J'ai écrit cette histoire il y a quelques années. Elle avait reçu un accueil très chaleureux. Maintenant que j'ai créé mon blog, il est temps de la republier.
Ma fille Manon.
Je suis en train de coiffer les magnifiques cheveux blonds
de ma fille Manon. Elle est nerveuse. C'est la rentrée des classes. Elle a
dix-sept ans. Elle est très jolie, très féminine. Je suis vraiment fière
d'elle… Et si heureuse de partager ces moments privilégiés avec elle. Elle
retouche une dernière fois son maquillage discret. Nos regards se croisent dans
le miroir. Elle me sourit, mais j'ai l'impression de lire de la tristesse dans
ses superbes yeux. Est elle malheureuse? Est-ce qu'elle m'en veut? Je ne sais
pas. A chaque fois que j'ai essayé d'en parler avec elle, elle m'a simplement
dit: "Je t'aime, maman".
Je me pose souvent des questions. Par moments, je me dis que
je suis une maman horrible, que j'ai fait tout ça par pur égoïsme… J'aimerais
être absolument sûre que Manon est heureuse.
Pourquoi tant d'interrogations? Pourquoi tant de scrupules?
Pour une raison simple: il y a encore un an, Manon n'était pas ma fille, mais
mon fils Jean!
……………………………………….
Pour expliquer tout cela, je crois qu'il faut revenir en
arrière, à ma propre adolescence.
Je suis la fille unique d'un couple provincial très aisé. Je
n'ai jamais manqué de rien. J'ai suivi ma scolarité dans les meilleures écoles
privées.
Je ne sais pas si c'est par goût du risque ou par envie
d'échapper à ce cocon familial, mais très jeune j'ai commencé à m'intéresser à
la sexualité. Je crois que j'ai tout expérimenté: garçons, filles, gadgets de
toutes sortes, et même un peu de domination et soumission.
J'ai vite constaté que je préfère la douceur féminine.
J'aime les femmes, mais aussi les garçons pas trop virils.
A dix neuf ans, j'ai eu une aventure avec un garçon gentil
et délicat. Je m'amusais à le maquiller, à lui faire porter mes petites
culottes… Il s'est assez vite lassé de ces jeux et m'a quittée sans laisser
d'adresse…
Malheureusement, au moment de notre séparation, nous
ignorions tous les deux que j'étais enceinte. Mes parents, un peu choqués au
début, m'ont totalement soutenue, ce qui m'a permis de finir mes études et finalement
d'obtenir un bon emploi et une indépendance dont je suis aujourd'hui très
fière.
Grâce au soutien de mes parents, j'ai décidé de garder le
bébé, en espérant que ce serait une fille. Lorsque j'ai su que ce serait un garçon, je crois que
j'ai été un peu déçue. Mais dès sa naissance, je l'ai aimé… J'ai toujours aimé
mon enfant.
Les premières années, j'étais encore étudiante et nous
habitions chez mes parents. Ma mère s'est beaucoup occupé de Jean. Je n'avais
que peu de temps pour lui, donc, pour compenser, quand on était ensemble, je
lui donnais toute la tendresse dont j'étais capable. Je crois que j'étais très
(trop?) protectrice et que ça a contribué à la douceur et à la docilité de son
caractère.
Quand Jean a eu sept ans, j'ai trouvé un emploi bien
rémunéré à Paris. Nous avons donc quitté mes parents, et nous ne les revoyions
que rarement, pendant des congés.
Pendant des années, mis à part quelques rencontres furtives,
Jean et moi sommes restés seuls. Je consacrais tout mon temps libre à lui. Je
l'aidais à faire ses devoirs, nous jouions ensemble… Mais je l'ai d'abord
toujours traité en garçon…
Il a toujours eu les cheveux longs. En hiver, je lui faisais
porter des collants sous ses vêtements de garçon. Mais tout cela n'a rien
d'exceptionnel.
Un matin, je me maquillais, je vis dans la glace que Jean me
regardait. Il avait neuf ans. Je le fis s'approcher, et je lui mis du rouge à
lèvres. Je lui ai montré un miroir. Il rougissait adorablement, alors j'ai
ajouté de l'ombre à paupière et du rouge sur les joues. On aurait dit une
poupée! Mais j'étais très troublée… J'étais tellement troublée que j'ai eu
l'impression soudaine de faire quelque chose de mal. Je lui ai donc très vite
débarbouillé le visage.
Un été quand Jean
avait douze ans, une relation de travail m'avait prêté une maison pour les
vacances. C'était une jolie maison dans le sud avec une petite piscine, assez
isolée. Jean occupait une chambre qui était celle d'une fille de son âge. La
chambre était très féminine et je pensais que jean râlerait un peu, mais il n'a
rien dit. Il m'a aidé à ranger les affaires et à faire un peu de place pour les
siennes. J'étais très troublée de le voir au milieu des frous-frous et des
dentelles et j'ai eu brusquement envie de le voir en fille. En riant pour
cacher mon trouble je lui ai proposé d'essayer une robe, Jean a rougit, a
baissé la tête, mais a dit oui. Sentant que je pouvais aller plus loin je lui
ai imposé une petite culotte et une brassière. Il n'a fait aucun problème pour
s'habiller en fille et, à voir sa réaction physique et son trouble, il a
particulièrement apprécié les dessous. J'ajoutai deux barrettes dans les
cheveux et on aurait vraiment dit une fille, c'était génial. Il était
rougissant et souriant en même temps. Je lui ai montré le miroir, en lui disant
qu'elle était adorable et j'ai inconsciemment utilisé le mot "elle".
J'ai aidé pour la robe, une petite robe d'été bleue et blanche, boutonnée
devant. Elle ne faisait pas déguisée c'était très troublant. Elle a passé le
reste de la journée dans cette tenue.
Je lui ai dit qu'il lui
fallait un prénom féminin. J'ai donc commencé à l'appeler Manon. Je lui ai
demandé si elle se sentait bien, elle a secoué la tête pour dire oui. J'étais
aux anges, je lui ai fait un gros câlin. J'ai adoré ce moment. Après cette
journée, Manon a passé le reste du séjour en fille.
Par la suite, c'est
devenu une habitude entre nous. Parfois, le week-end, ou pendant des congés.
Jean redevenait Manon. A Noël ou aux anniversaires, je lui offrais souvent des
cadeaux féminins. Souvent, je me disais que c'était mal de travestir ainsi mon
enfant, mais j'étais si délicieusement troublée à chaque fois que je voyais
Jean en fille… Et tout ça ne semblait pas lui déplaire! Nous sortions souvent,
comme mère et fille, pour faire du shopping.
Cependant, pendant plusieurs années, tout cela est resté un
jeu bien innocent.
Les choses ont nettement évolué il y a un peu plus d'un an
au printemps.
Un samedi soir, j'ai emmené Jean (ou plutôt Manon) en boîte
de nuit. Pour ne pas prendre le risque de rencontrer des hommes dragueurs et
brutaux, nous sommes, comme toujours, allés dans une boîte gay.
Au cours de la soirée, j'ai dansé avec une jeune femme qui
m'a immédiatement subjuguée. Elle m'a délicatement draguée, m'a embrassée… Et
nous avons passé la nuit ensemble. Elle s'appelait Susan. Elle était
américaine. Elle était en France pour quelques semaines pour son travail.
Je crois que j'étais tombée un peu amoureuse d'elle. Le
lendemain matin, me sentant en confiance, je parlais à Susan de Jean. Je lui
avouais que ma fille, avec qui elle avait fait connaissance la veille, était en
réalité mon fils. Elle ne fut pas choquée, au contraire! Elle se montra très
enthousiaste!
Je lui proposais alors d'habiter chez moi pour la suite de
son séjour à Paris. Elle accepta avec bonne humeur et m'embrassa.
D'abord, Jean fut un peu sous le choc quand il sut que Susan
connaissait notre doux secret. Mais il se détendit pendant le petit déjeuner.
Susan lui posait énormément de questions sur nos jeux de déguisement. Il
répondait en rougissant. Je crois qu'il était très troublé qu'une autre
personne soit au courant… Et je crois que Susan l'avait subjugué lui aussi.
Dès ce premier jour, Susan était comme un membre de la
famille. Nous passions tout notre temps libre ensemble. Susan dormait avec moi,
nous nous aimions… Mais dans la journée, elle adorait se consacrer à Jean. La
plupart du temps, il restait en garçon… Mais parfois, encouragé par Susan, il
devenait Manon.
Quand mon travail m'obligeait à les laisser seuls tou(te)s
les deux, Susan emmenait souvent Manon faire du shopping.
Un soir, en rentrant, Manon me montra ses derniers achats:
un tailleur, jupe droite courte, et des escarpins à talons aiguille de cinq
centimètres. Je fus un peu choquée de la voir ainsi. C'était la première fois
que mon enfant portait des vêtements de femme adulte… Et des talons!
Jusque là, je ne lui avais fait porter que des affaires
d'adolescente. Je ne dis rien: j'étais sous le choc, et en même temps, j'étais
émue et fière. Mon fils était une si jolie femme!
Au moment d'aller nous coucher, je le rejoignis dans sa
chambre. J'ouvrais doucement sa porte, et je restais fascinée par le spectacle
que je voyais. Manon ne m'avait pas entendue. Elle se regardait dans la grande
glace de son armoire en se déshabillant doucement. Quand elle fit tomber la
jupe, je fus effarée de voir qu'elle portait de la lingerie en dentelle:
culotte, soutien-gorge, porte-jarretelles et bas!
On était loin des dessous en coton que je lui faisais porter
d'habitude! Je l'observais en silence pendant un long moment. Elle ne m'avait
toujours pas remarquée. Elle semblait prendre beaucoup de plaisir à se regarder
dans la glace… Et à se caresser sur tout le corps. J'étais paralysée en
observant cette scène. Je réalisais soudain que mon petit garçon avait bien
grandi. Je ne sais pas combien de temps je restais là. Finalement, Elle dégrafa
son soutien-gorge, et deux petits faux seins en tombèrent… Ce qui eu pour effet
immédiat de me libérer de ma paralysie. Je refermai la porte en silence et
retournai dans ma chambre. Je ne sais pas pourquoi, j'éclatai en sanglots dans
les bras de Susan…
Mais ses caresses eurent tôt fait de me remettre de ce choc.
Le lendemain j'en discutais avec Jean:
"Mon cœur, je me demande parfois… Est ce que tu aimes
t'habiller en fille? Je veux dire, tu ne fais pas ça seulement pour me faire
plaisir?"
"Non, non, maman, j'ai toujours aimé me déguiser…
C'est, comment dire… Excitant!"
Me répondit-il sans pouvoir s'empêcher de rougir. Je
poursuivis:
"As-tu envie de devenir une fille?"
Jean me regarda un moment en silence, comme surpris par ma
question, puis répondit en rougissant:
"Non, je ne crois pas… C'est juste que j'aime bien, de
temps en temps… Changer… Je ne sais pas comment expliquer… Est ce que c'est
mal?"
"Mais non mon cœur, c'est juste que… Il faut rester
prudent. Les gens ne comprendraient pas… "
Et je le pris dans mes bras:
"Je t'aime tellement, mon cœur!"
Même si Susan semblait prendre un plaisir pervers à ces
jeux, je laissais faire. Il me semblait que Jean aimait ça, et j'avais
l'impression d'avoir enfin une fille! Cette idée me rendait très heureuse.
De plus, les rapports entre Susan et "Manon" ne se
limitaient pas à ces jeux de travestissement. Susan aidait énormément Jean à
faire ses devoirs. Grâce à elle, il a énormément progressé dans l'apprentissage
de la langue anglaise. C'est d'ailleurs bizarrement ses progrès en Anglais qui
ont fait scellés le destin féminin de mon enfant.
Un soir, Susan, qui devait repartir en Californie quelques
semaines plus tard, me proposa:
"Je pourrais emmener Jean avec moi pour quelques temps.
Il pourrait faire de gros progrès en Anglais."
Jean ajouta: "Oh oui, s'il te plaît maman, j'ai
tellement envie de visiter les Etats-Unis!"
"Oui, c'est une idée" Répondis-je, "Mais ce
n'est pas si simple! On ne peut pas interrompre ta scolarité comme ça!"
Susan insista:
"Il pourrait venir pour toute une année scolaire! Je
l'inscrirais dans une école américaine… Il apprendra l'anglais… Et quand il
reviendra, il pourra reprendre ses études exactement où il s'est arrêté!… Ce
sera une sorte d'année sabbatique!"
"Toute une année!? Je ne sais pas si…"
"Oh oui maman, s'il te plaît… et puis tu viendras nous
rejoindre pendant tes congés!"
"Bon, je vais y réfléchir…"
"Oh, merci maman!" Me dit Jean en m'embrassant.
En riant, j'ajoutais que je n'avais pas encore dit oui.
Jean était tellement enthousiaste… Et je repensais à un
projet que j'avais depuis longtemps. Une formation professionnelle que j'aurais
voulu suivre, mais qui demandait beaucoup d'investissement. Si je n'avais plus
à m'occuper de Jean, j'aurais le temps de suivre ce stage … Et de monter en
grade dans mon entreprise.
Finalement, après quelques jours de réflexion, j'annonçais à
Susan et Jean mon accord. Je dis à mon fils: "Tu vas tellement me manquer,
mon cœur! Il faudra absolument m'écrire tous les jours!"
"Bien sûr maman, avec Internet, ce sera facile!"
Quelques jours plus tard, Susan et moi étions enlacées sur
mon lit. Elle me demanda:
"Tu aurais préféré avoir une fille, n'est ce pas?"
"Oui… J'aurais adoré ça!… Mais je suis très heureuse
avec Jean, c'est un garçon si gentil… J'ai beaucoup de chance!"
"Bien sûr… Mais, je crois que Jean aime bien être une
fille aussi…"
"Où veux-tu en venir?"
"Je me disais… Pendant qu'il sera en Californie avec
moi, il pourrait être en fille… Toute la journée! Personne ne le connaît là
bas… "
J'étais assez choquée par son idée, mais en même temps très
excitée… J'essayais d'argumenter:
"Jean n'acceptera jamais! Il n'osera jamais… Tu as vu
toi-même qu'il faut parfois insister pendant des heures pour qu'il accepte
d'oser sortir en fille!"
"Il suffirait de ne pas lui laisser le choix!"
Répondit-elle avec un sourire énigmatique.
Elle m'exposa longuement son plan… Je l'écoutais sans rien
dire, à la fois choquée et très excitée… Et je finissais par accepter son idée.
Si j'avais su jusqu'où elle voulait aller, je n'aurais
jamais donné mon accord.
Les jours passèrent très vite, puis vint le moment de leur
départ. Je les accompagnais à l'aéroport. Après un clin d'œil complice à Susan,
je les quittai quelques minutes pour m'occuper de l'enregistrement de leurs
bagages… Mais je ramenai discrètement la valise de Jean à ma voiture: elle ne
ferait jamais ce voyage, et cela passerait aisément pour une erreur de la
compagnie aérienne.
Je les rejoignis très vite pour leur faire mes adieux. Je
serrais longuement mon fils dans mes bras, j'embrassais Susan… Et ils
s'éloignèrent. Je n'allais plus les revoir avant des mois!
Dès le lendemain, je commençais à m'investir dans mon projet
professionnel et à entrer dans une routine qui allait durer presque un an. Le
soir, je rentrais tard, je me précipitais sur mon ordinateur pour lire les
nouveaux mails et les dernières nouvelles de mon enfant:
……………………………………….
Mail de Jean:
Chère maman,
Nous sommes bien arrivés en Californie. Il fait très beau!
Tout est immense ici! L'appartement de Susan est magnifique. Je vais dormir
dans sa chambre d'amis. C'est une jolie chambre, mais on voit bien que Susan
n'a que des femmes pour amies. La chambre est toute rose avec des meubles
blancs. Mais ça ne me dérange pas trop. Je pense que je vais m'habituer. Et
puis, c'est juste pour dormir.
Par contre, on a eu un problème à l'aéroport. Ils ont perdu
ma valise. Ils disent même qu'elle n'a pas été enregistrée. J'espère qu'ils la
retrouveront bientôt, je n'ai rien à me mettre à part les vêtements que je
porte.
Sinon, tout est génial, ici.
Bisous
Mail de Susan:
Ma chérie,
Tout se passe comme prévu.
Après la "perte" de la valise, j'ai proposé à Jean
de dormir dans une de mes chemises de nuit. Et ce matin, je lui ai prêté un de
mes shorts et un tee-shirt. J'ai rangé les affaires qu'il portait en lui
expliquant que c'était trop chaud pour la Californie. Ca n'a pas eu l'air de le
déranger beaucoup. Notre plan fonctionne très bien! Je vais maintenant
m'occuper de son inscription aux cours.
Je t'embrasse.
Mail de Jean:
Maman chérie,
Je suis bien embêté. Susan m'a inscrit pour des cours dans
un collège. Elle m'a fait signer des papiers pour cette inscription. En
relisant ces papiers plus tard, j'ai remarqué que sur la catégorie
"gender", il était inscrit "female". J'ai bien sûr montré
ça à Susan. Elle a rit en m'expliquant que Jean est un prénom féminin ici. Ca
se prononce différemment en anglais, et que c'est pour ça qu'il y a eu une
erreur. Elle m'a demandé si cette erreur me gênait. Elle m'a dit que si j'étais
inscrit comme "female", je n'aurais plus qu'à suivre mes cours en
fille. Je ne sais pas quoi faire. Bien sûr ce serait amusant de me faire passer
pour une fille, mais ça veut dire que je devrais rester comme ça tout le temps!
C'est vrai que, comme ça, je n'aurais plus à m'inquiéter
pour ma valise perdue.
Maman, qu'est ce que je dois faire? Mes cours commencent
lundi prochain.
Bisous
Mail de Jean:
Maman chérie,
Je viens de rentrer de mon premier cours. Ca s'est bien
passé, mais j'avais très peur que quelqu'un voit que je suis un garçon.
Pour passer pour une vraie fille, Susan a insisté pour que
mon look soit le plus féminin possible. Elle m'a emmené dans un salon de
coiffure. Elle m'a fait faire une coiffure blonde décolorée. Elle m'a ensuite
emmené chez une esthéticienne, et la j'ai eu droit à tout: épilation à la cire
(ça fait mal, surtout le maillot), manucure, pédicure (j'ai maintenant les
ongles vernis en rouge vif), maquillage. Je me suis même fait épiler les
sourcils. Ils sont si fins, maintenant! Même si je le voulais, je ne pourrais
plus passer pour un garçon avant qu'ils ne repoussent. Je me suis même fait
percer les oreilles!
Susan veut que je sois le plus sexy possible, pour que
personne ne puisse imaginer que je suis un garçon. Je suis toujours en minijupe
et talons très hauts (c'est difficile de marcher avec ces sandales et ça fait
mal aux pieds). La seule chose qui n'est pas sexy, c'est le tee-shirt que je
porte. Mais je ne peux pas porter quelque chose de trop décolleté. On verrait
tout de suite que mes petits seins sont faux.
Je te laisse, Susan veut m'emmener faire du shopping.
Bisous
Mail de Susan:
Ma chérie,
Jean s'adapte merveilleusement à sa nouvelle vie. Elle
aurait dû naître fille.
Il faut la voir perchée sur ses talons. Elle les maîtrise
plus facilement que moi! Et sa démarche est si élégante!
Tu peux être fière de ta fille!
Je t'embrasse.
Mail de Jean:
Maman chérie,
C'est marrant d'être une fille, mais j'aimerais parfois
porter autre chose que des jupes. Mais Susan dit que mes formes sont trop
masculines, et qu'on les verrait sous un pantalon. La jupe me permet plus
facilement de les cacher. Le temps s'est un peu rafraîchit, je porte donc tous
les jours des collants ou des bas.
Bisous
Mail de Susan:
Ma chérie,
J'ai remarqué depuis quelques jours que la voix de Jean
commence à changer. Sa puberté aura été tardive, mais elle a fini par arriver!
Ce n'est pas vraiment le bon moment. Pour que sa voix ne la trahisse pas, j'ai
commencé à lui donner des médicaments pour retarder les effets de la puberté.
Rassures toi, il n'y a aucun risque, une amie médecin m'a expliqué que tout
rentrera dans l'ordre dès qu'on arrêtera le traitement.
Je t'embrasse.
Mail de Jean:
Chère maman,
Tu me manques, j'espère que tu pourras venir nous rejoindre
pour Noël.
Bisous.
……………………………………….
J'avais effectivement quelques jours de congé et je pris
l'avion pour les rejoindre. A l'aéroport, je faillis ne pas reconnaître Jean!
Il ou plutôt elle était si féminine: Sa chevelure de bimbo californienne, son
tailleur blanc avec minijupe, ses jambes si longues et fuselées perchées sur
des bottines blanches à talons aiguilles! Je suis restée sous le choc pendant
un long moment… Mais quand elle est venue se blottir dans mes bras, j'ai
immédiatement reconnu mon enfant. Et le soir même, les caresses de Susan m'ont
à nouveau fait oublier mes doutes… C'était presque comme si je les avais
quittées la veille.
Je restais très étonnée par l'apparence de Jean. On aurait
dit une vraie jeune femme épanouie. Mais cette jeune femme à l'apparence adulte
venait souvent se blottir dans mes bras. Elle était très câline, comme l'avait
toujours été mon petit garçon.
Un moment où nous étions seules je lui demandai:
"Mon cœur, est ce que tu es heureuse? (dans la tenue
qui était la sienne, je ne pouvais lui parler qu'au féminin)"
"Oui, maman. J'aime beaucoup les Etats-Unis, et Susan
est géniale!"
"Oui, mais je voulais dire… Tes vêtements, ta
coiffure…"
"Oui, c'est vrai que par moments, je regrette un peu ma
vie de garçon… Mais j'ai aussi la chance de connaître quelque chose d'unique…
Aucun autre garçon ne connaît jamais ça!"
"C'est vrai, ou alors, il ne s'en venterait pas!"
Nous éclatâmes de rire. Jean continua:
"Après tout, ce n'est que pour un an. Ca va passer
vite, et je retrouverais ensuite ma vie normale"
Je la serrais longuement dans mes bras.
Nous avons fêté Noël ensemble. Susan offrit une nouvelle
paire de boucles d'oreilles à Jean. Elles s'embrassèrent sur la bouche! Je
compris à ce moment qu'elles m'avaient caché quelque chose, que leur complicité
avait évolué… Mais cette idée me fit sourire. Après tout, mon enfant avait
largement l'âge de découvrir certaines choses, et Susan était sans doute la
meilleure des initiatrices.
Mes quelques jours avec elles ont passé si vite!
Je repris l'avion, non sans avoir fait promettre à Jean de
continuer à m'écrire tous les jours.
J'étais un peu déprimée à l'idée de reprendre la routine du
travail… Mais je pensai à ce que Jean avait dit:
"Après tout, ce n'est que pour un an. Ca va passer
vite."
Pendant les mois qui suivirent, je reçus régulièrement des
mails de Jean ou de Susan. Elles continuaient à me raconter leurs aventures:
les séances de shopping, les nouvelles coiffures, les sorties entre filles… Ca
me manquait de ne pas pouvoir partager ces moments avec elles.
Au mois de mai, je pus enfin reprendre quelques jours de
congés. Je pris très vite un billet d'avion. J'allais enfin revoir mon enfant!
Arrivée à l'aéroport, je fus accueillie par Susan. Nous nous embrassâmes
longuement. Nous sommes ensuite rentrés chez elle pour attendre Jean qui était
en cours.
Quand elle est arrivée, j'eus beaucoup de mal à reconnaître
mon fils. Sa coiffure et son maquillage la faisaient ressembler à la jeune
chanteuse canadienne Avril Lavigne. Elle était perchée sur des sandales très
fines à talons démesurément hauts. Ses jambes bronzées semblaient
interminables. Elle portait une minijupe blanche et un top rose très court qui
laissait voir le piercing qui ornait son nombril. Elle avait vraiment l'air
d'une jeune fille…D'un geste elle repoussa sa longue chevelure blonde en
arrière pour découvrir sa poitrine, et là, horreur! Son décolleté montrait la
base de seins, de vrais seins! J'étais soudain en état de choc!
"Mais… Mais, que s'est-il passé, pourquoi… Que…"
En venant par
derrière me poser ses mains sur mes épaules, Susan répondit:
"Tu vois? Elle est si féminine, si jolie. Elle est
faite pour être une fille. Tu avais raison!"
"Mais, ça?!" Dis-je en pointant du doigt la
poitrine de mon enfant.
"Oh, ma chérie, quelques prises d'hormones et le tour
est joué. C'est si facile d'obtenir toutes sortes de médicaments ici aux
Etats-Unis."
Je ne me contrôlais plus. Je me suis brusquement retournée
et j'ai donné une grande claque à Susan! Puis, me retournant vers Jean:
"Toi! Prépares vite ta valise! On rentre en
France!"
Jean essaya de bredouiller quelque chose, mais je ne
l'écoutai pas:
"TOUT DE SUITE!"
Hurlais-je.
Très vite nous sommes ressorties de l'appartement de Susan.
J'eus simplement un dernier regard pour elle en sortant. Elle avait un peu de
sang au coin de la lèvre. Je l'entendis dire avec une voix faible:
"J'ai fait tout ça pour toi…"
Dans les boutiques de l'aéroport, j'ai vite acheté un
pantalon et un pull de garçon. Dans les toilettes, j'ai fait mettre ces
vêtements à Jean puis j'ai fait de mon mieux pour le démaquiller. Je lui ai
coiffé ses cheveux avec une queue de cheval maintenue par une casquette. Il
fallait le faire ressembler le plus possible à la photo de son passeport.
Nous avons réussi à prendre le premier avion pour rentrer
chez nous.
Pendant tout le voyage, Jean et moi n'avons pas échangé un
seul mot.
A peine arrivés, nous avons tout juste pris le temps de nous
doucher et de nous changer, puis j'ai emmené Jean chez mon médecin. Après des
analyses qui m'ont paru interminables, le docteur m'a expliqué que le corps de
Jean était saturé d'hormones féminines, qu'il ne serait jamais un homme…
Le choix était simple: Jean pouvait se faire opérer pour se
faire enlever les seins, prendre des hormones masculines pour obtenir une
apparence d'homme… ou bien continuer ce qui avait été fait, peut être jusqu'à
l'opération de changement de sexe.
Après quelques jours de froid et de silence entre nous, Jean
osa enfin me parler:
"Maman?" Dit-il avec la voix qu'il prenait quand
il était petit et qu'il voulait m'avouer une bêtise. Il n'eut pas besoin d'en
dire plus. Ma colère tomba d'un seul coup. Je fondis en larmes et le pris dans
mes bras. Nous sommes restés très longtemps dans les bras l'un de l'autre.
Nous avons longuement parlé, et nous avons finalement décidé
que Jean continuerait à vivre en fille. Avec l'aide du médecin, j'ai pu
l'inscrire dans un lycée sous l'identité de Manon, de sexe féminin.
Pour un changement d'identité définitif, il faudra attendre
encore longtemps en raison des lenteurs de l'administration… Mais Manon, ma
fille, va retrouver très vite une vie normale de lycéenne de son âge.
J'ai essayé de rappeler Susan plusieurs fois depuis, je lui
ai envoyé plusieurs mails. Je ne lui en veux pas de ce qu'elle a fait…
J'aimerais pouvoir en parler avec elle… Elle n'a jamais répondu.
……………………………………….
Manon est prête pour sa rentrée. Elle a tout d'une jeune
fille sage. Un tailleur pantalon, des talons plats, les cheveux noués et un
maquillage discret. Elle sort de l'appartement en me faisant un dernier
sourire:
"A ce soir maman chérie… Je t'aime!"
Elle sourit, mais son regard est si triste. Est-elle
malheureuse? M'en veut-elle?
J'ai peur de ne jamais le savoir…
Je me sens coupable…
Petit Pierre
Cette histoire la Petit Pierre encore une une très belle réussite bien écrite mais la fin est tellement triste trop peux même trop triste mais j'aime ce style la d'histoire la ces presque très naturelle pour Jean qui devenais
RépondreSupprimerManon et pour Susan avais fait comme ci jean lui avais demandé de le féminiser mais pas de force mais plus car il en rêvait vraiment et la cette histoire ma encore tirer de grosse larmes car l'histoire et tellement belles continue j'adore tes histoire elle sont super et vraiment un crack de l'écriture
Petit Pierre encore une super histoire mais trop triste à la fin
RépondreSupprimerMais une histoire que j'ai déjà lus et ré lus plus de 20 ou 30 fois
CI tu pouvais peux être écrire une suite pour savoir ce qui est advenu de Susan ça serais super cool
Merci à toi pour ces histoires ci prenantes