous salua, et nous demanda de voir son infirmière afin
de prévoir le prochain rendez-vous. Peu après, nous étions dans le hall
d'accueil. L'infirmière était penchée sur son ordinateur et nous proposait des
dates pour le prochain rendez-vous. Parfois, elle levait rapidement les yeux et
me regardait avec un étrange sourire qui me mettait très mal à l'aise. Devinant
sans doute mes pensées, elle me dit:
"Ne soyez pas gênée, vous êtes une très jolie jeune
fille, et vous allez devenir une très belle femme… Vous savez, j'ai l'habitude
de voir des personnes dans votre… Situation!"
Je l'écoutais, ne sachant pas comment réagir, je
bredouillais maladroitement:
"Oui, j'imagine que vous avez l'habitude…"
"Oh oui, j'ai l'habitude! Beaucoup de patientes du
docteur R. sont en réalité des garçons!… Et il y a même un garçon chez ses
employées!"
D'abord, je ne réalisais pas vraiment la signification de
cette dernière phrase, puis je croisais à nouveau le regard de l'infirmière, et
elle me fit un clin d'œil.
C'était impossible! Cette magnifique jeune femme en tenue
d'infirmière était un garçon! Je n'osais admettre ce qu'elle venait de me dire
à demi-mot. Je restais bouche-bée à cause de cette révélation, cherchant
comment formuler les milliers de questions que je voulais soudain lui poser,
mais, ayant convenu du rendez-vous suivant, maman remercia et salua avant de me
prendre par la main et de m'entraîner vers l'extérieur.
Pour me remettre de mes émotions, maman m'emmena chez le
coiffeur, et m'offrit un "relooking" complet. Pour la première fois
depuis que j'avais commencé à me laisser pousser les cheveux, j'eu droit à une
nouvelle coiffure. C'était une coupe au carré assez sage, avec quelques mèches
blondes décolorées qui apportaient un petit grain de folie.
Je trouvais la jeune fille que je voyais dans le miroir très
jolie. Je ne parvenais plus à trouver le moindre indice qui pouvait laisser
supposer que j'étais un garçon. Je me trouvais belle, je me sentais bien, et
pourtant, au fond, je me demandais toujours si c'était bien de me laisser
féminiser ainsi.
Une fois de plus, c'est Agathe qui me fit oublier mes doutes
le temps d'une nuit avec elle. Ses révisions l'avaient poussée à me délaisser
quelque peu durant les jours précédents, mais quand elle vit ma nouvelle
coiffure, elle ne put pas résister à la tentation de faire l'amour avec moi. Je
ne sais pas si c'est le fait que nous n'avions pas fait l'amour depuis longtemps,
mais Agathe se déchaîna particulièrement cette nuit-là.
Le lendemain matin, voyant mon état de fatigue et toujours
très compréhensive, Yvette me laissa dormir… Non sans avoir massé mon anus
endolori avec sa crème miracle et m'avoir introduit un tampon hygiénique.
Quelques jours plus tard, Michelle était allée dans une
clinique de chirurgie esthétique pour son nez. Je pris le bus pour aller la
voir. Quand j'entrais dans sa chambre, son visage était couvert de pansements,
mais elle semblait très heureuse, et impatiente de découvrir son nouveau
visage.
Nous discutions tranquillement quand Valérie, sa mère, est
entrée dans la chambre. Pour la première fois depuis notre première rencontre,
cette femme me salua avec le sourire. Elle avait beaucoup changé ces dernières
semaines. Alors qu'elle avait eu tant de mal à accepter la féminité de
Michelle, elle semblait maintenant enthousiaste. Je fus très étonnée quand elle
annonça à Michelle qu'elle allait lui offrir des prothèses mammaires! Michelle
semblait ravie. Elle dit en riant qu'elle aurait bientôt des seins plus gros
que Déborah!
Nous avons passé une partie de l'après-midi à discuter
joyeusement. Valérie se révéla être une femme pleine d'humour et de joie de
vivre. A la fin de l'après-midi, elle me dit qu'elle devait encore voir Doria
dans son cabinet, et me proposa de l'accompagner.
Sur le chemin, Valérie m'expliqua que Doria, en tant que
psy, devait encore donner son accord pour faciliter la prochaine opération de
Michelle, et qu'elle voulait la voir pour cette raison.
Je suivis Valérie jusqu'au cabinet de Doria. C'était la
première fois que je venais là. Je pensais découvrir un cabinet de psy, comme
on les voit à la télévision, avec un bureau, un divan… C'était le cas, mais une
surprise de taille m'attendait. A l'accueil, je fus étonnée, on peut même dire
abasourdie en voyant la secrétaire de Doria. Elle ressemblait à s'y méprendre à
l'infirmière de la gynécologue que j'avais vue quelques jours auparavant!
Doria nous accueillit. Elle me dit que je pouvais
l'attendre, que sa journée était presque finie, et qu'elle me ramènerait avec
elle. Puis elle fit entrer Valérie dans son bureau. Je restais seule face à la
secrétaire. J'étais fascinée par sa ressemblance avec l'infirmière, et je la
regardais avec insistance, au point qu'elle parut soudain gênée:
"Quelque chose ne va pas?"
"Oh, pardon… Je… Vous ressemblez beaucoup à quelqu'un
que j'ai rencontré l'autre jour!"
"Ah oui? Qui donc?"
"Je ne connais pas son nom… Elle est infirmière chez ma
gynécologue…"
"Je m'en doutais, en fait c'est ma sœur jumelle!"
Toujours fascinée par cette ressemblance, je restais un
moment silencieuse, et je continuais à la fixer. Je finis par trouver le
courage de lui demander:
"Pardon… Je… J'ai cru comprendre que votre sœur est… Pardon
j'ai peut être mal compris…"
Elle me fit soudain un grand sourire:
"Oh, je comprends ce que vous voulez dire! Vous êtes,
vous aussi, l'une des 'protégées' de Doria!… Je suppose que vous êtes la petite
amie de l'une de ses filles?"
"Euh… Oui…"
"Eh bien nous avons des tas de choses en commun!"
Voyant mon étonnement, elle eut un petit rire, et continua,
à voix basse:
"Oui, ma sœur était un garçon… Et j'étais un garçon
avant de rencontrer Doria… il y a longtemps! "
Je ne pus pas lui en demander plus. Doria ressortit de son
bureau, accompagnée de Valérie. Valérie nous salua et partit. Doria demanda à
sa secrétaire de fermer le cabinet, puis me demanda de la suivre pour rentrer à
la maison.
Dans la voiture, seule avec Doria, j'eu enfin le courage de
lui demander:
"Pourquoi faites-vous ça?"
"Pourquoi je fais quoi?
"Eh bien, je veux dire… moi, Michelle, Yvette… Et même
votre secrétaire…"
Doria ne répondit rien pendant un long moment. Elle semblait
réfléchir. Au bout de longues minutes, elle finit par me dire:
"Pourquoi? C'est difficile à dire, mais je crois que tu
es une fille intelligente, je crois que tu peux comprendre certaines choses… Je
t'expliquerais…. C'est une longue histoire! Je te raconterais un de ces
jours!"
Quelques jours plus tard, Agathe et Déborah allaient passer
leurs examens, Alexie allait revenir de son internat, Michelle allait revenir
de la clinique et nous allions être toutes réunies pour les vacances d'été.
J'espérais également que Doria prendrait le temps de répondre à mes nombreuses questions…
La suite des aventures de Nicole, son été torride, et
l'histoire de Doria dans le quatrième épisode des "Féminisatrices"
Cette suite d'histoires sont vraiment très bien écrite
RépondreSupprimerMême ci les premières partie sont dur elle finisse toujours bien
Mais J'avoue que j'ai toujours été très sensible à des Histoires parfois dures dans la récit
Parfois me ramène à mon père qui m'a déjà vie. Souvent dérouiller à grand coups de claque et torgnole
CES peux pour cela que cette histoire la me touche beaucoup plus
Merci à toi Petit Pierre
Peux être que ci certaines personnes lisais ces récit la on aurait moins de merde à faire accepter certain choix de vie
Je doit dire que malgré que l'on est dans monde libre etc
J'AI déjà été nager seul en picscine public avec un maillot une piece couleur orange de marque speedo endurence qui m'avait été offert par ma mère
J'AI apprécié de le faire plus. Mais même si on vis dans un monde libre
Par la suite on m'a bien vite fait comprendre que ce n'est pas une tenue accepté pour un homme dans une piscine public
J'AI tout essayé pour défendre mon point de vue
Ps je suis dans une vile étudiantes et catholiques
Mais voir un mec pleins de poils avec juste qui devient vite presque un strings n'a sois disant rien de choquant.........