L'une de mes plus anciennes histoires, republiée ici avec quelques corrections:
Moi, une demoiselle d'honneur?
Je
m'appelle Florian, mais depuis quelques semaines, tout le monde m'appelle
Florie!
Je n'ai pas
encore seize ans, et je viens de réaliser que ma vie d'homme est terminée… Je
suis en train de devenir une fille!
Je découvre
ma nouvelle chambre avec ma mère, mes sœurs et ma copine. Elles m'entourent
toutes avec beaucoup d'amour et de tendresse, mais elles ont des sourires
complices, des sourires de conspiratrices.
Je réalise
que j'ai été la victime d'un complot!
Mes pensées
se bousculent dans ma tête: comment en suis-je arrivé là?
……………………………………………
Toute ma
vie a basculé il y a moins d'un an, quand j'étais au collège en troisième.
J'avais quinze ans, et, étant un élève très moyen, je n'avais aucune idée de ce
que je pourrais faire de mon avenir.
Je vivais
avec mes parents dans une immense maison, dont le rez-de-chaussée était le
salon de coiffure et d'esthétique que dirigeait mon père. Ma mère y
travaillait, ainsi que deux de mes sœurs. Il y avait Céline, 21 ans, coiffeuse
confirmée et Élodie, 16 ans, apprentie coiffeuse. Seule ma sœur aînée,
Nathalie, 24 ans, esthéticienne confirmée, travaillait dans un autre salon,
dont son compagnon Gilles était le patron.
Je crois
que je n'ai pas vu arriver les choses parce que depuis tout petit, j'ai vécu
dans un univers très féminin.
Étant le
seul garçon de la famille, je jouais beaucoup avec mes sœurs. Parfois elles
acceptaient, pour me faire plaisir, de pratiquer un jeu de garçon… Mais le plus
souvent elles me faisaient participer à leurs activités. J'étais bien obligé
d'accepter si je ne voulais pas rester seul et m'ennuyer.
Quand mes
parents n'étaient pas là, Nathalie, l'aînée, était chargée de nous garder.
Comme elle rêvait déjà de devenir esthéticienne, elle passait des heures à nous
maquiller… Moi, y compris! Parfois, quand mes sœurs jouaient avec moi, je
devenais leur poupée. Elles me déguisaient, me coiffaient, me mettaient des
bijoux…
Tout cela
n'étaient que des jeux d'enfants, des occupations bien innocentes. Le plus
souvent, je subissais plus que je ne participais. Comme tous les enfants,
j'aimais me déguiser, mais j'aurais voulu un costume de Batman, ou de chevalier
Jedi… Je n'avais pour seul déguisement que des vêtements de filles.
Petit à
petit, j'ai vu mes sœurs devenir des jeunes femmes. Leurs sous-vêtements en
coton de petites filles ont été remplacés par des dessous de dentelles. Leurs
poitrines se sont arrondies, et elles ont commencé à porter des soutiens gorges.
Dans la
même période, elles ont arrêté de jouer à la poupée… Elles ont arrêté de me
déguiser, alors qu'elles adoraient cela avant… C'était injuste! Je commençais
justement à trouver ces jeux excitants! Leurs nouveaux dessous en dentelles y
étaient certainement pour quelque chose… Ces dessous, et surtout les soutiens
gorges, si mystérieux, étaient tabous pour moi…
Il m'est
arrivé, comme beaucoup d'adolescents, d'aller fouiner dans les chambres de mes
sœurs, d'admirer, de caresser les fines dentelles de leurs dessous… Mais je
n'ai jamais eu le temps d'aller plus loin dans mes explorations. J'étais trop
rarement, et jamais très longtemps, seul à la maison.
Parfois,
mes sœurs organisaient des "pyjamas parties" le samedi soir avec des
copines. Bien entendu, je n'y étais pas invité… Mais parfois, je me risquais
dans le couloir pour essayer de découvrir les mystères qu'elles me
dissimulaient. Je regardais par le trou de la serrure, et parfois, j'avais
l'immense bonheur de deviner un peu de dentelle sur une épaule ou même un bout
de fesse dénudée!
Un jour, il
y a quelques mois, j'ai été surpris dans cette position par Céline, alors que
j'espionnais Élodie et ses copines Lucie, Dominique, et Laura. Elle me fit me
relever et me fit entrer dans la chambre en me tenant par une oreille comme un
garnement. Terriblement gêné, je n'étais plus capable de savourer le spectacle
que j'avais devant les yeux: quatre jolies filles de seize ans en chemises de
nuit ou déshabillés en dentelles!
"Regardez
ce que j'ai trouvé devant votre porte, les filles! Un petit vicieux!"
"Je
m'en doutais! Ça fait longtemps que je le soupçonnais!" Cria Élodie.
Nous fûmes
interrompus par la voix de mon père, qui hurla depuis sa chambre:
"Les
filles, un peu de silence! Il est tard! Il est l'heure de dormir!"
Pendant un
instant, nous n'avons pas fait un bruit, puis les filles m'ont fait asseoir en
chuchotant:
"Toi,
tu ne vas pas t'en tirer comme ça!"
Céline s'en
alla avec un sourire carnassier:
"Je
vous le laisse, les filles. Amusez-vous bien!"
J'étais
rouge de honte. Deux filles me tenaient les bras, les autres entreprirent de me
maquiller et de me coiffer. J'avais les cheveux relativement courts, mais elles
me firent deux minuscules couettes. Je n'osais pas réagir, si j'avais fait du
bruit, mon père aurait fini par se lever et j'étais certain d'être le plus
sévèrement puni. Une fois que j'étais pomponné, Élodie me jeta une petite
culotte en dentelle bleue pâle, et une nuisette assortie!
"Tiens,
tu as envie de participer? Mets ça!" M'ordonna-t-elle.
Je tremblai
en réalisant que j'allais pour la première fois depuis plusieurs années me
déguiser en fille… Et cette fois, avec ces dessous si féminins! Caché derrière
la porte ouverte de l'armoire je me déshabillai, puis j'enfilai ces
sous-vêtements. J’eus beaucoup de mal à cacher l'érection qui déformait la petite
culotte.
Quand je
ressortis de ma cachette, les filles chuchotèrent toutes en cœur:
"Comme
elle est mignonne!"
J'étais
terriblement gêné. Je restais la tête basse et je tremblais. Lucie, une jolie
petite brune aux grands yeux noirs qui ressemblait à l'héroïne du film
"Amélie Poulain" sembla soudain avoir pitié de moi. Elle s'approcha
et me prit dans ses bras. Elle m'embrassa sur le front, puis m'entraîna vers un
fauteuil. Nous nous sommes assis là, serrés l'un contre l'autre, naturellement,
comme si nous étions très amis depuis longtemps. L'ambiance s'est calmée. Tout
le monde était fatigué, et est allé se coucher. Lucie et moi nous sommes
endormis sur notre fauteuil. Élodie nous avait donné une couverture.
Pendant la
nuit, je me réveillai brusquement. Lucie était réveillée elle aussi.
"Chut,
ne fais pas de bruit!" Me chuchota-t-elle avant de poser ses lèvres sur
les miennes. Elle m'embrassa longuement. Je me souviendrais longtemps de cette
nuit. C'était mon premier vrai baiser! J'étais sur un petit nuage, d'autant
plus qu'elle avait passé la main sous la couverture, et avait commencé à me
caresser à travers ma petite culotte!
"Tu
aimes?" Me demanda-t-elle à voix basse, "C'est la première fois que
je fais ça à un garçon!"
Je ne
tardais pas à éjaculer avec un plaisir qui m'obligea à me mordre les lèvres
pour ne pas crier.
Après
quelques autres baisers, nous nous sommes rendormis.
Le
lendemain matin, Lucie m'aida à me démaquiller… Me débarbouiller serait plus
exact, tellement le maquillage s'était étalé sur mon visage pendant la nuit.
Entre deux passages de coton démaquillant, Lucie m'embrassait. Elle finit par
me dire:
"Tu es
mignon… Et tellement craquant!…" Puis, en baissant timidement les yeux,
elle ajouta:
"Tu
veux bien qu'on sorte ensemble?"
"Tu
veux dire, juste tous les deux?"
Elle eut un
petit rire nerveux, rougit légèrement, et m'embrassa encore.
Dans les
jours et les semaines suivantes, Lucie et moi sommes devenus inséparables. Nous
étions vierges tous les deux, mais, deux semaines après la "pyjama partie",
nous avons franchi le pas… Nous avons fait l'amour pour la première fois. Dire
que c'est un souvenir inoubliable serait très exagéré! Je crois que nous étions
tous les deux trop émus… Mais nous n'avons pas été découragés… Petit à petit,
nous avons découvert ensemble l'amour, la sexualité.
Lucie avait
eu une expérience avec l'une de ses copines. Elle me fit découvrir des caresses
que les filles se font entre elles, et je fus très surpris d'y prendre beaucoup
de plaisir, surtout quand elle me suçait les tétons.
Un soir,
elle retira sa petite culotte et me l'enfila! J'ai été soudainement
terriblement excité. Bien sûr, le fait de porter de la lingerie féminine me
faisait beaucoup d'effet, mais là, c'était une culotte de Lucie, de la fille
que j'aimais! Ce soir-là, nous avons fait l'amour plusieurs fois, presque sans
faire de pause!
Après cette
soirée, Lucie m'a poussé à porter de plus en plus souvent ses sous-vêtements…
Et j'adorais ça!
Les
semaines qui suivirent, j'étais au paradis. Je passais tous mes moments de
liberté avec Lucie. Petit à petit, elle prenait une grande influence sur moi. A
sa demande, j'ai commencé à laisser pousser mes cheveux. Parfois, elle
m'enlevait quelques poils de mes sourcils, en me disant qu'elle voulait juste
empêcher qu'ils deviennent trop épais. Elle aimait bien cultiver et même
accentuer mon côté androgyne… Et je la laissais faire. J'étais vraiment heureux
avec elle.
Mais tout
n'était pas rose… Mes parents se disputaient de plus en plus souvent. Pendant
le repas de Noël, l'ambiance était très tendue. On sentait bien que nos parents
se forçaient à être gentils pour ne pas gâcher la fête… Puis, soudain, au
moment de la bûche, ma mère a explosé. Elle s'est mise à insulter mon père.
Elle tenait des propos qui me paraissaient incohérents, mais je compris que mon
père avait une maîtresse. Il se leva, gifla ma mère, et s'en alla sans un mot!
C'était la première fois que je voyais mon père commettre un acte de violence.
Ma mère pleurait. Mes sœurs essayaient de consoler maman, mais je restais
immobile à ma place, je n'osais rien dire. J'étais sous le choc.
Deux jours
plus tard, le mot que nous redoutions tous est tombé: Divorce!
J'appris
que les choses étaient difficiles pour mes parents depuis longtemps. Pour nous
préserver, ils avaient essayé de nous cacher leurs problèmes, et pendant
plusieurs mois, ils y étaient parvenus… Mais tout avait fini par dégénérer.
Inutile de
préciser que les jours qui suivirent furent très difficiles pour tout le monde.
Mon père parla de vendre la maison. L'affaire devait se faire dans les mois qui
suivaient. Nous avions juste le temps de trouver un nouveau logement. Ma mère
et mes sœurs devaient quant à elles chercher un nouvel emploi, car le salon
devait fermer au moment de la vente.
Les Choses
restèrent confuses pendant quelques semaines… Jusqu'à la saint-Valentin. Le
soir, après les cours, j'avais rendez-vous avec Lucie dans un café au centre-ville.
Je lui offris un joli pendentif en argent qui m'avait coûté la totalité de mes
économies. Elle m'embrassa avec beaucoup de tendresse, puis elle prit le petit
air ingénu qu'elle prenait à chaque fois qu'elle n'osait pas me demander
quelque chose… Ce qui me faisait complètement craquer. Les yeux baissés, elle
me tendit une petite boîte:
"J'ai
aussi un cadeau pour toi!"
J'ouvris
pour découvrir deux petites perles. Je restais très surpris pendant un instant.
"Tu
n'aimes pas mon cadeau?"
"Euh,
si, si… Mais je… C'est quoi?"
Elle éclata
de rire:
"Des
boucles d'oreilles, idiot!"
"Oh,
oui, elles sont très jolies, mais… Je ne peux pas les porter, je…"
Elle
m'interrompit:
"Oui,
je sais, tu n'as pas les oreilles percées! Tu veux bien me faire plaisir?"
C'était mon
tour de timidement baisser les yeux. Je fis signe que oui, et elle me prit par
la main et se mit à courir:
"Dépêches
toi, on a tout juste le temps, avant la fermeture des boutiques!"
Et elle
m'entraîna au pas de course jusqu'à une ruelle voisine dans laquelle se
trouvait une bijouterie. C'est ainsi que, sans même avoir eu le temps de
reprendre mon souffle, je me retrouvais avec deux jolies perles sur mes lobes
d'oreilles percés!
Le
lendemain, nous étions à table pour le déjeuner avec mes trois plus jeunes
sœurs et ma mère, quand Nathalie vint nous rejoindre. Elle était radieuse. Elle
tendit sa main gauche pour nous montrer une magnifique bague sertie d'un
diamant!
"Hier,
pour la Saint Valentin, Gilles m'a demandé de l'épouser!… Et j'ai
accepté!"
Bien
entendu, tout le monde fut très heureux. Ma mère souriait! La voir ainsi me
donna beaucoup de joie: C'était la première fois que je la voyais sourire
depuis Noël!
Après les
félicitations et les embrassades, Nathalie ajouta:
"Attendez!
Ce n'est pas tout! Gilles a décidé d'agrandir son entreprise. Il a acheté un
nouveau local qu'on va aménager en salon de coiffure et d'esthétique… Et j'en
serais la gérante!…"
L'ambiance
était soudain complètement folle! Maman alla ouvrir une bouteille de champagne.
Nous n'arrêtions plus de féliciter et d'embrasser Nathalie. Elle continua:
"Quand
les travaux seront terminés, vous pourrez vous installer dans l'appartement, à côté
du salon… Et je vais pouvoir vous embaucher!… Si vous le souhaitez."
En un
instant, tous les problèmes provoqués par le divorce de mes parents semblaient
résolus!
Tout le
monde prit une coupe de champagne, même moi qui n'avais jamais bu une goutte
d'alcool. Alors que Nathalie continuait à exposer ses projets, on sonna à la
porte. Avec ma coupe de champagne à la main, j'allais ouvrir. C'était Lucie. Ma
mère appela:
"Oh,
Lucie, c'est toi! Viens donc prendre une coupe de avec nous! Après tout, tu
fais presque partie de la famille!"
Je
n'écoutais la suite des nombreux projets de Nathalie que d'une oreille
distraite. J'étais trop occupé à embrasser Lucie, et je crois que j'étais un
peu ivre à cause du champagne. Soudain Lucie me demanda d'arrêter:
"Chut,
Nathalie vient de te demander quelque chose!"
"Oui?
Quoi?"
"Florian,
je t'ai demandé si tu voulais bien accepter toi aussi."
"Euh,
pardon, de quoi on parle, là?"
J'avais
l'impression d'être à l'école, dans un de ces moments si gênants où le
professeur vous surprend en disant "Tu peux répéter ce que je viens de
dire?"
Nathalie
répéta sa question:
"J'ai
demandé à Céline et Élodie d'être mes demoiselles d'honneur pour le mariage, et
je t'ai demandé de participer toi aussi!"
"Euh,
participer? Bien sûr que je veux participer! Mais comment?"
"Comme
je viens de le dire! En étant ma troisième demoiselle d'honneur!"
"Qu…
Demoiselle d'honneur? Tu veux dire…"
"Oui,
avec la même robe que Céline et Élodie! J'adorerais avoir toutes mes sœurs
autour de moi pour mon mariage!"
"Euh,
mais je suis ton frère!"
"Oui,
et alors? Tu te souviens? Tu adorais toujours te déguiser! Et d'après ce que
m'a raconté Élodie, tu aimes toujours ça!"
Je
rougissais énormément…
"Euh,
oui, je… Mais là, ce serait devant des tas de gens… Je…"
Pendant que
je bafouillais, à la fois très effrayé et très excité de me présenter en robe
en public, Lucie me chuchota à l'oreille:
"J'aimerais
beaucoup voir ça… Et tu verras, tu adoreras… Je t'aiderai!"
Elle me
faisait des petits bisous dans l'oreille en disant cela… Ça me faisait
complètement craquer:
"Bon
d'accord! Après tout, ça pourrait être amusant!"
Maman
ouvrit une nouvelle bouteille de champagne. Tout le monde semblait si heureux.
Plus
personne ne parla du mariage pendant quelques semaines. Il était prévu pour le
dernier jour du mois d'août, on avait donc du temps pour s'organiser. La seule
chose qui me rappelait cet événement étaient mes cheveux que je laissais
pousser, et qui atteignaient pratiquement mes épaules.
Un soir,
alors que je rentrais des cours, Lucie m'attendait chez moi. Ma mère et mes
trois sœurs étaient présentes également…
Elles
étaient toutes penchées sur un énorme catalogue qui présentait des robes de
demoiselles d'honneur!
J'avais
presque oublié!
Lucie me
pris par le bras en disant:
"Viens
voir! On a choisi ta robe! Je suis sûre qu'elle te plaira!"
C'était une
longue robe d'un violet pastel très clair, avec des broderies sur le devant et
lacée comme un corset à l'arrière. Elle était magnifique, mais je n'arrivais
pas à réaliser que je la porterais bientôt!
Nathalie me
dit:
"On
s'est dit que ce modèle était idéal pour toi: le décolleté n'est pas trop
plongeant, on ne verra donc pas que tu es un garçon."
Et Lucie
ajouta en me pinçant le bas du ventre:
"Et le
laçage dans le dos permettra de camoufler tes poignées d'amour!"
"Arrête!
Tu me chatouilles! Et d'abord, je ne suis pas gros!"
"Je
n'ai pas dit que tu étais gros! Mais tu as quand même un peu de gras ici!"
Insista-t-elle
en continuant à me pincer le bas du ventre. J'éclatai de rire, et elle
m'embrassa.
Quelques
jours plus tard, je vins m'asseoir à table pour le dîner. Ma mère posa devant
moi une assiette de crudités en me disant:
"Il
faut que tu fasses un petit régime, mon cœur, sinon, tu n'entreras jamais dans
ta robe."
Je
grommelais que je commençais à regretter d'avoir accepté cette comédie, quand
elle me tendit une soucoupe avec deux petites pilules.
"Avales
ça avant de manger!"
"Qu'est-ce
que c'est?"
"Ce
sont des pilules de vitamines, elles t'aideront dans ton régime!"
C'est ainsi
que, cinq mois avant le mariage de ma sœur, je commençais un régime qui devait
me permettre de porter une robe pendant une seule journée. J'essayai de dire
que toute cette histoire allait peut être un peu trop loin, mais ma mère haussa
immédiatement le ton:
"Ah
non! Tu as promis! Et on ne revient jamais sur une promesse!"
Inutile de
dire que j'ai souvent été de mauvaise humeur dans les semaines qui suivaient...
Mais j'ai sagement continué mon régime et la prise de ces pilules pour maigrir.
Un samedi
matin, à mon réveil, je trouvais au pied de mon lit des mules avec un talon de
trois centimètres. Quand je demandai ce que ces chaussures faisaient dans ma
chambre à ma mère, elle me répondit le plus naturellement du monde:
"Mais,
c'est pour t'entraîner, mon cœur!"
"M'entraîner?"
"Les
chaussures qui iront avec ta robe seront des sandales avec un talon de dix
centimètres! Tu n'arriveras jamais à marcher, ou danser…"
"Danser?!
Il faut que je danse, en plus?"
"Non,
bien sûr que non, tu n'es pas obligé, mais il y aura un bal. Tu ne vas tout de
même pas rester assis toute la soirée?"
"Je…"
"Donc
tu vas porter ces mules tant que tu resteras à la maison, et dès que tu te
sentiras à l'aise, on pourra augmenter la hauteur du talon!"
Je me
demandais comment je pourrais un jour me sentir à l'aise avec "ça"
aux pieds! Mais maman avait raison. Je devais m'entraîner si je ne voulais pas
me ridiculiser le jour du mariage. Je me baissais pour essayer d'enfiler ces
mules, mais ma mère me dit que ça n'irait pas. Elle me tendit une paire de
mi-bas très fins:
"Mets
ça à la place de tes chaussettes! Tu seras plus à l'aise!"
A partir de
ce moment, je me suis retrouvé avec des chaussures à talons dès que j'étais à
la maison. La première fois que Lucie m'a vu, avec mes vêtements de garçon, et
mes mules aux pieds, elle n'a pas pu s'empêcher de pouffer de rire. Évidemment,
mon look était totalement ridicule.
La fin de
l'année scolaire approchait. Mes résultats étaient faibles, mais ma mère et moi
avons décidé que je chercherais un apprentissage à la rentrée, après le
déménagement et le mariage.
Ma mère
avait tant de choses à faire: il y avait toujours les tracas du divorce, elle
allait souvent avec Nathalie, soit pour suivre l'avancement des travaux dans le
nouveau salon, soit pour les préparatifs du mariage.
Voyant
cela, Lucie proposa que je parte avec elle en vacances d'été. Elle devait aller
chez une de ses tantes qui vivait seule à la campagne. J'étais enthousiaste à
l'idée de passer tout un été avec ma copine. Ma mère était évidemment tentée
d'accepter, mais elle semblait contrariée:
"Il
faudrait que Florian continue à s'entraîner à porter des talons. Sa démarche
n'est pas encore assez féminine!"
"Ce
n'est pas un problème, je continuerai à le coacher!"
Répondit
Lucie en me faisant un clin d'œil complice, comme si l'idée de rester tout le
temps en talons me faisait plaisir.
"Oui
Lucie, mais… Ta tante? Elle ne sait rien! Elle risque d'être surprise si elle
voit un garçon en talons aiguilles chez elle!"
"Oui,
mais il suffirait de lui faire croire que Florian est une fille!"
J'étais
abasourdi par cette conversation. Avais-je bien compris? Lucie proposait que je
passe tout l'été déguisé en fille? Je n'eus pas le temps de protester. Maman
s'exclama:
"Très
bonne idée! Dès qu'on aura un moment, on ira faire un peu de shopping pour
habiller ma nouvelle fille pour l'été!"
Je
commençai à protester, mais Lucie m'embrassa, et me chuchota à l'oreille:
"On
pourra dormir dans la même chambre… Dans le même lit! Ma tante est un peu vieux
jeu, mais si tu es en fille, elle n'y verra que du feu!"
C'était
décidé! Lucie et moi allions partir pour deux mois chez sa tante.
Le samedi
suivant, ma mère me réveilla à six heures du matin. Elle me rappela que nous
devions aller faire les magasins afin de m'acheter quelques tenues pour l'été.
Quand je demandais pourquoi elle m'avait fait lever si tôt, elle répondit:
"Pour
commencer, tu vas prendre un bain, et te raser soigneusement sur tout le corps…
Surtout les jambes!"
Je compris
immédiatement que j'allais être habillé en fille. Bien entendu, ce serait plus
discret. Je frissonnais en m'imaginais entrer dans une boutique en garçon, et
faire des essayages de robes! J'allais pour la première fois de ma vie sortir
en public habillé en fille, et de plus, accompagné par ma mère! Je frissonnais
à cette idée, mais je fis ce qu'elle me demandait. Après mon bain, elle me
donna un pot de crème pour le corps, très agréable pour calmer le feu du
rasoir, mais aussi légèrement parfumée.
Alors que
je finissais de masser mes jambes pour faire pénétrer la crème, ma mère revint
dans la salle de bains, les mains chargées de vêtements et d'accessoires,
empruntés à Élodie.
Elle
commença à me donner une sage petite culotte en coton, un peu trop grande, puis
un soutien-gorge, un peu trop serré. Elle me tendit ensuite deux objets
étranges, mous, translucides:
"Ils
étaient à Céline quand elle était plus jeune, et qu'elle était complexée à
cause de ses petits seins."
"Euh…
C'est quoi?"
"Des
faux seins, idiot! Glisse-les dans ton soutien-gorge!"
J'étais
assez empoté, ce qui amusait beaucoup maman.
Elle me
tendit ensuite un collant fin, car il faisait frais ce matin-là. Elle
m'expliqua comment les enfiler pour ne pas les abîmer. J'étais très troublé en
caressant cette matière si fragile. Elle me donna ensuite une petite robe à
fleurs boutonnée devant:
"Ce
sera plus facile pour toi à enlever et à remettre pendant les essayages!"
Je me
disais qu'elle pensait vraiment à tout, comme si cette journée était prévue et
organisée depuis des mois… Je ne compris que plus tard que c'était le cas!
Ma mère me
maquilla légèrement les yeux, me mit un peu de blush, du rouge à lèvres, puis
me fit rapidement une queue de cheval. Elle me tendit des petites ballerines
blanches, en me précisant qu'il faudrait beaucoup marcher, et que donc elle me
dispensait de talons, puis un sac à main.
Nous avons
passé toute la matinée dans les magasins. Nous avons d'abord été dans des
boutiques de lingerie, où elle m'acheta des culottes, des shortys, des caracos,
des soutiens gorges, mais aussi deux nuisettes… J'étais effaré par la quantité
de paquets qui encombrèrent rapidement mes bras:
"Maman,
pourquoi acheter tant de choses? C'est juste pour deux mois!"
"Tu ne
vas tout de même porter les mêmes sous-vêtements tous les jours?"
"Bien
sûr, mais… "
"Et
puis, je sais bien que tu aimes mettre de la lingerie! Il n'y a pas de mal à
ça! Tu pourras continuer quand tu voudras après le mariage"
Nous
marchions dans la rue, et elle parlait assez fort. Je baissais la tête, je
rougissais en espérant qu'aucun passant n'entende notre conversation et ne
devine que j'étais un garçon.
Elle
m'acheta également deux corsets pour serrer ma taille et faire disparaître les
petits bourrelets de mon ventre.
Vers midi,
nous sommes allés dans un restaurant, et je fus surpris de voir que Lucie nous
attendait. Elle vint m'embrasser. J’eus un petit mouvement de recul et je
chuchotai:
"Lucie,
je suis habillé en fille! Que vont penser les gens?"
"Que
nous sommes un couple de lesbiennes!"
Répondit
elle assez fort en riant. J'étais très gêné… Et je crois que ça amusait
beaucoup ma copine de m'humilier gentiment en public. Mais personne ne leva la
tête dans la salle. Je fus vite rassuré: personne ne faisait attention à nous.
Alors que ma
mère et Lucie se régalèrent avec des magrets de canards, je n'eus droit qu'à
une assiette de crudités, et mes deux pilules habituelles. Le seul dessert qui
me fut accordé était le petit carré de chocolat noir servi avec le café.
Inutile de préciser que je l'ai savouré!
Je faillis
faire une gaffe en me rendant aux toilettes. J’eus un instant d'hésitation avant
d'entrer dans les toilettes pour dames. Le cœur battant en imaginant le
scandale si j'étais entré chez les hommes, je décidai de m'efforcer de mieux
jouer mon rôle. Comme une femme, je fis pipi assis, puis je me lavais les mains
avant de retoucher mon rouge à lèvres. En me regardant dans la glace je me
trouvais plutôt "jolie", mais je ne pus m'empêcher de me parler à moi-même:
"Mais
qu'est-ce que tu es en train de faire? Tu es complètement dingue!"
Je fus
interrompu par une jeune femme qui entrait dans les toilettes. J'avais
l'impression qu'elle m'avait entendu. Sans un regard pour elle, la tête basse,
je me précipitai pour rejoindre Lucie.
Ma mère était
partie après avoir payé l'addition. Elle avait d'autres impératifs, elle me
laissait donc avec ma copine, à qui elle avait confié sa carte de crédit, pour
la suite de ma grande journée de shopping.
Dans la
première boutique, Lucie choisit une robe rouge imprimée à fleurs. Dans la
cabine d'essayage, je n'arrivai pas à la fermer: elle était trop étroite. Lucie
entra dans la cabine avec moi. Elle sortit de mes paquets l'un des corsets
achetés le matin même, en arracha les étiquettes, puis me le tendit. Terriblement
mal à l'aise, je l'enfilais et elle m'aida à le fermer en le serrant au
maximum. J'avais le souffle coupé, mais je n'eus pas le temps de protester,
elle me fit remettre la robe. Cette fois je parvins sans problème à la fermer.
"Tu
vois? Elle te va très bien!"
Me dit-elle
avec un sourire vainqueur.
"Oui,
mais… Seulement avec le corset… On pourrait peut-être prendre la taille au-dessus?"
"Non,
c'est à toi de continuer ton régime pour perdre encore une ou deux
tailles!"
Elle
répondit avec un ton autoritaire que je ne lui connaissais pas. Je n'osais plus
rien dire, et pourtant, je me disais que toute cette histoire commençait à
aller trop loin.
Voyant ma
mine déconfite, Lucie se mit à genoux devant moi, me troussa la robe, me baissa
mon collant et mon slip, et commença à me faire une fellation. C'était
terriblement excitant. J'étais habillé en fille, sucé par ma copine dans une
cabine d'essayage où l'on pouvait se faire surprendre à chaque instant. Je ne
tardais pas à avoir un terrible orgasme… Et à oublier toutes mes peurs et mes
scrupules. A ce moment là, je me sentais prêt à accepter ce que Lucie me
demanderait… et elle le savait!
En se
relevant, elle essuya sa bouche avec un mouchoir en papier, retoucha son rouge
à lèvre, puis dit le plus naturellement du monde:
"Bien!
Allons-y! J'ai repéré de très jolies robes d'été dans la boutique d'en
face!"
J’eus tout
juste le temps de rajuster ma tenue avant qu'elle n'ouvre le rideau de la
cabine d'essayage en disant:
"Dépêche-toi!
Je t'attends à la caisse!"
Cet après-midi-là,
nous avons acheté deux autres robes d'été, trois jupes, plusieurs tee-shirts et
débardeurs.
Le soir,
avant de rentrer, Lucie me fit m'arrêter devant la vitrine d'une boutique de
chaussures. Elle me montra plusieurs modèles qui lui plaisaient. Toutes ces
chaussures avaient des talons aiguilles d'au moins cinq centimètres, ce qui me
paraissait totalement démesuré. Ma copine était très amusée par mes réticences
et me promit que j'aurais bientôt l'habitude des talons.
Elle me
tira par le bras pour me faire entrer dans la boutique. Elle me fit essayer
toutes les chaussures qu'elle m'avait montrées, et nous achetâmes deux paires
d'escarpins et deux paires de sandales.
Elle
insista pour que je mette immédiatement une paire d'escarpins blancs aux talons
de cinq centimètres. J’eus beaucoup de difficultés à marcher sur le chemin du
retour, d'autant plus que nous sommes passés dans une rue pavée. A chacun de
mes écarts, Lucie éclatait de rire.
Une fois arrivés à la maison, ma mère et mes
sœurs me demandèrent de leur faire un petit "défilé de mode" pour
leur montrer toutes mes acquisitions. Trop fatigué pour discuter, je
m'exécutai. J'eus droit à de très nombreux compliments. C'était la première
fois qu'elles furent si gentilles avec moi… Comme si j'étais soudain l'une
d'entre elles!
Les jours
qui suivirent, ma mère m'encourageait à me maquiller, à mettre une robe ou une
jupe, et bien sûr un corset et des talons dès que j'étais à la maison. Je
n'étais plus en garçon qu'à l'école.
La fin de
l'année scolaire finit par arriver, et à partir de ce moment-là, je ne touchai
plus à mes affaires masculines… Mais ce n'était pas ce qui me gênait le plus.
Je souffrais de rester trop longtemps debout à cause des talons, mais j'avais
aussi du mal à m'asseoir parce que j'avais l'impression que le corset me
découpait la peau au niveau des hanches.
Sans rien
faire de particulier, je finissais mes journées totalement épuisé. Parfois, je
pleurais le soir, quand j'étais seul dans mon lit. Depuis quelques semaines,
j'étais devenu très émotif. Je croyais que l'accumulation des événements des
dernières semaines en était la cause… Je n'imaginais pas que les pilules de
"vitamines" pouvaient me faire cet effet.
Les travaux
avançaient dans la nouvelle boutique de Nathalie, ainsi que dans notre futur
appartement. Ma mère me confirma que je partirais en vacances avec Lucie, et
que le déménagement se ferait en mon absence.
Avant de
partir en vacances, je passai donc plusieurs jours à trier mes affaires, à
jeter quelques vieilleries, et à ranger le reste dans des cartons. J’eus
quelques moments d'émotion en découvrant des vieux souvenirs enterrés au fond
des tiroirs ou de l'armoire. Je fus amusé de retrouver mon vieux nounours
auquel il manquait un bras et un œil. La veille de mon départ, je finis de
fermer les cartons contenant mes affaires de garçon. Je démontai mon armoire et
mon bureau. Je laissai mon lit en place pour ma dernière nuit dans cette
chambre.
Le
lendemain matin, après ma toilette, je passai rapidement une culotte avec un
soutien-gorge assorti… Sans oublier les faux seins, ni ce maudit corset qui
m'empêchait de respirer. Puis j'enfilais une petite robe d'été en vichy bleu.
J'agrafai mes cheveux en arrière à l'aide de deux barrettes, me maquillais
légèrement les yeux et les lèvres. Enfin, j'enfilais mes fines sandales à
talons de six centimètres. J'étais "prête"!
Je finis de
préparer ma valise, je n'emportais pas un seul accessoire masculin. Je jetai un
dernier regard à la chambre dans laquelle j'avais passé toute mon enfance.
J'étais ému jusqu'aux larmes en me disant que je n'y remettrais sans doute
jamais les pieds.
Lucie vint
me rejoindre avec sa valise. Ma mère nous déposa à la gare. Arrivés au bout de
notre voyage, Alice, la tante de ma copine vint nous chercher:
"Bonjour
Lucie, voilà donc ta copine! Et comment s'appelle cette charmante jeune
fille?"
dit-elle en
s'approchant de moi pour me faire la bise.
"Je
m'appelle Flori…"
Je
m'arrêtai immédiatement en rougissant, me rendant soudain compte que nous
avions tout prévu, sauf de me donner un prénom féminin! Lucie vint à ma
rescousse:
"Florie,
elle s'appelle Florie!"
En disant
cela, elle avait un regard qui semblait vouloir dire:
"Désolée,
j'avais complètement oublié moi aussi de te trouver un prénom."
Alice me regarda avec un grand sourire:
"Oh,
mais comme elle est timide! Florie, c'est très joli!"
"Je…
Merci!"
Je
n'ajoutai rien, me contentant de rougir. Je venais de réaliser qu'il me fallait
être très prudent pour éviter les gaffes. J'allais passer presque deux mois avec
une femme qui ignorait que j'étais un garçon!
Malgré mes
craintes d'être découvert, et l'inconfort que je ressentais à garder tous les
jours mon corset et mes talons, ces vacances furent formidables. Lucie et moi
avons partagé des instants inoubliables.
Un matin,
Alice nous surprit en train de nous embrasser. Nous étions très gênés, mais
elle nous raconta qu'elle avait eu une aventure avec une de ses camarades de
classe quand elle avait notre âge. La "tante un peu vieux jeu" que
Lucie m'avait décrite était finalement très ouverte… Elle se contenta
simplement de nous conseiller la prudence en public.
Grâce à la
présence continuelle de ma copine, je fis rapidement beaucoup de progrès dans
ma féminisation. Je ne tardai pas à maîtriser la marche sur des talons très
hauts. Je n'avais jamais eu une "démarche de camionneur", mais petit
à petit, je reçus de plus en plus de compliments de Lucie. Elle me disait que
mes gestes étaient de plus en plus gracieux.
Un jour où
Lucie portait un pantalon et ne s'était pas maquillée, Alice lui dit:
"Tu
devrais prendre exemple sur Florie, et être plus féminine… Elle est toujours en
robe et talons hauts!"
J'aurais
bien voulu lui répondre que je n'avais pas le choix. Je me contentais de
sourire en voyant ma copine, un peu vexée, aller se changer.
Un soir,
alors que je me déshabillais, je me regardais dans la glace, intrigué parce que
j'avais l'impression que ma poitrine et mes fesses avaient pris du volume. En
m'observant de profil, je réalisais même que j'avais des petits seins! Lucie,
après m'avoir surpris dans cette position, me demanda:
"Quelque
chose ne va pas, ma Florie?"
Depuis
notre arrivée chez sa tante, elle me parlait toujours au féminin, même quand
nous étions seuls. Je lui répondis, un peu honteux:
"Je ne
sais pas… J'ai l'impression… Comment dire, que j'ai les seins qui
poussent!"
"Il ne
faut rien exagérer, il n'y a aucune raison… Sauf peut-être…"
"Oui,
à quoi penses-tu?"
"Ça
doit venir du corset… ton corps s'adapte… La graisse ne peut plus s'accumuler
sur ton ventre, alors elle apparaît dans les endroits où elle a de la
place!"
Je n'étais
pas très convaincu par cette explication, mais je n'eus pas le temps de poser
d'autres questions. Lucie avait entrepris, en venant derrière moi, de me
caresser les seins et de m'embrasser. Sa tendresse me fit très vite oublier
toutes mes interrogations, et nous avons fait l'amour merveilleusement…
Petit à
petit, mon régime fit de l'effet. J'avais tellement minci que le corset ne me
serrait plus. Lucie m'autorisa donc à laisser de côté cet appareil de torture.
J'étais d'autant plus soulagé que l'été commençait à être très chaud.
Les
vacances se poursuivirent sans histoire. Encouragé par les résultats, et par la
chaleur lourde de l'été qui me coupait l'appétit, je continuais mon régime de
bon cœur.
Mes
vêtements et mon comportement étaient devenus très féminins, mais il y a un cap
que je refusai obstinément de franchir, malgré l'insistance de ma copine: J'ai
toujours refusé d'aller me baigner à la gravière voisine avec elle. J'aurais dû
porter un bikini à cette occasion, ou au moins un maillot de bains une pièce,
mais je ne pouvais me résoudre à m'exhiber ainsi.
Quand elle
constata que je maîtrisais enfin la marche avec les talons, Lucie entreprit de
m'apprendre à danser. Il y aurait un bal au moment du mariage, avec quelques
valses traditionnelles pour l'ouvrir. J'appris donc à danser comme une fille,
moi qui n'avais jamais dansé en garçon!
Nous
rentrâmes une semaine avant la cérémonie du mariage. Ma mère m'annonça que
l'ancienne maison était vendue, mais que les travaux dans le nouvel appartement
n'étaient pas tout à fait terminés. Les parents de Lucie s'étaient proposés
pour me loger encore quelques jours…
Elle
m'annonça également avec un grand sourire:
"Il
faudra que tu sois Florie encore pendant quelques jours, mon cœur! Les cartons
avec tes affaires sont dans un garde-meuble."
Je me
contentai de répondre, avec un air un peu blasé:
"Au
point où j'en suis…"
"Allons,
n'essaye pas de me faire croire que ça te dérange!"
"Je…"
"Lucie
m'a raconté vos vacances… Il parait que tu es devenue très féminine?"
"Eh
bien, oui, mais…"
"Si
cette situation te gênait à ce point, tu n'aurais pas l'air aussi
naturelle!"
Un matin,
nous sommes allés avec Céline et Élodie dans une boutique pour faire les
essayages de nos robes de demoiselles d'honneur. Même si le décolleté n'était
pas très profond, on voyait un peu le haut de mes seins. La vendeuse me donna
un wonderbra pour en accentuer les dimensions. J'eus un choc en me regardant
dans la glace: non seulement la robe était merveilleusement belle, mais elle
m'allait parfaitement. Le haut lacé et le soutien-gorge me donnaient une
silhouette très féminine, le galbe de ma poitrine était très visible… Et je ne
portais pas de faux seins!
Je suis
resté fasciné longtemps devant l'image hyper féminine que me renvoyait le
miroir.
Le matin du
mariage, ma mère, mes sœurs et moi sommes allé(e)s nous faire maquiller et
coiffer. Mes longs cheveux blonds furent légèrement bouclés, puis retenus en
chignon par des barrettes ornées d'orchidées mauves. J'eus aussi droit à de
nouvelles boucles d'oreilles, un collier, et d'autres bijoux assortis. En me
regardant dans la glace, j'avais l'impression de voir une star de cinéma!
J'étais à
nouveau très troublé par cette image que me renvoyait le miroir.
Je ne
savais plus où j'en étais. J'avais l'impression que le garçon en moi était en
train de tomber amoureux de la fille que j'avais devant les yeux!… Comme si je
ne réalisais pas vraiment que j'étais cette fille!
Ma mère me
rappela soudain à la réalité:
"Florie!
Réveille-toi! Il faut se dépêcher! Nous devons encore nous changer!"
Peu après,
je portais la sublime robe de demoiselle d'honneur et des sandales très fines à
talons de dix centimètres.
Une fois
habillé(e)s, mes sœurs et moi nous sommes enlacé(e)s. Je ne me souvenais pas de
m'être senti aussi proche de mes sœurs qu'à cet instant.
Ma mère
prit des dizaines de photos de "ses quatre filles". Nathalie, dans sa
sublime robe de mariée, était radieuse. Céline et Élodie, qui portaient la même
robe que moi, étaient très belles. Quant à moi, tout me paraissait tellement
irréel, j'avais l'impression de vivre un rêve, et je m'attendais à me réveiller
à chaque instant.
Pendant le
reste de la journée, je restai très passif, me contentant de suivre mes sœurs
et de faire comme elles. Pendant toute la cérémonie, j'avais l'impression
d'être ailleurs. Je repensais continuellement à la très belle jeune femme que
j'avais découverte dans le miroir le matin même.
La soirée
du mariage fut animée par un speaker lamentable qui parlait avec un ton de
commentateur sportif. J'écoutais distraitement ses plaisanteries, ainsi que les
traditionnels discours de fin de banquet. Je ris de bon cœur à quelques
blagues, mais j'étais un peu perturbé à l'idée de danser.
Nathalie
ouvrit le bal avec son mari Gilles… Puis après quelques minutes pendant
lesquelles ils ont valsé seuls, le speaker annonça:
"Et
maintenant, les garçons d'honneur invitent les demoiselles d'honneur à
danser!"
L'espace
d'un instant, je détestai cet imbécile de speaker, mais je n'eus pas le temps
de me réfugier dans les toilettes comme je l'espérais. François, le petit frère
de Gilles, s'approcha de moi:
"C'est
Florie, je crois?… Puis-je t'inviter à danser?"
Je me suis
senti incapable de refuser devant tout le monde, et je me suis retrouvé à
valser dans les bras d'un garçon! Cette danse ne dura que quelques minutes,
mais pour moi, ce fut une longue torture! Non seulement, j'étais en robe, à me
faire passer pour une fille, devant des centaines de gens, mais en plus, ce
type me serrait d'un peu trop près, sentait l'alcool… Et me marchait
régulièrement sur les pieds!
Quand le
morceau de musique s'arrêta, le speaker annonça:
"Et
maintenant, le bal est ouvert à tout le monde! Bonne soirée à tous!"
François me
tenait fermement dans ses bras. Son visage s'approchait du mien pour
m'embrasser. J'étais paralysé, comment devais je réagir?
Heureusement,
une voix derrière moi arrêta son geste:
"Pardon
de vous déranger… Florie, tu m'avais accordé cette danse, tu te souviens?"
François me
relâcha immédiatement, il semblait soudain aussi gêné que moi. Il dit
simplement merci, et s'éloigna. Je me retournais pour découvrir une créature
androgyne dans un costume d'homme blanc immaculé. Ses longs cheveux attachés en
arrière. Elle portait à la boutonnière un petit bouquet des mêmes orchidées
mauves qui ornaient mes cheveux… C'était Lucie!
Elle était
restée en retrait pendant toute la cérémonie, puis pendant le repas… Se
contentant de prendre des photos. Elle était intervenue juste à temps pour me
sortir d'une situation très inconfortable. Elle m'embrassa. Pris par l'émotion,
je ne pus que murmurer:
"Attention,
tu vas abîmer mon maquillage!"
Elle me
regarda un instant, aussi surprise que moi par cette réaction si typiquement
féminine, puis nous éclatâmes de rire ensemble.
Nous sommes
restés ensemble pendant le reste de la fête.
Ce matin,
deux jours après le mariage. J'étais avec Lucie chez elle quand elle reçut un
coup de téléphone. Elle me dit:
"C'était
ta mère! Les travaux sont terminés, tu vas enfin pouvoir emménager dans ta
nouvelle chambre!"
Je fus
soudain un peu désemparé. Bien sûr, c'était à l'idée de ne plus passer tout mon
temps avec ma copine… Mais aussi parce que je m'étais habitué à vivre en fille.
J'avais consenti tellement d'efforts pour paraître réellement féminine que
c'était devenu une seconde nature pour moi.
Il y avait
aussi le fait que les vacances étaient terminées, et qu'il fallait que je mette
activement à chercher un apprentissage. Je devais me trouver un métier, assumer
des responsabilités, bref, soudain devenir adulte!
Accompagné
de Lucie, je me suis rendu au nouveau salon. Il était magnifique, joliment
décoré, et équipé du matériel le plus moderne. Il était prêt pour son ouverture
le lundi suivant. Nathalie et Gilles nous ont accueillis et montré toutes les
installations.
Après
quelques instants, Nathalie me prit par le bras en me disant:
"Viens,
allons maintenant voir l'appartement, maman nous attend!"
Lucie nous
suivait et nous avons laissé Gilles seul dans le salon.
L'appartement
était plus petit que la maison que nous avions avant, mais il était superbe. Ma
mère, Céline et Élodie se relayèrent pour tout nous montrer, à Lucie et à moi.
Après
m'avoir fait visiter toutes les pièces, ma mère rassembla mes sœurs, et dit
enfin:
"Il
reste faire découvrir sa nouvelle chambre à notre petite Florie!"
Puis elle
me poussa vers une porte, que j'ouvris, un peu effrayé par la surprise qui
m'attendait.
……………………………………………
J'avais un
peu d'appréhension en passant la porte, mais ce que je viens de découvrir est
au-delà de tout ce que j'aurais pu imaginer. Ma chambre est totalement
féminine, les murs sont d'un rose très clair, très pastel. Des rideaux et
tentures mauves et roses mettent en valeur des meubles blanc cassé. Un grand
lit à baldaquin est au centre de la pièce, avec une couette assortie aux
rideaux. Il y a un immense miroir sur chacune des trois portes de l'immense
armoire. Une commode et une coiffeuse complètent l'ensemble. Des revues
féminines sont posées sur la table de nuit.
En
tremblant, j'ouvre les tiroirs de la commode. Ils sont remplis de lingerie, de
dentelles de bas collants et frous-frous de toutes sortes… Je me précipite vers
l'armoire, et je découvre à l'intérieur des jupes, des robes, et toutes sortes
de vêtements exclusivement féminins!
Ma mère
s'approche:
"Alors,
mon cœur, ta nouvelle chambre te plait?"
"Mais,
mais… Où sont mes affaires?"
"De
quoi parles-tu? Tout est là!"
Elle me
regarde avec un grand sourire.
"Je
veux dire… Mes affaires… Mes affaires de garçon, où sont-elles?"
"Tu
n'en auras plus besoin… "
"Mais…
Il faut bien que j'aille chercher un apprentissage… Trouver un métier… Je
v…"
"Oh,
mais ne t'inquiètes pas pour ça!" Intervient Nathalie, "Je t'embauche
comme apprentie coiffeuse dans le nouveau salon!"
"Mais…
Mais tout ça est tellement soudain, je ne m'attendais pas… Je veux dire, il
faut que j'y réfléchisse…"
"Mais
c'est tout réfléchi! Tu commences lundi!"
Je ne dis
plus rien, je regarde alternativement ma mère et mes sœurs… Attendant de les
voir éclater de rire. J'attendis le moment où elles me diraient en riant que
c'était une blague, mais ce moment ne vient pas…
Je suis en
train de comprendre que ces derniers mois n'ont été qu'une longue préparation
pour cet instant.
Ma mère
s'approche de moi, puis me prend dans ses bras:
"Ma
chérie, j'ai toujours voulu une autre fille. Quand ton père nous a abandonnées,
puis quand j'ai vu l'enthousiasme avec lequel tu as accepté d'être demoiselle
d'honneur au mariage de ta sœur, je me suis dit que… "
Nathalie
intervient encore: "Nous étions toutes d'accord, il fallait absolument que
tu deviennes une fille!"
Un peu
perdu, je me tourne vars Lucie, qui est restée un peu en retrait, mais qui
s'approche immédiatement pour m'embrasser:
"Ma
Florie, je t'aime tellement… Et tu sais bien que je t'ai toujours préférée en
fille!"
"Tu
étais d'accord avec elles depuis le début?"
"Bien
entendu! C'est même moi… Enfin, ma mère qui est pharmacienne, qui a fourni les
hormones que tu prends!"
"Les
hormones? Quoi?… Mais…"
"Mais
oui! Tu as vraiment cru à l'histoire des pilules pour maigrir? Si ça marchait
vraiment, toutes les filles s'en gaveraient!"
Elle éclate
de rire. En riant également, ma mère ajoute:
"Depuis
toute petite, tu étais si douce, si délicate. Au fond de toi, tu as toujours
voulu être une fille!"
"Mais
non, je…"
"Mais
si ma chérie, tu n'aurais jamais accepté de l'admettre… Tu as toujours eu cette
fierté mal placée, ce défaut si typiquement masculin!"
"Alors
on s'est dit qu'on allait te faciliter les choses, et qu'on n'allait pas te
demander ton avis!" Intervint Nathalie.
Je regarde
ma mère, mes sœurs, et Lucie. Mes yeux pleins de larmes courent de l'une à
l'autre…
Les idées
se bousculent dans ma tête… Oui, j'ai appris à aimer être en fille; oui, j'aime
partager ces moments de douceur avec Lucie… Mais tout ça était censé n'être
qu'un jeu!
Je réalise
soudain qu'il n'y aura pas de retour en arrière! Je vais vivre une vie de
fille… De femme, jusqu'à la fin de mes jours!
Petit Pierre
Toujours aussi agreable a relire. Et bravo pour les dernieres traductions.
RépondreSupprimerClaude
J'ai déjà lu Il y a quelques temps cette histoire dans sa version anglaise. Je l'apprécie toujours autant.
RépondreSupprimerFrenchie, je suis surpris. Je ne connais pas cette "histoire dans sa version anglaise". Est-ce vraiment la même histoire, ou seulement une histoire avec les mêmes inspirations?
RépondreSupprimerSi c'est la même, quelqu'un a traduit et publié mon histoire sans que je le sache... :(
Cette histoire la j'ai véritablement adorer elle comment dire super géniale à lire et à relire ces la 3 em fois je la lis à ce jour
RépondreSupprimerMerci à toi Petit Pierre