Comme elle a été publiée en anglais il y a plus de vingt ans, j'imagine que cela ne posera pas de problème de la publier ici...
Mon histoire – Comment je
suis devenu une secrétaire
par Rika
Marie
Mon histoire a débuté il y a un an.
Je travaillais pour un grand magasin, j'étais responsable des achats. Malheureusement,
suite à une crise qui toucha la plupart des entreprises américaines, je me retrouvais
sans emploi. Je touchais une bonne indemnité de licenciement, mais rapidement,
je constatais que les possibilités de retrouver un emploi dans mon domaine
étaient inexistantes. Peu avant mon licenciement, je m'étais fiancé avec Kathy.
Notre relation durait depuis plus de trois ans. Elle est hautement diplômée en
science des matériaux, et elle dirige un laboratoire de recherche, de
développement et de fabrication de matières plastiques. Alors que j'étais au
chômage depuis trois mois, elle me proposa de travailler pour elle.
Au départ, cela ne me posa pas de problème.
Je m'habillais de manière assez décontractée. Cela déplaisait aux secrétaires.
Elles se plaignaient d'une inégalité de traitement dans le code vestimentaire imposé
par l'entreprise. Elles trouvaient anormal que je puisse porter un pantalon,
alors qu'elles n'en avaient pas le droit. Ma fiancée admit qu'en effet, c'était
injuste. Je me souviendrais toujours de la réunion du vendredi après-midi
pendant laquelle elle demanda à toute l'équipe ce qu'il convenait de faire. Elles
lui répondirent que, soit elles devaient être autorisées à porter un pantalon,
soit je devais porter une jupe et des talons comme elles. Au départ, elles
plaisantaient sur le sujet, quand finalement il fut décidé de passer au vote:
Devait-on modifier ou conserver le code vestimentaire au sein de l'entreprise?
Elles votèrent toutes pour maintenir l'ancien code vestimentaire, et j'allais
devoir le respecter. Elles préféraient me voir humilié plutôt que d'avoir la
possibilité de porter une tenue plus confortable. Après le vote, elles
semblèrent toutes très joyeuses et se disaient impatientes de voir dans quelle
tenue j'allais me présenter le lundi suivant.
Ce week-end là, Kathy me dit que
j'allais devoir m'habiller en femme comme les autres secrétaires. Elle se
souvenait que lors d'une fête d'Halloween, je m'étais déguisé en femme, et que
j'avais aimé cela. Elle me dit avec autorité que nous allions devoir m'acheter une
nouvelle garde-robe. Elle me fit m'habiller de manière très androgyne et pour
accentuer mon humiliation, elle s'amusa à parler de moi au masculin à toutes
les vendeuses pendant notre shopping. Plusieurs d'entre elles étaient étonnées
et me demandaient pourquoi je faisais cela, et tandis qu'elle leur expliquait, je
restais silencieux. Je dus acheter des jupes, des chemisiers, des robes qui
soient portables au bureau. Ensuite, dans un magasin de chaussures, je trouvais
trois paires d'escarpins à talons (noire, beige et blanche) à coordonner avec
mes nouvelles tenues. Pour finir elle m'emmena chez Victoria's Secret, où l'une
de nos amies travaillait. Ce fut le plus humiliant. Elle me guida vers une
cabine d'essayage où mon corps fut intégralement mesuré. Tonya, la gérante,
suggéra plusieurs styles qui pourraient me convenir parmi les
"Wonderbra". Elle m'aidait à les enfiler, à les positionner, et me
mettait des faux seins. Rester devant elle en petite culotte et soutien-gorge a
été une expérience terrible. Dès les essayages terminés, je me précipitais pour
remettre mon short et mon chemisier.
Alors que nous sortions pour
poursuivre nos achats, tout le monde me regardait. Je n'étais pas maquillé ou
coiffé, et mon soutien-gorge était visible sous mon chemisier. Je demandais à
Kathy de rentrer à la maison pour pouvoir dissimuler mon visage masculin par du
maquillage et changer de coiffure. Elle me répondit qu'elle avait une meilleure
idée. Elle m'emmena dans un salon de beauté pour me faire maquiller, acheter et
apprendre à utiliser des produits de beauté. L'esthéticienne dit que ce que
Kathy me faisait était merveilleux, et qu'elle adorerait faire la même chose à
son petit ami, mais qu'il était trop macho pour cela. Elle ajouta que je
faisais une femme assez crédible. Peu après, mes cheveux furent permanentés,
mes jambes épilées, et mes oreilles percées.
Le lundi suivant, je commençais à
travailler sous le nom de Rika. Je dus me lever une heure plus tôt pour me
préparer. Kathy me réprimandait à chaque geste, disant que mon look devait être
impeccable, et que j'allais devoir me montrer aux autres secrétaires. Je fis de
mon mieux, et je crois que mon apparence était plutôt correcte. Puis je me
souvins soudain que le lundi, les représentants de l'entreprise, tous des
hommes, étaient présents au bureau. C'était déjà assez désagréable de me
montrer avec ma blouse beige, ma jupe marron et mes escarpins beiges devant des
femmes, mais devant des hommes, qui me connaissaient tous, c'était une autre
affaire. Nous sommes arrivés avec quelques minutes de retard, et toutes les
secrétaires avaient déjà rejoint leurs bureaux. Je devais passer devant chacune
d'elles, avec mes talons qui claquaient à chacun de mes pas. C'était terriblement
humiliant. Chaque secrétaire me fit m'arrêter devant elle pour pouvoir inspecter
ma tenue sous toutes les coutures. C'était évident que j'étais soigneusement
épilé, que ma taille était affinée par un corselet, et que je portais un
soutien-gorge. Toutes les secrétaires rirent et se moquèrent de moi. L'une
d'entre elle me demanda: "Quel effet cela te fait-il de devoir t'habiller
comme nous?" Je répondis que c'était très inconfortable et embarrassant,
mais que j'allais faire de mon mieux pour m'intégrer dans l'équipe. Elles
m'avouèrent qu'elles avaient parié que je préfèrerais démissionner plutôt que
d'accepter de venir travailler dans cette tenue. Mais elles me dirent également
qu'elles étaient ravies que je sois désormais l'une d'entre elles.
Jusque-là, j'avais occupé le poste
de secrétaire de direction, et elles me dirent que c'était parce que j'étais le
fiancé de Kathy. Désormais, j'étais l'une d'entre elles, et Barb, la plus âgée,
allait pouvoir prendre mon poste. En entendant cela, Kathy se contenta d'approuver
d'un sourire. Elles dirent toutes à Kathy qu'elles étaient ravies que je ne
sois plus un privilégié. Désormais, en alternance avec les autres, j'étais
chargé de préparer le café. J'allais devoir commencer dès ce lundi matin. A
9h30, les représentants commencèrent à arriver pour les réunions qui les
attendaient. Est-ce nécessaire de préciser que pendant le premier quart
d'heure, j'étais le seul et unique sujet de conversation? Pendant ce temps, je
servais le café à Kathy, à Robert, le directeur du marketing, et aux
représentants. Ma jupe était plutôt courte, alors tous les hommes me suivaient
du regard en détaillant mes jambes. Kathy leur expliqua pourquoi j'étais
habillé ainsi. Ils se mirent tous à rire, disant que c'était la solution
idéale, parce qu'ils n'avaient pas envie de voir les secrétaires en pantalons.
Jusque-là, à midi, Kathy et moi
allions déjeuner ensemble, mais ce jour-là, après ses réunions, elle me dit qu'à
part à certaines occasions spéciales, elle ne déjeunait pas avec les
secrétaires, et qu'elle ne déjeunerait donc plus avec moi. Elle me dit que je
devrais aller déjeuner avec mes collègues, entre 11h30 et 12h30. Le reste de la
journée se passa sans incident majeur, malgré quelques quolibets. Je n'avais jamais
été aussi heureux de terminer une journée de travail et de rentrer à la maison.
Cette nuit-là, Kathy me demanda de rassembler mes vêtements masculins. Inutile
d'être un génie pour deviner où elle voulait en venir. Le mardi matin, sur le
chemin du travail, nous avons déposé toutes mes affaires dans un lieu de
collecte. Je savais que désormais, pour une durée indéterminée, j'allais rester
Rika à plein temps. Le deuxième jour fut semblable au premier, à la différence
que les hommes n'étaient pas présents dans les bureaux. Peu avant le déjeuner,
Kathy me fit venir dans son bureau. Elle me dit que ce serait une bonne idée
d'aller faire changer mon permis de conduire, avec mon nouveau prénom et une
nouvelle photo. Je lui demandais si cela était vraiment nécessaire, et elle me
répondit que cela m'éviterait d'être embarrassé si je devais présenter mes
papiers. La personne de l'administration qui m'accueillit ne fit aucune
remarque en me tendant le formulaire à compléter pour officialiser le
changement.
Une certaine routine s'installa
ensuite. Environ deux semaines plus tard, alors que plus personne ne se moquait
de moi, et que je m'habituais lentement à ma nouvelle situation, Kathy m'emmena
chez sa gynécologue pour un examen médical. Je compris ce qui m'attendait quand
elle me prescrivit un traitement hormonal. Après environ huit semaines, les
premiers effets des hormones devinrent visibles. Elle me dit qu'elle ne voulait
plus dormir avec moi et me fit emménager dans la chambre d'amis. Un mois plus
tard, elle cessa de s'intéresser à moi et rompit nos fiançailles. Je compris
tout de suite qu'elle avait commencé à rencontrer d'autres hommes, en
commençant par Robert, le directeur du marketing. Nous vivions encore sous le
même toit, mais sans partager la moindre intimité. Sans montrer aucun scrupule,
elle invita Robert et me demanda de cuisiner pour eux et de faire le service.
Je me demandais à ce moment-là si les choses pouvaient être pires, les
événements me montrèrent que c'était possible.
Tandis que mes seins se
développaient, je n'avais plus d'autre choix que de vivre en femme, et je
n'avais aucune autre possibilité d'emploi. J'étais coincé. On m'imposa de
devenir l'assistante de Robert. Je n'éprouvais aucun plaisir à travailler pour
lui. Il était celui qui s'était le plus moqué de moi quand j'avais commencé à travailler
en femme. Je ne supportais pas très longtemps cette situation. Moins de deux
semaines plus tard, je demandais en vain d'être affecté à un autre poste, avant
de démissionner…
Je travaille maintenant comme
secrétaire pour quatre agences différentes. Je travaille presque tous les
jours, et dans mon temps libre, j'écris. J'espère pouvoir être embauché dans
l'une des agences à plein temps. Avant ma démission, Kathy m'avait demandé de
sortir avec certains de ses clients. Rien de sexuel, mais je les accompagnais
pour les visites de nos installations. Actuellement, je suis seule, mais
j'aimerais avoir un ami, quelqu'un qui me comprends et qui m'accepte pour ce
que je suis. J'espère pouvoir mettre de l'argent pour me faire opérer, mais
pour l'instant, j'essaye surtout de survivre. Je vis toujours dans ma petite
chambre, mais j'espère bientôt pouvoir déménager. Kathy accepte que je reste,
d'autant plus que je continue parfois à cuisiner pour elle.
On me demande souvent si je suis
heureuse, et si je ne souhaite pas revenir en arrière. C'est une question
difficile. Dans les échanges que j'ai sur Internet, je constate que ma vie est
le fantasme de bien des travestis ou transsexuels. Pourtant, c'est une lutte de
chaque jour. J'ai pratiquement perdu mon identité, et les hormones ont eu un
tel effet qu'il me sera pratiquement impossible de redevenir un homme. De plus,
j'apprécie certains de ces effets. Je me sens plus calme qu'avant. J'espère un
jour retrouver un véritable emploi, mais en tant que transsexuel, c'est
difficile, malgré mes diplômes et mon expérience…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire