La vie de Vera. Auteur original: Alia (Алия)

- Vanya, n'ai pas peur. Regarde comme ça te va bien!

- Oh!
- Oui, tu es très jolie, encore plus que je ne l'espérais.

- Je crois que j'aime bien être une fille.

- Oui mon chéri, comment trouves-tu ces vêtements?

- Ils sont si doux.

- Oui, ils sont doux, et la couleur est si jolie. Tu veux continuer à porter ces affaires?

- C'est possible, tata Zina?

- Bien sûr! Tu peux t'habiller comme ça tous les jours!

- C'est génial!

- Oui, je trouve aussi. Mais tu comprends que je ne peux pas continuer à t'appeler Vanya. Je t'appellerais Vera. Tu aimes ce prénom?

- Oui!

- Parfait! Maintenant, tu dois me promettre de toujours porter des robes comme les filles, et de te comporter comme une gentille fille, d'accord?

- Promis!!!

- Je pense que nous allons bien nous entendre, Vera.

"Je détesterais élever un garçon, mais je crois que j'aimerais voir grandir ma nièce…" 

 - Est-ce votre fille, là-bas, près du mur?

- Oui, enfin, en réalité, c'est Vera, ma nièce.

- Je me disais, vous ne vous ressemblez pas beaucoup.

- Oui, elle tient plus de sa mère que de mon frère. Malheureusement, ils sont décédés tous les deux il y a quelques années. Donc j'élève la petite fille seule.

- Oh, elle est si jolie, et si bien élevée.

- Oui, merci. Les enseignants sont contents d'elle. Ils l'ont d'ailleurs autorisé à participer au bal de l'école. Vous imaginez? Un bal, à son âge! De mon temps, ce n'était pas comme ça!

- Oui, et je vois qu'elle a même un cavalier!

- Oui, c'est Michael, son camarade de classe qui vit dans le quartier. Ils n'arrêtent pas de se disputer, puis de se réconcilier. Vera s'amuse avec lui, mais je crois qu'elle ne s'est pas encore rendu compte qu'il est amoureux d'elle.

- Ils sont encore bien jeunes, elle a le temps pour comprendre ces choses. Le jeune homme semble très épris, et il est beau. Regardez comme ils dansent bien.

- Oui, Vera prend des cours de danse de salon. Elle est très douée.

- Il a beaucoup de chance, ce jeune homme.

- Oui, beaucoup… Bien plus que vous ne pensez…

- Le temps est agréable, je pensais qu'il ferait plus froid ici, dans le nord.

- Oui, c'est la proximité de la mer, tata Zina.
- Allons, tu es adulte. Appelle-moi simplement Zina, combien de fois faut-il te le dire?

 - C'est l'habitude… Une seconde nature.

- A propos de nature… Tu as décidé de poursuivre ton traitement?

- Les hormones? Oui, bien sûr. Je serais bien incapable de vivre en homme… Grâce à toi.

- Que devais-je faire? Je t'ai expliqué que je ne supportais pas l'idée d'élever un garçon. Je pouvais t'élever comme une fille, ou te confier à un orphelinat. A mon avis, c'était le bon choix.

- Oh, mais je ne me plains pas. Je me sens si bien dans ces robes et ces collants, et c'est comme ça depuis que je suis petite.

- Mais maintenant, tu ne te contentes plus de jolies robes…

- Est-ce si évident?

- Oui, mais il ne faut pas avoir peur. C'est normal à ton âge de lorgner sur les garçons. Il est temps pour une jeune fille d'avoir ses premiers rendez-vous.

- Oui, mais dans mon cas, il y a un détail gênant.

- Ne t'inquiète pas pour cela. Il faudra garder tes jambes fermées le plus longtemps possible. Si cela devient insupportable pour lui, et que tu le veux bien, tu pourras toujours utiliser ta bouche… S'il t'aime il finira par t'accepter telle que tu es. Il y a aussi la possibilité d'une solution plus… Radicale. Je suppose que tu y as déjà réfléchi?

- Oui, je suppose que ce serait bien, mais j'ai peur de l'opération. Et puis, j'aime bien mon pénis. Les filles comme moi sont rares.

 - Fais comme tu veux. Mais je te conseille d'y réfléchir.

- Bonjour Vera, comment vas-tu? Qu'est-ce que tu regardes, là?

- Oh, bonjour tata Zina, euh… Non, je ne regarde rien.

- Et voilà que tu recommences à me parler comme une petite fille. Combien de fois… Oh, oui, je vois, ce garçon est très mignon. Il est musclé, il a de beaux yeux… Mais n'oublie pas que tu es mariée.

- Oh, mais ça ne dérange pas Oleg que je regarde d'autres hommes.

- Ah, vraiment?

- Oui, franchement, c'est curieux, je crois qu'il est fier de montrer à quel point sa femme est sexy.

- Et c'est curieux?

- Eh bien, un mari normal serait sans doute bien plus jaloux.

- Et tu en profites?

- Parfois, je l'avoue. Même si je reste prudente. J'aime autant donner du plaisir que d'en recevoir. J'aime bien parfois pouvoir prendre un homme…

- Et avec Oleg?

- Je suis sa femme…

- Hé, hé, je me demande si je n'ai pas élevé une petite salope!

- Oui, j'avoue… Mais je ne voulais pas te parler de ma vie sexuelle. Aurais-tu du temps à me consacrer prochainement?

- Oui, si tu as besoin de moi…

- Oleg et moi voulons adopter un enfant.

- Magnifique. Un garçon ou une fille?

- C'est la raison pour laquelle je voulais te voir. Tu sais que je ne peux pas avoir d'enfant, mais je souhaite transmettre tout ce que j'ai appris.

- Oh, je crois que je comprends où tu veux en venir.

- Oui, je voulais te demander, si nous adoptons un garçon, j'aimerais que tu m'aides pour son éducation… Que tu l'éduques comme tu l'as fait pour moi.

- Je veux bien t'aider, mais qu'en dit ton mari?

- Il est enthousiaste. Je crois qu'il rêve d'un enfant qui pourrait me ressembler.

- Il ne serait pas un peu pervers?

- Eh bien oui, un peu. Mais ce n'est pas ce que tu penses. Il m'aime vraiment, et il dit qu'il veut voir grandir une "nouvelle création merveilleuse telle qui moi".