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Yvette
Les féminisatrices – Episode 2
J'étais dans la cuisine avec Yvette, et j'avais du mal à
réaliser ce qu'elle venait de me révéler: elle était un homme!
Incrédule, je regardais sa petite culotte, gonflée par un
sexe clairement masculin:
"Mais, c'est impossible, Yvette! Vous êtes si
féminine!… La douceur de votre visage… Votre… Poitrine!…"
"Oui, ce sont les effets des hormones. C'est joli,
non?"
"Les hormones? Les pilules que Doria me fait prendre
ont autant d'effet? C'est…"
Ma voix s'étrangla dans ma gorge. Je venais de réaliser à
quel point les hormones pouvaient me faire changer. Je me mis à pleurer de
manière incontrôlable. J'étais perdu dans mes pensées. J'aimais Agathe à la
folie, et je me sentais prêt à faire énormément de choses pour elle… Mais ça???
Yvette me prit dans ses bras:
"Chut, du calme! Tu vas adorer devenir une jeune femme.
Tu te sentiras beaucoup plus proche d'Agathe, et vous vous aimerez plus fort
que tu ne peux l'imaginer!"
"Vous… Vous croyez?"
"Bien sûr! C'est exactement ce que je vis avec Doria…
"
"Mais… Vous et Doria? Je veux dire… Vous êtes la
bonne!"
"Oui, je me sens vraiment bien dans ce rôle… Je reste
disponible pour offrir à Doria tout ce qu'elle désire… Et je suis comblée quand
elle m'invite à la rejoindre dans sa chambre!"
"Je ne comprends pas…"
Doria nous interrompit en entrant dans la cuisine:
"Eh bien, que se passe-t-il? Quelque chose ne va pas,
Nicole?"
"Ce n'est rien, Madame. Elle commence à réaliser à quel
point elle va changer!"
Répondit Yvette.
"Oui, bien sûr, vous passez toutes par ce stade quand
vous comprenez qu'il faut dire adieu à votre sacro-sainte virilité!"
Doria eu un petit rire, puis ajouta:
"Allons, Nicole, ma chérie, il faut sécher tes larmes…
et retoucher un peu ton maquillage avant de revenir au salon… Agathe
t'attend!"
Avant de me lâcher, Yvette murmura à mon oreille:
"Je t'expliquerais demain… Tu verras, tu vas adorer ta
nouvelle vie!"
Ce soir-là, pour la première fois depuis que j'avais
emménagé chez Doria. Agathe et moi n'avons pas fait l'amour. J'étais trop
perturbé par tout ce que j'avais appris pendant la journée, et malgré les
savantes caresses d'Agathe, je n'arrivais pas à avoir la moindre érection. Dans
un premier temps, elle sembla vexée, mais très vite, elle me prit dans ses
bras, disant qu'elle comprenait. Elle s'endormit très vite après m'avoir
embrassé. Je restais éveillé, allongé
dans ses bras, la tête reposant sur son sein, à me poser des questions pendant
une grande partie de la nuit.
Je me sentais si bien dans ses bras… Mais pour rester auprès
d'elle, il fallait que j'accepte de faire des sacrifices… Ce fut une nuit très
courte. Je ne parvins à m'endormir que très tard. J'étais très amoureux
d'Agathe, mais paniqué à l'idée d'accepter tout ce qu'elle attendait de moi.
Je me souviens avoir fait un cauchemar cette nuit-là. Au
départ, c'était un de ces rêves où je me voyais aller à l'école ayant oublié
mon pantalon. J'avais souvent rêvé de cette situation: j'étais là, devant tout
le monde, sans mon pantalon, paniqué, et pourtant personne ne semblait prêter
attention à moi… Mais cette nuit-là, le scénario de mon cauchemar se termina
d'une manière inédite: en baissant les yeux, je ne me vis pas en caleçon, mais
en jupe!
Je me réveillai à ce moment-là. Agathe murmurait à mon
oreille qu'il était l'heure de se lever. Elle m'embrassa, me serra brièvement
dans ses bras, et s'en alla. Elle était en retard pour ses cours.
Quand je descendis prendre mon petit déjeuner, elle était
déjà partie. Je restais un long moment assis sans rien manger, fixant les
pilules posées à coté de mon assiette. Tout le monde était pressé ce matin-là,
et personne ne faisait attention à moi. Quand tout le monde était parti, Yvette s’aperçut que je n'avais rien mangé… Et que je n'avais pas pris mes
"vitamines".
Elle vint s'asseoir à côté de moi:
"Eh bien Nicole, ça n'a pas l'air d'aller ce
matin?"
Je ne bougeais pas, je fixais toujours les pilules comme si
elles allaient se mettre à parler et à me montrer mon destin. Yvette continua:
"Je te comprends, tu sais? Au début, quand Doria me
faisait prendre des hormones, j'avais peur, moi aussi… C'était un changement
si… Radical de ma vie…"
"Mais alors… Pourquoi avoir accepté?"
"C'est assez simple… Doria m'a demandé quels aspects de
ma vie d'homme allaient me manquer…"
Yvette s'arrêta un instant, puis eut un étrange sourire:
"Je n'en ai pas trouvé un seul… Je crois que je n'avais
jamais été vraiment heureux dans ma vie d'avant."
Un long silence suivit. Elle avait un regard si triste en
disant cela. Elle finit par me poser la question:
"Et toi, qu'est ce qui va te manquer de ta vie de
garçon?"
Je réfléchissais longuement. Il y avait bien les copains,
mais au fond de moi, je savais bien que leur influence était néfaste… Je ne
pratiquais pas sérieusement de sport. Même ma mère semblait m'aimer plus quand
j'étais en fille…
Sans rien ajouter de plus, j'avalais mes pilules. J'étais
toujours effrayé par ce qui m'attendait dans mon avenir, mais j'avais
l'impression que, de toute façon, je ne regretterais rien de ma vie passée…
La suite de la journée se passa dans la même routine que la
semaine précédente. J'aidais Yvette à faire le ménage pendant toute la matinée.
Pendant le repas de midi que nous prîmes tous les deux à la
cuisine, je posais énormément de questions à Yvette pour en apprendre plus sur
elle, sur sa vie, sur sa rencontre avec Doria:
"Yvette, c'était comment, votre vie… Avant?…"
"Je travaillais dans un grand hôtel. J'étais un peu un
"homme à tout faire", chargé de satisfaire les désirs les plus
extravagants des clients… Et il y en avait, des extravagances à satisfaire! Je
me souviens par exemple d'une fois où une vedette de cinéma a exigé d'avoir des
fraises en plein mois de décembre!"
"Des fraises en décembre… Impossible!"
"Non, non, nous en avons trouvé… Mais il y avait bien
pire… Des fantaisies sexuelles… Je ne sais pas si je peux tout te raconter, tu
es encore mineure!"
"Vous voulez dire que vous avez couché avec des
clientes?"
Yvette rit:
"Bien sûr que non! Mais tu n'imagines pas ce que la
soi-disant haute société se permet dans le secret des chambres… Ou des salons
de l'hôtel. Nous assistions souvent à des scènes… Obscènes. Parfois, on nous
demandait même fournir du… matériel."
"Du matériel?"
"Oui, aphrodisiaques, godemichés… Une fois, nous avons
même fait livrer des ustensiles sadomasochistes dans une suite! Tu n'imagines
pas à quel point ces gens peuvent peut parfois être pervers!"
"Mais c'est dingue! Vous n'avez jamais raconté ça à des
journaux à scandale?"
"Non, jamais… J'aurais pu faire fortune… Mais la
discrétion faisait partie de notre travail… Et les pourboires étaient assez
importants."
Je restais un moment bouche-bée devant ces révélations.
Puis, je repris mes questions:
"Mais alors vous aviez une vie passionnante!"
"Oh non, le glamour, les fantaisies de toutes sortes,
c'était pour les clients, pas pour nous. J'ai assisté à des choses incroyables,
mais je devais en toute circonstance rester digne et respectueux des clients…
C'était très dur! Tu n'imagines pas le nombre de fois où j'ai eu envie
d'insulter un type qui se permettait tout et n'importe quoi sous prétexte qu'il
était une star!"
Elle s'arrêta un instant, puis continua, l'air un peu plus
sombre:
"Non, la plupart du temps, ce n'était pas une vie
passionnante… Ce n'était pas une vie tout court! J'habitais dans l'hôtel, je
n'avais quasiment pas de temps libre… A part une courte aventure avec une
collègue, je n'ai pas eu de vie affective dans cette période. J'étais très
seul… Et je voyais tous ces gens, riches, célèbres, pourris gâtés par
l'existence… Qui au fond étaient très seuls eux aussi!… Tu n'imagines pas le
nombre de stars dépressives que j'ai rencontré!…"
"Ouais! Je crois que comprends… Et comment en êtes-vous
arrivé à… Ce changement?"
"Tout simplement en rencontrant Doria! Je te
raconterais… Mais d'abord, il faut faire la vaisselle… Et, Nicole, autre chose:
une jeune fille ne dit pas ouais, comme tu viens de le faire… Elle dit
oui!"
"Oui Yvette! A vos ordres Yvette!"
Répondis-je en riant et en ramassant les assiettes et les
couverts. Elle riait aussi. Je me sentais en confiance auprès d'elle. Nous
étions devenues très complices toutes les deux.
Après avoir passé l'après-midi à travailler sur mes cours,
comme tous les jours, je commençais à me "faire belle" pour le retour
d'Agathe. Une fois de plus, en me regardant dans la glace pendant que je me
maquillais, je me disais que ce que j'étais en train de faire était
complètement fou. Je venais de finir de me maquiller quand Yvette vint me
rejoindre.
"Oh, tu es très jolie! Tes progrès ont été rapides,
j'ai l'impression que tu n'auras plus besoin de moi pour te maquiller à
l'avenir!"
"Merci Yvette… Mais je… J'ai besoin de vous, ne me
laissez pas!"
Elle s'assit à mes côtés, me pris les mains et avec un air
très maternel, elle me rassura:
"Je ne vais pas te laisser. Je suis bien placée pour
savoir qu'il te faudra du temps pour t'adapter à ta nouvelle vie… "
"Vous avez eu… Peur, vous aussi?"
"Bien sûr! Et il m'arrive encore de douter aujourd'hui,
après tant d'années… Mais à chaque fois que je compare ma vie d'avant avec ce
que je vis aujourd'hui… Je ne regrette rien."
Il y eut un long silence, puis, regardant mes mains, Yvette
me dit:
"Oh, tes ongles commencent à être longs, laisses moi
m'en occuper!"
Elle commença à me limer les ongles pour leur donnant une
forme plus ovale.
Pendant qu'elle s'occupait de cette manucure, je voulus
reprendre la conversation interrompue à midi:
"Yvette, comment avez-vous rencontré Doria?"
"C'était il y a… Neuf ans déjà! Elle était une cliente
régulière de l'hôtel, tout simplement. Elle venait régulièrement participer à
des séminaires professionnels organisés dans les locaux de l'hôtel. Au début,
c'était juste une cliente comme les autres, puis il y a eu un petit événement
anodin… Qui a fait qu'elle a commencé à s'intéresser à moi…"
Yvette s'interrompit avec un étrange sourire.
"Quel événement? Que s'est-il passé?"
"Doria venait de divorcer de son premier mari… Elle
était venue à l'hôtel avec ses trois filles. Je suis monté avec elle dans sa
suite pour porter ses valises. Elle portait Alexie qui pleurait. Doria semblait
assez stressée, et une fois arrivés dans sa chambre, elle m'a demandé de
prendre la petite dans mes bras pendant qu'elle irait 'se rafraîchir aux
toilettes'. Je suis resté là, avec Alexie dans mes bras, en attendant qu'elle revienne,
et en surveillant les deux aînées, qui découvraient leur chambre. Je n'avais
pas une grande habitude des enfants, mais presque immédiatement, la petite a
arrêté de pleurer et m'a serré très fort avec ses petits bras. Quand elle est
revenue, Doria est restée un moment très étonnée et m'a demandé ce que j'avais
fait. Je ne comprenais pas, alors elle m'a expliqué que la petite vivait très
mal le divorce… Qu'elle était souvent très agitée, et que c'était la première
fois depuis leur départ qu'elle était si calme. Très vite, elle m'a demandé si
je pouvais m'occuper personnellement des filles pendant qu'elle serait prise
par le séminaire… J'ai rétorqué que ce serait difficile, que je devais aussi
m'occuper d'autres clients… Alors elle a pris le téléphone et a appelé la
direction. Après une rapide négociation, mon directeur m'a ordonné de me mettre
à son service exclusif!"
"Incroyable! Mais pourquoi vous?"
"Oh, ni Doria, ni moi n'avons jamais compris pourquoi,
mais la petite Alexie semblait m'aimer beaucoup… En tous cas, ma présence
semblait la calmer… C'est ainsi que je suis devenu une sorte de nounou pour les
filles."
Tout en me racontant cela, Yvette posa sa lime à ongles, et
prit un flacon de vernis à ongles, d'une couleur assortie à mon rouge à lèvres.
J'eus un léger mouvement de recul, mais elle me reprit les mains, et d'un
sourire, me persuada de la laisser faire. Pour la première fois, elle commença
à me vernir les ongles.
Elle continua son histoire:
"Au début, je n'étais pas très à l'aise d'être seul
avec trois enfants... Mais je me suis vite habitué à m'occuper d'elles, et j'y
ai pris beaucoup de plaisir. Il faut dire que leur surveillance ne demandait
pas beaucoup d'efforts. Elles étaient bien élevées, elles étaient déjà assez
âgées pour s'habiller seules, ou faire leur toilette… Je me contentais d'être
là et de jouer avec elles, ou comme avec toi, de leur faire réviser leurs
leçons. Le soir, je les surveillais pendant qu'elles dormaient."
"Ça devait vous changer de votre travail
habituel!"
"C'est le moins qu'on puisse dire! Et je me suis rendu
compte que je me sentais bien avec ces petites filles… Je ne l'aurais pas cru
avant, mais j'ai découvert que j'adorais m'occuper des enfants."
"Je me demande une chose: comment les choses ont-elles
évolué? Je veux dire comment êtes-vous devenue le mari… Puis la bonne de
Doria?"
Yvette sourit, puis elle me dit:
"En réalité, c'est l'inverse qui s'est produit. Je suis
d'abord devenue la bonne, puis le mari!"
"Hein?"
"Je dois t'avouer quelque chose. Depuis mon adolescence,
j'ai une fascination pour les sous-vêtements et les vêtements féminins… J'ai,
quand j'en avais l'occasion, plusieurs fois essayé de me travestir. Et un soir,
pendant que les filles dormaient, je me suis mis à fouiller dans les affaires
de Doria. Elle portait des dessous absolument magnifiques!"
"Et elle vous a surpris?"
"Non, c'est un peu plus compliqué que ça… Au cours des
mois suivants, elle est revenue plusieurs fois avec ses filles à l'hôtel. A
chaque fois, elle demandait que je sois à son service pour m'occuper des
filles. Souvent, je profitais de l'absence de Doria, et du fait que les petites
dormaient pour fouiller dans ses affaires… Et pour essayer ses dessous."
Yvette rougit un peu en racontant cette anecdote. Elle
continua:
"Un jour, alors qu'elle quittait l'hôtel, Doria m'a
donné un paquet, me disant que c'était un cadeau pour me remercier de m'occuper
aussi bien de ses enfants… Elle m'a précisé de l'ouvrir quand je serais
seul."
"C'était quoi, ce cadeau?"
"Un assortiment complet de dessous féminins à ma
taille! Il y avait un bustier, un serre-taille avec des jarretelles, une petite
culotte assortie et des bas, le tout en dentelle noire!"
"Quoi? Mais alors elle s'était aperçue que vous
fouilliez dans ses affaires!"
A ce moment-là, Yvette arrêta de me vernir les ongles. Elle
tremblait d'émotion. Apparemment, ce souvenir était resté très fort pour elle.
En s'excusant, elle me demanda de finir mes deux derniers ongles moi-même, et
quitta la pièce… Précisant que je devais me dépêcher, qu'Agathe n'allait pas
tarder.
Ce soir-là, Agathe fut très excitée de me voir pour la
première fois avec des ongles vernis. Au moment d'aller nous coucher, elle se
jeta sur moi avec une fougue que je ne lui connaissais pas. A peine arrivés
dans la chambre, elle me poussa sur le lit, me troussa la jupe que je portais
ce jour-là, et m'arracha le collant et la petite culotte. Elle commença ensuite
sans autre préliminaire à me faire une fellation. Inutile de préciser qu'avec
un tel traitement, mon sexe se dressa très vite. Aussitôt, elle quitta sa
position initiale pour me chevaucher, et nous fîmes l'amour plusieurs fois,
avant de nous écrouler, épuisés.
En me serrant tendrement dans ses bras, Agathe me murmura:
"Merci, ma chérie. J'adore voir tes mains avec les
ongles vernis."
"Si j'avais su que ça te plairait à ce point, je les
aurais vernis bien avant!"
Elle eut un petit rire:
"Oh, ce n'est pas seulement les ongles… Ce qui me
plait, c'est que tu prennes des initiatives pour être plus féminine!"
"Ah!… Pour dire la vérité, c'est Yvette qui a pris
l'initiative de me vernir les ongles…"
"Bien sûr, je m'en doutais… Yvette est une véritable
perle. Mais maintenant, tu sais ce qu'il faut faire pour me plaire!"
Oui, je savais depuis quelques jours que pour lui plaire, je
devais ressembler le plus possible à une fille… Et à une fille très féminine.
Je ne savais toujours pas jusqu'où toute cette histoire allait me conduire,
mais l'amour avec Agathe était si intense que je pris la décision de faire des
efforts pour me féminiser encore plus. Il fallait que je lui plaise, et que je
la surprenne.
Après un instant de silence, je repris la conversation:
"A propos d'Yvette… On a beaucoup parlé, tous… Toutes
les deux! (Je crois qu'il est temps que je m'habitue à parler de moi au
féminin). Elle m'a raconté comment elle a rencontré ta mère…"
"Oui, je me souviens, j'avais… Huit ou neuf ans. On
allait souvent dans le même hôtel à l'époque."
"Tu as connu Yvette… En homme?"
"Oui! Mais c'était il y a longtemps! La dernière fois
qu'elle était habillée en homme, c'était pour le mariage… Un mariage civil, à
l'hôtel de ville."
Elle s'arrêta un instant, semblant chercher à se remémorer
ses souvenirs d'enfance.
"Oui, c'est ça… Le jour du mariage, Yves s'est présenté
en costume noir… C'est amusant, sa tenue était digne d'un enterrement… Jamais
l'expression 'enterrement de vie de garçon' n'a jamais aussi bien porté son
nom!"
Elle eut un petit rire, puis continua:
"Après la cérémonie, pour la fête, Yves s'est changé en
Yvette… Avec une vraie robe de mariée. C'était beau de voir maman et Yvette en
train de danser, toutes les deux habillées d'une jolie robe blanche!"
"Mais… Les invités?"
"Oh, il n'y avait que des amis très proches… Tous au
courant… Il n'y avait d'ailleurs pas beaucoup d'hommes… Je veux dire: pas
beaucoup d'hommes habillés en hommes!"
Elle se leva, sortit de la chambre, et revint avec un album
de photos.
"Je vais te montrer les photos du mariage"
Elle me montra les photos. Il y avait la cérémonie à la
mairie, où j'eus du mal à reconnaître Yvette dans cet homme en costume noir,
ses cheveux longs sagement attachés en queue de cheval. Les photos de la fête
contrastaient énormément avec celles de la cérémonie. Je ne voyais
effectivement que peu d'hommes. Agathe me désigna quelques personnes… Je me souviens
qu'alla s'arrêta longuement sur "le docteur Sylvie R." m'expliquant
qu'elle était la gynécologue, et accessoirement maîtresse de Doria.
"Tu la rencontreras bientôt! C'est elle qui fournit les
hormones que tu prends. Il faudra qu'on aille la voir pour surveiller ton
traitement."
"Surveiller mon traitement? C'est dangereux, les
hormones?"
"Dangereux? Non!… Si tu es sérieusement suivie
médicalement!… C'est bien pour cela que tu rencontreras bientôt Sylvie."
Nous sommes restées là, à feuilleter l'album de photos, puis
nous nous sommes finalement endormies.
Les jours suivants, je repris la routine qui était la mienne
depuis mon arrivée chez Doria. Je ne reparlais pas avec Yvette de son passé.
J'étais très curieuse d'en apprendre plus sur Yvette, mais je n'osais pas lui
poser de questions… Elle avait eu l'air si émue la dernière fois qu'elle avait
parlé de son passé.
Le mercredi soir, pendant le dîner, Agathe sembla un peu
gênée de m'annoncer:
"Ta maman viendra te chercher vendredi soir. Tu vas
pouvoir passer le week-end avec elle. J'ai… Des projets prévus de longue
date."
"Des projets? Quels projets?"
"Une fête… Loin d'ici."
"Et tu ne veux pas m'emmener avec toi?"
"Tu n'es pas contente de passer le week-end avec ta
maman?"
"Si, bien sûr, mais… Tu ne m'as même pas demandé si
j'avais envie de venir avec toi!"
Doria intervint:
"Désolée Nicole, c'est une fête familiale, et tu ne
fais pas partie de la famille… Pas encore!"
Je me mis à pleurer de manière incontrôlable:
"Je suis sûre que vous me cachez quelque chose!"
Agathe voulut me prendre dans ses bras, mais je la
repoussais:
"Tu vois quelqu'un d'autre?"
Doria se mit à rire, et elle leva son verre:
"Votre première scène de ménage! Ça s'arrose!"
Yvette intervint à son tour, et me prenant par la main,
m'entraîna vers la salle de bain. Elle m'essuya le visage avec de l'eau, et me
prit dans ses bras tendrement:
"Chut, calme-toi, je te promets qu'Agathe n'aime
personne d'autre que toi. Tu la retrouveras dès lundi!"
Entre deux sanglots, j'arrivais à murmurer:
"Oui, je sais… Je ne sais pas ce qui m'a pris… J'ai eu
une soudaine envie de pleurer!"
Yvette sourit:
"Oui, c'est un des effets des hormones féminines. C'est
plus difficile de contrôler ses émotions… Mais tu verras, avec le temps, c'est
très agréable de pleurer parfois…"
J'arrivais à me calmer. Une fois de plus, la présence
d'Yvette était très rassurante. Elle continua avec un petit rire:
"Oui, c'est agréable de pleurer parfois… Mais ça fait
couler ton maquillage!"
En disant cela elle me fit me tourner vers un miroir, et je
découvris que j'avais une mine affreuse… Ce qui me fit éclater de rire.
Après m'être débarbouillée et remaquillée, je retournais
voir Agathe dans l'espoir d'être pardonnée de ma crise de jalousie. Agathe me
pardonna cette nuit-là, mais seulement après que je sois parvenue à lui donner
trois orgasmes avec ma langue! C'était la première fois qu'elle exigeait cela
de moi… Ce ne serait pas la dernière…
Le vendredi soir, je retournais passer le week-end avec ma
mère. J'ai eu une impression bizarre en passant la porte. C'était un peu comme
quand on rentre de vacances, et qu'on retrouve sa routine… Quand je vivais chez
Doria, dans cet univers exclusivement féminin, c'était presque devenu naturel
d'être en robe ou en jupe, mais en passant la porte de cet appartement où
j'avais grandi en garçon, j'ai soudain eu honte d'être habillé en fille. Je me
précipitais vers ma chambre avec l'envie soudaine de me changer.
J'eus un choc en découvrant ma chambre. Les posters qui
couvraient les murs avaient disparus. Un tapis épais couvrait le plancher usé.
Le meuble bas dans lequel je rangeais mes revues sur le football et les
voitures avait disparu, remplacé par une coiffeuse avec un immense miroir. Une
couette rose couvrait mon lit. En tremblant, j'ouvris mon armoire… Elle était
presque vide! A part quelques paires de chaussettes et quelques tee-shirts
unisexes, il n'y avait plus aucun de mes vêtements de garçon!
Je m'assis sur mon lit, j'étais sous le choc. Maman vint me
rejoindre.
"Ta nouvelle chambre te plait, ma chérie?"
Comme très souvent, elle n'attendit pas de réponse et
continua:
"Oui, c'est vrai, il faudra améliorer la décoration… On
fera ça petit à petit. Et puis ton armoire est encore bien vide! Mais dès
demain, nous allons faire du shopping ensemble… C'est promis!… Et pour cette
nuit, j'ai un cadeau pour toi… voyons si elle te va!"
Je restais complètement silencieuse pendant qu'elle me fit
me relever et me montra une chemise de nuit bordée de dentelles.
Il me fallut de longues minutes pour me remettre du choc. Je
crois qu'au fond, j'ai toujours cru que la vie en fille chez Doria était une
parenthèse dans ma vie, une expérience après laquelle je retrouverais mon
univers de garçon… Un univers qui se résumait souvent à ma petite chambre, que
je croyais retrouver, mais qui avait disparu à jamais.
Ce soir-là, maman et moi avons dîné en tête-à-tête. C'était
très agréable… Il y avait longtemps que nous n'avions pas pris le temps de
parler. Les rares fois où maman avait eu le temps de rester à la maison,
j'avais eu tendance à la fuir. Ce soir-là, j'avais l'impression de redécouvrir
ma mère. C'était formidable de se parler, d'être ensemble, simplement…
A la fin du repas, je me levais machinalement, pris les
assiettes et les couverts, et les mettais à tremper. Maman me suivit du regard,
surprise. Un peu gênée par son regard, je lui demandais si j'avais fait quelque
chose de mal. Elle se leva, me pris dans ses bras, et me répondit:
"Non, bien sûr que non. J'ai juste été surprise de te
voir t'occuper de la vaisselle… Tu ne t'occupais jamais de rien dans la maison…
Avant… "
Je me rendis compte qu'effectivement, en quelques jours chez
Doria, j'avais énormément changé, et pas uniquement dans mon apparence. Mon
changement de comportement ne se limitait évidemment pas au fait que je
m'occupais de la vaisselle sans qu'on me le demande… Et sans râler. Je crois
que le fait d'aider Yvette tous les matins m'avait fait prendre conscience des
difficultés à tenir un foyer tous les jours… Quelques jours auparavant, je
n'aurais sans doute pas accepté d'admettre que je n'étais qu'un garçon
paresseux et égoïste… Là, dans les bras de maman, je compris à quel point
j'avais évolué.
Je serrais ma mère très fort dans mes bras, et je lui dis
sans pouvoir retenir mes larmes:
"Je t'aime, maman!"
Elle me serra très fort, elle aussi, et nous sommes restées
ainsi pendant un long moment. Je pleurais, et je repensais à ce que m'avait dit
Yvette deux jours auparavant:
"C'est agréable de pleurer parfois!"
C'était vrai!
Le lendemain, en me levant, je restais un instant surprise
en quand ma mère me tendit des pilules et un verre d'eau. Voyant que je ne
réagissais pas, elle me dit simplement, avec l'air sévère qu'elle prenait dans
mon enfance, quand je refusais d'avaler mon sirop pour la toux:
"J'ai promis à Doria que tu poursuivrais ton traitement
pendant le week-end! Dépêche-toi d'avaler ça et de prendre ton petit déjeuner…
Nous avons une journée chargée devant nous."
Je m'exécutais, mais je ne pouvais pas m'empêcher de
repenser aux réticences de ma mère au début de ma relation avec Agathe.
Soudain, une autre me vint à l'esprit:
"Maman, est ce que ça fait mal quand ils
poussent?"
"De quoi parles-tu?"
"Ben… Des
seins! C'est douloureux?"
Ma mère eut un petit rire nerveux, puis après un moment
d'hésitation, me répondit:
"Non, ça ne fait pas mal… C'est juste que… Ils
deviennent très sensibles, et facilement irritables… C'est ça qui peut être
douloureux… pourquoi est-ce que tu me demandes ça? Tu sens déjà quelque chose
au niveau de ta poitrine?"
"Euh… Non, non… C'était juste… Une question."
Je crois qu'à ce moment, j'ai énormément rougi, alors maman
m'a prise dans ses bras, et a chuchoté:
"Ma chérie, ne sois pas gênée… Je suis ta maman, et si
tu veux, on pourra toujours parler de tout ça… Après tout, on est toutes les
deux des filles!… Maintenant."
Nous éclatâmes de rire.
Après avoir pris notre petit déjeuner et fait un peu de
ménage ensemble, ma mère et moi sommes allées en ville pour une journée de
shopping.
Quand nous marchions ensemble, maman me tenait par la main…
Mais pas comme quand j'étais petit garçon. C'était différent. C'était nouveau.
A peine quelques jours auparavant, l'idée de me promener la main dans la main
avec ma mère m'aurait paru grotesque. Mais là, c'était très agréable.
Nous sommes allées dans plusieurs boutiques. Nous avons eu
quelques fou-rires pendant les essayages, mais aussi des moments d'émotion
intense. Dans une boutique de lingerie, quand maman me montra un ensemble
bustier et short, elle rougit en m'imaginant les porter… Et je rougis moi
aussi. Nous étions excitées comme des puces au moment de ressortir après avoir
acheté cet ensemble.
Ailleurs, elle m'acheta un mini-kilt à carreaux jaunes et
noirs, un pull noir, et, pour compléter la tenue, un collant couleur chair, une
paire de chaussettes hautes noires qui montaient bien au-dessus du genou, et un
foulard jaune et noir. Elle me trouva aussi un béret jaune très bien assorti
avec le reste. Elle me fit essayer l'ensemble dans une cabine. En me regardant
dans le miroir, je voyais une jeune collégienne. Maman trouva que mes
ballerines n'allaient pas très bien avec le reste. Je gardais ma nouvelle tenue
sur moi, et je suivis maman dans une boutique de chaussures. En entrant, elle
dit à la vendeuse:
"Bonjour, je voudrais une jolie paire de bottines pour
mon… Ma fille… Quelque chose qui irait bien avec son ensemble."
La vendeuse m'apporta plusieurs modèles, et je fus surprise
que toutes les bottines qu'elle me présentait avaient des talons hauts. Gênée,
je chuchotais à maman:
"Je n'ai jamais porté de talons, je ne pourrais
jamais…"
"Mais si, tu es largement assez âgée pour commencer à
en porter, et puis tu t'habitueras très vite, tu verras!"
La vendeuse ajouta:
"Oh oui, mademoiselle, vous verrez que vous vous
habituerez très vite, et même, je suis sûre que bientôt vous ne pourrez plus
vous en passer!"
Après quelques essayages, maman me poussa à garder une paire
de bottines lacées avec des talons aiguilles, pas très hauts, mais très fins.
Elle les paya et me dit de les garder aux pieds, pour commencer à m'habituer.
La vendeuse ajouta:
"C'est un excellent choix, et pour débuter avec les
talons, ce genre de bottine est idéal. Elles maintiennent parfaitement vos
chevilles… "
Elle me regarda de haut en bas et ajouta:
"Tout cet ensemble vous va à ravir mademoiselle! Une
vraie petite Lolita!"
Maman approuva, et après ce jour-là, elle m'appela souvent:
"Ma petite Lolita."
Maman et moi sommes restées inséparables durant le reste du
week-end. Je crois que nous n'avions jamais pris autant de temps pour nous
deux. Cette nouvelle complicité avec ma mère était incroyable, et je savourais
chaque instant. Je commençais à vraiment apprécier ma nouvelle vie.
Le dimanche soir, Agathe vint me chercher. Je portais ma
nouvelle tenue, et elle ouvrit de grands yeux étonnés en me voyant. Elle
m'embrassa, puis, me tenant par les mains, se recula en me disant:
"Ma chérie, tu es vraiment très belle! Laisse-moi
t'admirer."
Elle me fit tourner sur moi-même plusieurs fois, me
regardant de haut en bas:
"Cette nouvelle tenue te va ma-gni-fi-que-ment !… Et
les talons!… Ils mettent vraiment en valeur tes jambes. J'ai l'impression
qu'elles sont plus jolies que les miennes!"
Après un petit rire curieux, elle ajouta:
"Je crois que je pourrais être jalouse de tes
jambes!"
Elle m'embrassa encore, puis chuchota à mon oreille:
"Je t'ai rapporté un cadeau!"
"Un cadeau? Qu'est-ce que c'est?"
"Chut, pas tout de suite… Plus tard, quand nous serons
seules… Dans ma chambre…"
Agathe se tourna vers ma mère, lui fit la bise, puis elle me
prit par la main et m'entraîna vers la porte. J'eus juste le temps de saisir
mon sac et d'embrasser maman avant de sortir.
A notre arrivée chez Doria, toute la famille était présente.
Déborah était assise avec Michelle sur le divan du salon. Elles se parlaient en
chuchotant et ne cessaient de s'embrasser. Elles semblaient totalement coupées
du monde extérieur. Elles venaient de se retrouver, après avoir été séparées
durant tout le week-end, comme Agathe et moi. A mon entrée, Doria, qui venait
d'enfiler un manteau, me salua, me fit un rapide compliment sur ma tenue, et
appela Alexie:
"Dépêche-toi mon cœur! Tu vas être en retard pour
retourner à l'internat!"
Peu de temps après, Alexie apparut, vêtue de l'uniforme de
collégienne qu'elle était obligée de porter dans son école privée. Elle portait
un gros sac de voyage, et passa devant moi sans un mot, suivant sa mère vers
l'extérieur. Depuis la première fois où je l'avais vue, Alexie m'avait toujours
parue très froide… Mais j'ignorais si elle avait cette attitude avec tout le
monde, ou si elle me détestait. Je la regardais passer, avec sa jupe plissée et
son blazer, en me rappelant que Doria avait dit que j'irais dans la même école
qu'elle dès la prochaine rentrée. En la suivant du regard, j'étais un peu
perdue dans mes pensées, me demandant si je devais porter le même uniforme, et
espérant que d'ici là, j'aurais réussi à avoir un meilleur contact avec elle…
Avant de sortir, Doria se retourna une dernière fois vers la
cuisine et cria:
"Yvette! Ce soir, tu iras m'attendre dans ma
chambre!"
Puis elle claqua la porte derrière elle et sa plus jeune
fille. Le cri de Doria m'avait fait sortir de ma rêverie. Je regardais en
direction de la cuisine, d'où je vis sortir Yvette qui s'essuyait les mains. Un
grand sourire illuminait son visage, et quand elle me vit, elle me fit un clin
d'œil. Je compris immédiatement. C'était une bonne soirée pour elle: Doria lui
avait demandé de passer la nuit avec elle.
Après un rapide dîner, Agathe m'entraîna vers la chambre…
Je m'assis sur le lit pour délacer mes bottines que j'avais
gardées toute la journée pour m'habituer. Agathe m'arrêta en posant un petit
paquet sur les genoux:
"Je crois qu'il est temps pour toi de découvrir… Un
autre plaisir!"
J'ouvris le paquet pour découvrir… Un godemiché!
Je restais paralysée par ce que je voyais, je ne comprenais
pas… Ou plutôt, j'avais peur de comprendre. Agathe me pris dans ses bras:
"Qu'est ce qui t'arrive? Tu es toute pâle!… Tu verras,
il n'y a aucune raison d'avoir peur!"
Je restais immobile pendant qu'elle se baissa et m'enleva
mes chaussures, ce qui fut un soulagement car mes pieds étaient douloureux. Je
restais toujours passive pendant qu'elle m'enlevait doucement les bas et les
collants en me massant les pieds et les jambes. Doucement, elle remontait le
long de mes cuisses, troussait ma mini-jupe, et m'enlevait ma petite culotte.
Elle commença à me titiller le sexe du bout de sa langue. C'était divin, je
commençais à me détendre, laissant tomber mon corps en arrière sur le lit. Elle
poursuivait sa fellation experte. Parfois, je me redressais pour la regarder,
mais je retombais vite en arrière, vaincue par le plaisir. Je la vis ouvrir un
tube de crème et étaler son contenu sur ses doigts tout en continuant à me
sucer de sa bouche experte. Doucement, elle introduisit un de ses doigts dans
mon anus, puis deux… Je ne ressentais aucune douleur, et mon plaisir était
décuplé. Je ne me contrôlais plus, je cambrais mes fesses pour qu'elle y accède
plus facilement. Elle s'arrêta alors que j'étais au bord de la jouissance. Je
restai immobile, dans un état second, pendant qu'elle enduisait le godemiché de
crème… Soudain, je ressentis une brève mais intense douleur à l'anus, ce qui me
fit sursauter. Agathe me tenait fermement une cuisse de son bras gauche, et de sa
main droite, elle enfonçait doucement le godemiché en moi. Après un instant,
elle s'arrêta. La douleur se calma peu à peu. Puis, quand elle sentit que je
m'étais habituée à la présence de cet objet dans mon fondement, elle commença
un lent va-et-vient. Pendant un long moment, ce fut assez désagréable, un peu
comme quand on a un besoin pressant et qu'il faut se retenir… Puis, doucement,
je sentis monter en moi un plaisir tel que je n'en avais jamais ressenti.
C'était aussi fort que juste avant une éjaculation, mais ça durait, ça durait
si longtemps! Et le plaisir augmentait à chaque aller-retour du godemiché.
Agathe accélérait le rythme du va-et-vient, et je ne pus pas m'empêcher de
crier mon bonheur. Je ressentais un orgasme qui me semblait ne jamais pouvoir
se terminer. Quand Agathe retira l'objet de mon anus, le plaisir retomba
aussitôt, et je restais allongée, épuisée par la vague de plaisir qui venait de
me submerger.
Pendant un long moment, je restais sans bouger, pendant
qu'Agathe se déshabillait et enfilait sa nuisette. Elle finit par me rejoindre
sur le lit:
"Alors ma chérie, tu as l'air d'avoir apprécié?"
"Oh Agathe, c'était incroyable! Est-ce que c'est
toujours aussi bon?… Je veux dire, est ce que tu as autant de plaisir quand…
Comment dire?"
"Quand tu me pénètre?"
"Euh, oui!"
Je crois que je rougissais de plus en plus durant cette
conversation. J'étais gêné de parler de ça aussi ouvertement, et la liberté de
langage d'Agathe me surprenait toujours un peu. Elle me répondit avec un
naturel désarmant:
"Tu sais, les garçons ne tiennent jamais assez
longtemps pour me donner du plaisir!"
"Même pas moi?"
"Ma pauvre chérie, de ce côté-là, tu n'es vraiment pas
douée!… Mais je t'aime!… Et puis…"
Elle s'arrêta un instant, comprenant que sa franchise
pouvait être blessante:
"… Et puis, tu te débrouilles si bien avec ta
langue!"
Je restais surprise pendant un instant, mais je parvins à
comprendre ce qu'elle attendait de moi… D'autant plus qu'elle vint se
positionner au-dessus de mon visage…
La suite de cette nuit fut torride. Nous nous sommes aimées
comme deux filles. Je la fis jouir plusieurs fois avec ma langue, et elle me
reprit plusieurs fois avec le godemiché… Je ne saurais dire combien d'orgasmes
j'ai pu ressentir cette nuit-là….
Au matin, quand Agathe me réveilla, j'étais allongée sur le
ventre, en travers du lit. Je portais encore le haut de mes vêtements de la
veille. Mes jambes étaient nues, j'étais courbatue, et j'avais une sensation
désagréable au niveau de mon anus… Pas douloureuse, mais suffisamment gênante
pour que je me promette de ne plus laisser Agathe recommencer.
Je restais longtemps sous la douche ce matin-là. L'eau qui
coulait sur ma nuque me soulageait de mes courbatures. Quand je descendis
prendre mon petit déjeuner, tout le monde était déjà parti, et je me
retrouvais, comme très souvent, en tête à tête avec Yvette. Pendant un instant,
alors que je buvais mon café au lait, je n'entendis pas Yvette qui me parlait…
Elle répéta:
"Eh bien! On dirait que tu as passé une nuit
terrible!"
"Mmmmh…"
"Est-ce que tu as mal?"
"Hein?"
"Je te demande si tu as mal… Tu es assise
bizarrement!"
Son sourire était un peu moqueur quand elle parlait. C'est
vrai que j'étais assise un peu de travers, essayant de me poser sur une seule
fesse… N'importe qui aurait pu se douter de ce que j'avais subi la nuit
précédente en me regardant. Je fus soudain très gênée, et j'imagine que j'ai
énormément rougi, car Yvette continua:
"Non, non… Il ne faut pas être gênée! L'essentiel,
c'est que tu ais pris du plaisir!…"
Je la regardais, toujours honteuse, ne sachant pas quoi
répondre.
"Je suis sérieuse… Ne sois pas gênée… J'ai l'impression
que tu as mal!"
"Euh, non, je n'ai pas mal, c'est juste…"
Je m'arrêtais, incapable de parler aussi ouvertement de
quelque chose d'aussi intime. Yvette sortit de la cuisine, puis revint
rapidement avec un tube de pommade et un autre petit objet que je n'identifiais
pas.
"J'ai ce qu'il faut pour te soulager… Cette crème est
très efficace, je m'en sers moi aussi… Surtout après une nuit avec Doria!"
Je compris qu'Yvette avait vécu la même chose que moi… Et
même qu'elle était très expérimentée dans ce domaine. Incapable de parler, je
me contentais de hocher la tête. Elle me prit par la main, me fit me lever de
ma chaise et me fit me courber en avant. Elle troussa ma jupe, me baissa mon
collant et ma petite culotte, et sans plus de cérémonial, m'enduisit mon anus
endolorit de pommade. J'étais encore un peu
endormie, et je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui m'arrivait…
Mais quand je repense à cette scène, j'ai encore honte. Yvette me massa l'anus
pendant un petit moment, introduisant même un ou deux doigts enduits de pommade
à l'intérieur. Puis elle s'essuya la main avec une serviette avant de prendre
l'autre objet qu'elle me montra:
"Je t'ai mis une grosse quantité de crème, et ceci,
c'est pour ne pas trop salir ta culotte… Regarde, c'est très facile à mettre
avec l'applicateur!"
C'était un tampon hygiénique. J'en avais déjà vu à la
maison, dans les affaires de maman, mais je n'imaginais pas qu'un jour, je m'en
servirais. Elle me le donna, et me montra comment le mettre. Sans que j'aie eu
le temps de m'en rendre compte, le tampon était en place. Pendant qu'Yvette se
lavait les mains, je tâtonnais autour de mon anus pour découvrir la ficelle qui
en dépassait. J'ai encore honte en repensant à cette situation, mais je suis
obligée d'admettre que la pommade d'Yvette m'a vraiment soulagée.
Yvette se resservit un café et vint s'asseoir à côté de moi.
"On ne va pas beaucoup travailler ce matin… Moi aussi je
suis fatiguée. Doria m'a explosé le cul hier soir!"
En d'autres circonstances, j'aurais été choquée par le
langage d'Yvette, mais là, c'était pour me faire comprendre que nous vivions la
même chose. Après un bref instant de silence, nous sommes parties toutes deux
d'un fou-rire complice.
En reprenant ma respiration et en essuyant mes larmes, je
parvins à dire:
"Plus jamais! Je ne me ferais plus jamais
enculer!"
"Serment d'ivrogne!"
"Comment ça? Je ne bois pas!"
"C'est une expression, C'est comme quelqu'un qui a trop
bu, qui a la gueule de bois, et qui jure qu'il ne boira plus jamais!… En fait,
il recommence à la première occasion!"
"Vous voulez dire…"
"Je veux dire que tu y as goûté, et que maintenant, tu
ne pourras plus jamais t'en passer… Tu es comme moi, une petite
enculée!!!"
Notre fou-rire repris de plus belle, et il nous fallut un
long moment pour nous calmer.
Ce matin-là, Yvette et moi avons beaucoup parlé, et elle m'a
raconté la suite de ses souvenirs:
"Yvette, c'est Doria qui vous a fait découvrir la…
Euh"
"Quoi, la sodomie?"
"Euh oui!"
"Pour être tout à fait honnête, j'avais déjà essayé
avant de la connaître… Avec divers objets!"
"Des objets?"
"Oui, des bougies, des manches de… Tournevis!"
Elle rougit en disant cela. C'était son tour d'être gênée.
Elle changea vite de sujet:
"Non, Doria m'a fait découvrir d'autres choses… Au
départ, je crois que j'étais un peu fétichiste… Fétichiste des dessous
féminins. Puis j'ai commencé à en porter, et je suis devenu un travesti. D'une
certaine manière, je n'étais qu'un petit pervers, et Doria a fait de moi une
femme… Une presque-femme!"
"Comment?… Je veux dire, vous m'aviez raconté qu'elle
vous avait offert des dessous… Que s'est-il passé après?"
"Oh oui, je me souviens. Oui, Doria m'avait offert un
ensemble de dessous féminins… J'ai mis plusieurs jours avant d'oser les
essayer. J'étais bouleversé parce que mon secret avait été découvert… Et en
plus, Doria ne m'avait fourni aucune explication. Elle m'a fait ce cadeau, et
elle est partie de l'hôtel. J'avais peur qu'elle ne me dénonce à ma direction…
Mais en même temps, je me disais que si elle voulait me dénoncer, elle l'aurait
déjà fait!"
"Ça doit être dur de vivre avec de tels doutes!"
"Oui, c'est vrai, mais le plus dur, c'est quand elle
est revenue à l'hôtel, deux mois plus tard… Ce jour-là, je faisais
tranquillement mon travail, je suis passé par la réception quand je l'ai vue,
avec les filles."
"Ça a dû être un choc?"
"Tu n'imagines pas à quel point. J'étais paralysé en la
voyant. Elle m'a fait signe d'approcher, mais je n'osais pas. Dès qu'elle m'a
vu, Alexie a couru vers moi. Je l'ai prise dans mes bras, mais j'étais
incapable de m'approcher de Doria. J'étais paralysé par la peur… Alors elle est
venue vers moi, et m'a doucement demandé si son cadeau m'avait plu. J'étais
incapable de parler, alors elle m'a tendu sa valise, que j'ai prise, et elle
m'a demandé de la suivre jusqu'à sa suite."
"Vous l'avez suivie?"
"Oui, j'avais l'impression que tout le monde me
regardait. Je devais être tout rouge. Je l'ai suivie, je portais Alexie de la
main droite, et je tenais la valise de la gauche… Et une fois arrivés dans la
suite, Doria a changé de ton. Elle a pris un ton très autoritaire pour me
redemander si son cadeau m'avait plu."
"Qu'est-ce que vous avez dit?"
"Rien du tout! J'avais trop peur! Elle a continué à me
parler, toujours aussi fermement. Elle disait qu'elle devrait porter plainte
contre moi, que je devrais être licencié de l'hôtel… Là j'ai quand même réussi
à lui demander pardon! C'est là qu'elle m'a fait un grand sourire. Elle m'a dit
que j'avais de la chance d'être aussi apprécié des filles… Surtout d'Alexie.
Elle m'a alors demandé quel était mon salaire."
"Pourquoi?"
"J'étais si gêné que je ne me suis pas demandé pourquoi
sur le coup, alors je le lui ai dit. Elle m'a alors proposé que je travaille
pour elle, pour m'occuper des filles… Elle m'a dit qu'Alexie m'aimait beaucoup,
et que c'était important pour elle que j'accepte… Elle m'a promis d'augmenter
mon salaire."
"Et vous avez accepté?"
"Oui, et juste après, elle m'a précisé que je devrais
porter un uniforme pour mon travail. Là encore j'ai accepté… C'est alors
qu'elle a précisé que c'était un uniforme de soubrette!"
"Et vous avez quand même accepté?"
"Oui, c'est fou… Au fond de moi, je disais non… Et j'ai
dit oui. Je me disais que ce n'était pas bien, et en même temps j'adorais
m'occuper des filles. J'ai accepté de vivre ce qui pour moi n'était qu'un
fantasme, et aurait peut-être dû rester un fantasme… Je crois que j'étais aussi
tombé amoureux de Doria… et en même temps, j'avais toujours peur qu'elle me
dénonce…"
"Vous croyez qu'elle l'aurait fait?"
"Je n'en sais rien… Je suppose que je ne le saurais
jamais!"
Après un long moment de silence, Yvette reprit son récit:
"Je crois que je me suis rendu compte de ce que j'avais
accepté le jour où je suis arrivé ici, et où Doria m'a fait faire des essayages
d'uniformes de soubrette… Les filles ne semblaient pas étonnées de me voir
travesti en femme. Doria m'a expliqué qu'elle avait toujours aimé féminiser les
garçons… Qu'elle avait souvent travestit son ex-mari… Le père des filles… Que
les filles avaient connu cela depuis toutes petites!"
"Elle est quand même un peu… Bizarre… Non?"
"Doria? Oui, elle est exceptionnelle… "
"Est-ce que vous savez pourquoi elle a divorcé?"
"Oui, c'est ce que je lui ai demandé juste après mon
arrivée ici. Elle a demandé le divorce parce que son mari refusait d'aller plus
loin que des jeux de travestissements… Il a refusé de prendre des
hormones."
"Je le comprends, je ne sais toujours pas si j'ai bien
fait d'accepter d'en prendre…"
"Ne t'inquiètes pas, tu verras, tu vas adorer… Mais je
comprends tes doutes. Quand Doria m'a dit qu'elle avait divorcé à cause du
refus de son mari de prendre des hormones, j'ai immédiatement compris ses
intentions."
"Connaissant l'histoire de son mari, j'imagine que vous
avez beaucoup hésité avant d'accepter!"
"En fait, non! Je n'ai pas vraiment eu le temps de
réfléchir. Elle m'en a donné immédiatement… Et je ne sais toujours pas
pourquoi, je n'ai pas beaucoup hésité avant d'avaler mes premières
pilules."
Après un instant de silence, Yvette ajouta:
"Je n'ai pas vraiment eu le temps d'y réfléchir… Le
soir même, Doria et moi avons fait l'amour pour la première fois… et le
lendemain, j'ai commencé à m'occuper de la maison… Et des filles… Bref, je n'ai
pas eu beaucoup le temps pour me demander si ce que je faisais était
bien…"
Après un nouveau moment de silence, Yvette, avec beaucoup
d'émotion dans la voix, finit par me dire:
"Mais je suis heureuse!… C'est ce qui compte…
Non?"
Depuis le début, Yvette et moi étions très complices, mais
après cette discussion à cœur ouvert, nous sommes devenues très amies… C'est
d'ailleurs ce jour-là que j'ai commencé à la tutoyer.
Dans les semaines qui suivirent, une certaine routine s'est installée
dans ma vie. Je passais le plus gros de mes journées avec Yvette… Et mes nuits
avec Agathe. Inutile de préciser qu'Yvette avait eu raison à propos de mon
'serment d'ivrogne'. Agathe m'a souvent prise avec un godemiché… Et de plus en
plus souvent à ma demande!
Parfois, je passais le week-end avec maman. C'était toujours
un vrai bonheur de passer du temps avec elle… Comme mère et fille.
Je me sentais bien dans ma nouvelle vie. Je laissais pousser
mes cheveux, et j'étais impatiente de les avoir très longs. J'étais émue de
sentir des tiraillements dans ma poitrine, et de voir des petits seins
commencer à pousser.
Un matin, j'étais dans la salle de bains, devant un miroir,
à chercher un nouveau style de coiffure pour mes cheveux alors mi-longs. Je me
souviens que je me disais que désormais, je savais tout ce qu'il y avait à
savoir sur Doria et sa famille… Que plus rien ne pourrait m'étonner.
Je me trompais, et j'allais le découvrir de la manière la
plus brutale qui soit!
Soudain, j'entendis Yvette qui m'appelait… Non, elle
n'appelait pas, elle hurlait!
Je descendis la rejoindre pour la trouver dans l'entrée,
elle tenait Michelle dans ses bras, la petite amie de Déborah. Michelle était
habillée en garçon, et son visage était ensanglanté. Je ne comprenais pas ce
qui se passait, mais j'aidais Yvette à porter Michelle jusqu'à un divan. Yvette
me dit de rester avec elle pendant qu'elle appelait une ambulance et Doria.
Je ne savais pas quoi faire, je tenais la main de Michelle,
j'essayais de lui parler.
Elle se mit à murmurer:
"C'est mon père qui m'a fait ça! Il a découvert que je
me cachais pour être en fille avec Déborah…"
J'étais abasourdie! Michelle était comme moi, un garçon! Et
elle se féminisait en cachette de ses parents!
La suite des aventures de Nicole, et l'histoire de Michelle
dans le troisième épisode des "Féminisatrices"
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