vendredi 12 mai 2017

Cher éditeur (traduction d'une histoire en Anglais)


Connaissez-vous les petits livres roses édités en anglais par Sandy Thomas? Voici la traduction de l'une des histoires courtes publiées dans ces livres. C'est une fiction présentée comme un échange de lettres entre une maman inquiète et Sandy Thomas.

Cher éditeur,

Je vous écris à propos de mon fils. Un jour, en rentrant du travail, je trouvais mes deux filles ainées qui coiffaient mon fils de 16 ans. Je ne veux pas dire qu'elles peignaient ses cheveux, mais elles avaient bouclé ses cheveux longs et les avaient rassemblés au-dessus de sa tête en un élégant chignon. J'étais sous le choc. Avec son visage doux et ses pommettes hautes, il ressemblait à sa sœur ainée.

Sur le coup, je ne pensais pas à mal. Je me joignis même à ce jeu en maquillant mon fils. C'était comme quand les filles s'amusaient à le déguiser quand il était petit.

Le mois suivant, mes filles me demandèrent si elles pouvaient à nouveau maquiller et coiffer Joey pour l'emmener au bal de l'école… En fille.

Je commençais par refuser énergiquement, mais devant leur insistance, je finis par accepter. Cette histoire m'inquiétait, mais mes filles m'expliquèrent qu'elles avaient tout un mois pour tout préparer et que tout soit parfait.

C'était une joyeuse plaisanterie, et je les laissais faire, sans savoir ce qu'elles avaient prévu.

Je demandais à Joey ce qu'il en pensait, mais il me répondit: "C'est OK, c'est juste pour s'amuser!"

Donc, le mois suivant, le pauvre Joey subit un entrainement rigoureux de la part de ses sœurs. Elles ne lui épargnèrent rien. Au bout de deux semaines, il se maquillait seul, et bouclait ses cheveux. De plus, il s'était rasé les jambes et avait vernis ses ongles.

Elles lui apprirent même à danser comme une fille (je ne crois pas qu'il ait jamais dansé comme un garçon?), et à maitriser les talons hauts.

Les filles me poussaient à l'appeler "Jane", et à la fin du mois, j'avais l'impression d'avoir une autre fille.

Ce qui me surprit le plus fut d'apprendre que mes filles avaient même trouvé un cavalier pour accompagner Joey au bal. J'essayais d'empêcher cela, mais encore une fois, j'acceptais devant leur insistance. Je sentais bien que Joey était très embarrassé par toute cette histoire.

Cette nuit-là, quand ils rentrèrent tous à la maison, j'imaginais que la plaisanterie était terminée… Mais ce n'était pas le cas.

Le lendemain matin, Joey vint prendre son petit déjeuner dans la robe courte qu'il avait portée durant le mois précédent. Je ne disais rien pendant que les filles me racontaient la soirée de la veille et le plaisir qu'elles avaient ressenti. 

Même Joey était enthousiaste en parlant des danses, de la musique, de sa robe, de sa coiffure… Et je l'entendis dire: "J'adorerais être blonde!"

Je répondis: "C'était prévu que tu redeviennes toi-même aujourd'hui, n'est-ce-pas?"

Il hocha la tête, mais ses sœurs me supplièrent: "Oh, s'il te plait maman, juste une journée de plus. On va l'emmener au centre commercial!"

J'imaginais qu'un jour de plus ne pouvait pas faire de mal, et je les laissais donc faire. Peu après je voyais mon fils et ses sœurs quitter la maison dans leurs petites robes d'été.

Vous pouvez sans doute imaginer à quel point j'étais sidérée quand ils rentrèrent… Joey était blond. Ses longs cheveux avaient été décolorés en blond platine. De plus, sa coupe avait été changée… C'était la même coupe que ses sœurs. En regardant de plus près sa nouvelle coiffure, je m'aperçus qu'il portait des petits boutons d'oreilles dans ses lobes fraichement percés.

Ce jour-là, il y eut bien des cris et des pleurs. Mes filles insistèrent encore et encore, et me supplièrent d'accepter que Joey devienne "leur poupée" pour l'été. Je sentais bien que je ne contrôlais plus rien.

J'acceptais un compromis. Joey allait pouvoir "jouer la poupée" la moitié du temps. Bref, l'été est presque terminé. Joey a fait ce qui lui était demandé… Pendant un temps. Il portait d'abord ses pantalons, puis les corsaires de ses sœurs, puis leurs shorts. Avant même de m'en rendre compte, je l'appelais Jane moi aussi.

Qu'est-ce que je dois faire maintenant? C'est bientôt la rentrée, et je sais qu'il va avoir beaucoup de mal à reprendre sa vie de garçon. Avez-vous des suggestions? J'aurais vraiment voulu avoir un fils.

La maman embarrassée de Joey


Chère maman embarrassée,
Je peux difficilement avoir un avis sur votre problème, je ne suis pas une conseillère certifiée. Je peux éventuellement suggérer de tenter une thérapie d'aversion. Peut-être qu'en le forçant à être en fille 100% du temps pour la fin de l'été.
Vous devriez lui montrer qu'être une fille n'est pas toujours amusant. Ne le laissez pas échapper à la dictature de la beauté. Ses sourcils doivent toujours être affinés, son maquillage raffiné, ses ongles vernis, ses jambes épilées, sa coiffure bouclée et impeccable, etc… La plupart des garçons détestent cela, et vous ne devriez pas tarder à l'entendre se plaindre de devoir être une fille.
Apprenez lui à faire la cuisine, le ménage, et coudre ses robes. Vous devriez aussi l'habiller dans un style hyper féminin, avec des dentelles, et des rubans dans les cheveux.
Peut-être même que vous devriez lui proposer d'aller à l'école en fille. Une autre idée pourrait être de lui faire prendre des hormones féminines. Parfois, quand les premiers effets se fonts sentir, les garçons sont si effrayés qu'ils renoncent définitivement à se travestir en fille.
Sandy, Editeur

Chère Sandy,

            Merci pour vos suggestions. J'ai tout essayé. Alors que j'écris, je peux voir Joey assis dans un fauteuil, occupé à faire de la broderie sur une blouse. Il porte toujours des robes. Je crains qu'aucune de mes tentatives ne l'ont effrayé. Il est assis les jambes serrées, cheville contre cheville, genou contre genou, exactement comme ses sœurs.

            Il joue avec les boucles de ses longs cheveux blonds. Ses ongles, taillés en d'élégants ovales roses, sont assortis à la couleur de sa robe Vichy.

            Je peux sans doute affirmer que votre suggestion n'a pas abouti. Même quand les premières prises d'hormones l'ont rendu malade, il n'a pas changé. J'avais pensé lire de l'appréhension dans ses yeux quand j'avais demandé à ses sœurs: "Bien les filles? Il semble que vous ayez une nouvelle sœur. D'après vous qu'est ce qui lui manque pour devenir une vraie fille?"

            "Des seins," répondit l'une de mes filles.

            "Des fesses plus rondes," me dit l'autre.

            "Donc?" demandais-je, "Es-tu prêt à avoir des seins et des fesses rondes?"

            Joey rougit, incapable de répondre. Je pensais que c'était la fin de sa passion pour les affaires de fille, mais il baissa la tête pour contempler longuement sa poitrine gonflée par des faux seins, puis se redressa, les yeux brillants et demanda: "Tu crois vraiment que c'est possible d'avoir les mêmes formes qu'une véritable fille?"

            "Oui!" Je lui répondis avec autorité: "Si tu continues à t'habiller en fille, je te promets que tu auras TOUT ce que nous autres femmes avons!"

            "Oh, mon dieu…" Soupira-t-il, en semblant perdu dans ses pensées.

            Je lui procurais des hormones féminines. Je choisis de lui en donner à hautes doses pour le rendre malade pendant un moment. Comme je l'avais prévu, il vomissait tous les matins. Pourtant, cela ne le dissuada pas de continuer de prendre régulièrement ses pilules. A peine deux mois plus tard, je constatais une déformation conséquente de sa poitrine sous ses tee-shirts.

            "Je vois que ces pilules sont efficaces," Je me moquais. "Bientôt, nous serons obligées de t'acheter  ton premier véritable soutien-gorge."

            "Oh, mon dieu," me répondit-il en rougissant, "Un soutien-gorge? Je vais vraiment être obligé d'en porter un?" Ses mains couvraient sa poitrine.

            "C'est une évidence!" Lui disais-je en prenant ses mains pour découvrir ses mamelons. "Continue à prendre ces pilules et tu verras!"

            Tandis que le temps passait, je voyais qu'il changeait. Un jour, il porta un sweatshirt assez serré pour que je puisse voir sa poitrine charnue et pointue.

            Je l'emmenais dans la salle de bain et lui demandais de me montrer ce qui arrivait à son corps. Il était intimidé, mais j'insistais: "Tu veux être une fille, alors montre-moi ce qui arrive à ton corps."

            "Oh, maman," se plaignait-il en retirant son sweatshirt. Ses seins n'étaient pas très gros, et il fallait regarder attentivement pour les voir, mais ses mamelons avaient considérablement enflé… Sa poitrine ressemblait à celle d'une pré-adolescente.

            Joey n'avait jamais été sportif ou musclé, ses pectoraux étaient plats. La déformation de sa poitrine n'en était que plus visible.

            Je lui dis: "Il me semble que c'est douloureux!" Il hocha la tête.

            Je demandais: "Tu es sûr que tu veux continuer? Peut-être devrais-tu parler avec tes sœurs pour qu'elles t'expliquent ce que cela signifie d'avoir des seins, et d'être obligée de porter une brassière."

            Il baissa la tête et me dit: "Oui, je leur en ai déjà parlé. Elles adorent ça, mais je ne sais pas trop…"

Pourtant, il continue à prendre ses pilules. Que dois-je faire?

Embarrassée.
Chère Embarrassée,
            Je ne donne pas de conseils, mais je vois bien que vous avez besoin d'aide. Ci-joint vous trouverez les coordonnées de docteurs de votre région qui sont spécialisés en thérapie du genre. Faites-moi savoir comment les choses évoluent.  
Sandy

Chère Sandy,

            Désolée de ne pas avoir écrit plus tôt. Merci pour les références. J'ai emmené Joey chez l'un d'entre eux et je me sens bien mieux depuis qu'il est suivi.

            Il vit désormais complètement en fille. Le conseiller a suggéré qu'il vive ainsi pendant un certain temps avant de décider d'aller plus loin.

            Je dois admettre que Joey se sent parfaitement bien dans la féminité. Il était un peu frêle et maladif avant, il est maintenant en parfaite santé. Il semble plus vivant et épanoui.

            Le conseiller estime que les hormones ont contribué à améliorer son teint et son rayonnement. Tout cela le rend très attrayant et il attire l'attention partout où il va. Son allure évoque le charme et la passion. Sa petite poitrine sensuelle est une promesse  éclatante de féminité. J'ai vu mes filles passer par là, mais je n'aurais jamais pensé voir mon fils vivre la même chose!

            Ses choix vestimentaires mettent magnifiquement son corps en valeur. Bref, ce que j'essaye de dire, c'est que rien ne l'a dissuadé de continuer!

            Je me surprends moi-même à lui donner des conseils de beauté avant de me rappeler que je parle à mon fils! Puis je m'irrite et je me mets à crier: "Tu ne devrais pas porter cette robe! Tu n'as rien d'autre à te mettre?"

Avec des lèvres boudeuses, il me répond: "Mais maman, regarde-moi!" Cela me refroidit généralement. Même habillé de jeans pour garçons et d'une chemise, il ressemble à une fille. Les jeans accentuent la courbure de ses fesses charnues et de sa chemise boutonnée  se révèle la partie supérieure de sa poitrine. Il porte ces soutiens gorges qui poussent ses seins en développement vers le haut et vers l'extérieur. Dans une jupe serrée, il balance ses hanches en montrant son cul arrondi.

            Perturbée, je ne peux que lui dire: "Joey, je veux bien que tu t'habille en fille… Mais évite de ressembler à une pute!"

            Il me demande alors: "Que devrais-je porter?"

            Et je ne peux que répondre: "Une jolie petite robe ou une jupe et un chemisier plus conventionnels."

            Que dois-je faire maintenant?

Embarrassée.
Chère Embarrassée,
            Comme je l'ai dit précédemment, il est préférable de laisser ces sujets à des professionnels (avec une assurance responsabilité).
     Je ne peux que constater que votre fils semble avoir adopté une attitude définitivement féminine. J'imagine que d'être avec vous seule et vos filles ont pu l'influencer. Etre au contact continuel des produits de maquillage, des robes ou de la lingerie de ses sœurs ont sans doute fait évoluer ses espoirs et ses désirs d'une manière ou d'une autre.
     Les choix que vous trouvez si épouvantables chez votre fils, ne les trouviez-vous pas charmants chez vos filles? Vous souvenez-vous quand vos filles ont commencé à s'intéresser aux vêtements sexy? Joey va certainement lui aussi apprendre comment porter ses vêtements avec grâce et sans provocation comme l'ont sans doute fait vos filles. Je sais que c'est désespérant de voir votre fils habillé à la dernière mode féminine, mais peut-être (je rappelle que je ne suis pas une professionnelle) est-ce juste une phase qui se terminera bientôt?
     Demandez-lui s'il réalise quels sacrifices sont attendus de lui s'il continue à s'habiller en fille. Il va devoir apprendre à modérer sa voix et à répondre socialement à la manière d'une fille pour être accepté.
     Il a grandi avec des filles. Peut-être a-t-il seulement besoin d'un modèle masculin? N'avez-vous pas d'homme dans votre entourage qui pourrait passer du temps avec lui et lui montrer comment il devrait se comporter?
     C'est difficile, mais je doute qu'il souhaite vraiment être totalement féminisé. J'ai plutôt l'impression qu'il s'amuse sans envisager les conséquences.
Sandy
Chère Sandy,

            Merci pour toutes vos suggestions. Ma fille ainée a épousé un homme merveilleux, Hugo. Lors d'une visite récente, je proposais que Joey vive avec eux pendant un mois ou deux. Tout le monde était d'accord, pensant que c'était une bonne idée.

            Hugo allait l'emmener en voiture pour un long voyage à travers tout le pays.

            Hugo me dit en privé: "Vous savez, Joey est vraiment une très jolie fille… Je ne suis pas sûr de pouvoir faire grand-chose, même en garçon, il restera très efféminé."

            "Il a seulement besoin d'un modèle masculin." Lui répondis-je en vous citant, "En restant avec un homme, il comprendra sans doute qu'il est allé trop loin."

            Ma fille est rentrée chez elle en avion, tandis qu'Hugo et Joey faisaient le long voyage en voiture. Joey était habillé en fille, et n'avait emporté aucun vêtement de garçon.

            En voyant sa poitrine déformer sa blouse, je pensais: "Si Hugo le traite comme une femme, peut-être réagira-t-il enfin?"

            Je regardais mon fils féminisé prendre la route avec le mari de ma fille…


            C'était il y a six mois. Ni ma fille, ni moi-même n'avons plus de nouvelles d'eux, sauf une petite note qui dit: "Nous avons commencé une nouvelle vie."

Plus du tout embarrassée

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