Fantasme ou réalité? 40

 Amy et Joanne (2)

La dernière fois, nous avons fait la connaissance d'Amy:

https://rosepourlesgarcons.blogspot.com/2020/09/fantasme-ou-realite-39.html

Comme je l'ai dit, elle (et quelques membres de sa famille) racontent leur histoire sur divers forums ou réseaux sociaux. Voici un texte publié par Amy qui raconte sa vie.

Christine m'a demandé de vous raconter comment j'en suis arrivée à devenir celle que je suis aujourd'hui. Ce sont ma mère et mes sœurs qui m'ont raconté les faits les plus anciens. Je suis né en juillet 1990 sous le nom Scott Joseph W. Mon père nous a quittés quand j'avais deux ans, et je suis resté seul avec ma mère et Sarah et Jennifer, mes deux sœurs. Inutile de préciser que je ne me souviens pas de lui. Ma mère n'a plus rencontré d'autres hommes, et je n'ai donc eu aucun modèle masculin en grandissant. Etant petit, j'idolâtrais mes sœurs. Elles, et ma mère, étaient mes héroïnes.

Je ne me souviens pas de la première fois où j'ai porté une robe. Sarah et Jennifer trouvaient amusant de me déguiser en fille, et je devenais ainsi leur petite sœur. Maman n'y voyait aucun inconvénient, et trouvait même cela mignon.

Je ne voyais aucun problème à porter une robe. C'était aussi normal pour moi que de porter un jean. Parfois, ma mère voulait me couper les cheveux et je me rebellais. J'attachais plus d'importance à mes cheveux que mes sœurs. A l'âge de 4 ans, j'ai même demandé à maman de me les boucler. A l'âge de 5 ans, Jennifer (7 ans à l'époque) s'est fait percer les oreilles avant la rentrée. Je voulais moi aussi me les faire percer, et j'ai tant insisté que maman a cédé. J'ai alors longtemps porté de petits boutons dorés dans mes lobes d'oreilles.

Au moment d'entrer en école maternelle, j'avais les cheveux très longs. Maman voulait que je me les fasse couper, j'ai encore une fois résisté, mais nous sommes parvenus à un compromis. Je pouvais garder les cheveux longs jusqu'aux épaules, mais je devais porter une queue de cheval à l'école. Quelques enfants se sont moqués de moi, mais je m'en fichais.

La plupart de mes amis d'enfance étaient des filles, mais j'ai joué au foot, et j'ai été chez les scouts. La plupart du temps, j'étais en garçon, mais j'aimais bien parfois redevenir Amy. C'était le nom que Sarah et Jennifer me donnaient quand j'étais en fille. Dans ces moments-là, on me corrigeait constamment quand je me comportais en garçon.

Vers l'âge de 10 ans, je changeais facilement de personnalité en même temps que de vêtements. Lors de nombreux week-ends, ou pendant des vacances, j'étais Amy à plein temps. Maman ne m'a jamais empêché de m'habiller en garçon, mais curieusement, quand je voulais avoir des occupations de garçon, elle et mes sœurs me proposaient une autre activité de fille plus amusante.

A l'âge de 12 ans, j'ai passé tout l'été en Amy. Je devais aller dans un camp de boys scouts tandis que ma famille allait rendre visite à ma tante à Hawaii. Hawaii semblait plus tentante que le camp de scouts. Mes sœurs m'ont alors dit que ce serait amusant de passer tout le temps avec elles en tant qu'Amy. Ma tante et mes cousines m'avaient déjà vue en Amy, alors j'ai accepté.

Pour préparer cet été, j'ai dû raser mes jambes et mes aisselles. On m'a affiné les sourcils, et on m'a fait une nouvelle coiffure très féminine, avec une frange balayée sur le côté. Je pouvais utiliser toutes les anciennes affaires de mes sœurs, j'avais donc de nombreux vêtements, mais maman m'a emmené acheter de nouvelles affaires, comme des dessous, des maillots de bains, et des chaussures. Elle voulait me faire partager l'expérience d'une jeune fille qui fait du shopping avec sa mère. Ce n'était pourtant pas la première fois que je faisais les magasins en fille. Mes sœurs m'avaient souvent emmené au centre commercial.

Cet été a été fabuleux et a eu un effet durable sur moi. La plupart des gens pensaient que j'étais gay. A mon entrée au collège, je n'avais aucun ami garçon, mais beaucoup d'amies filles. J'étais souvent invité aux fêtes des filles, car elles me considéraient comme l'une d'entre elles.

C'est pour l'une de ces fêtes que j'ai eu pour la première fois des mèches décolorées. J'avais 15 ans, et Jennifer disait que c'était absolument indispensable. Je me suis retrouvé après des heures de travail avec des cheveux décolorés et enroulés sur des bigoudis. J'ai gardé les bigoudis pour dormir, et je n'ai pu découvrir ma nouvelle coiffure que le lendemain. J'ai adoré ma nouvelle couleur, et je n'ai plus jamais vu la couleur naturelle de mes cheveux depuis ce jour.

Je ne sais pas pourquoi, j'avais arrêté de porter des boucles d'oreilles à 11 ans. A 15 ans, je me suis fait repercer les oreilles. Pendant mes années de collège, je suis sorti avec plusieurs filles. Elles avaient toutes un côté dominateur. Elles aimaient bien mon côté mec féminisé. C'est devenu normal pour moi de m'habiller et de me comporter comme tel. Après ma mère et mes sœurs, c'étaient désormais mes copines qui me corrigeaient quand j'avais un comportement masculin.

Je détestais devoir me raser, alors maman m'a offert des séances d'épilation au laser pour mes 17 ans. Cela a duré un an, mais depuis, je n'ai plus besoin de me raser. Je portais un maquillage discret, et parfois voyant. Mes sourcils étaient taillés, et je portais des petites créoles dans mes oreilles. Je gardais mes cheveux décolorés et coiffés de manière unisexe. Je portais des pantalons moulants et des tee-shirts amples, toujours unisexes. J'avais plusieurs paires de bottines à talons que j'adorais porter.

Après le collège, j'ai décidé de suivre une formation en esthétique. Dès le premier jour, je me suis présenté dans mon apparence de mec efféminé. Tout le monde croyait que j'étais gay. J'ai rencontré plusieurs nouvelles petites amies dans cette école.

 

Mais c'est Christine qui a vite attiré mon attention. Elle était magnifique, plus âgée que moi, et se comportait en, dominatrice. Très vite, elle m'a invité à déjeuner avec elle. On a commencé à sortir ensemble.

Cela n'a pas été très long avant qu'elle me demande de faire quelques changements. Je portais toujours souvent des caleçons de mec, et sous mes pantalons moulants, on pouvait en voir la marque. Christine m'a donné un string, et m'a dit que ce serait plus joli sous mes pantalons. C'était la dernière fois que j'ai porté un caleçon de mec. Peu après, je portais aussi un soutien-gorge tous les jours. Elle me poussait aussi à porter du maquillage très coloré, et quand nous nous entrainions à faire des manucures ou des pédicures, je finissais toujours avec des ongles rouges.

Nous sortions ensemble depuis 4 mois quand, un matin, elle sortit pour moi, une robe et une jupe. Elle me dit que j'avais le choix, mais que je devais porter l'un des deux vêtements à l'école. J'ai choisi la jupe avec un chemisier. Tout le monde a réagi bruyamment à mon entrée à l'école, mais la plupart m'ont complimenté. Depuis ce jour, je ne me considérais plus comme un homme, même efféminé.

6 mois après notre rencontre, Christine m'a demandé en mariage. Elle a cependant imposé quelques conditions. Je devais commencer ma transition (y compris les hormones), et je devais me débarrasser de mes dernières affaires de garçon. Je devais adopter son nom de famille, et porter une robe de mariée le jour de la cérémonie. Je crois que je n'ai réfléchi que 30 secondes. Le choix a été facile à faire pour moi. J'ai pris un grand sac poubelle dans lequel j'ai jeté toutes mes affaires de mec. Nous nous sommes mariés 6 mois plus tard. Je portais une magnifique longue robe blanche aux épaules nues, et Christine portait un smoking blanc.

Plus tard, la même semaine, nous sommes allés chez une corsetière de San Francisco, qui a pris mes mesures pour me fabriquer plusieurs corsets. Dès qu'ils ont été livrés, j'ai porté en permanence un corset pendant un an et demi. Mon tour de taille est passé de 81 cm à 68 cm. Aujourd'hui, je porte un corset deux ou trois fois par semaine.

Christine a terminé sa formation, a obtenu sa licence et a commencé à travailler pour Loreal. Après plusieurs mois de stages, elle a commencé à devoir voyager pour son emploi. Comme je venais d'obtenir mon diplôme, elle s'est arrangée pour que je puisse l'accompagner pour l'assister.

Christine avait travaillé avec des psychologues qui aident les enfants transgenres. Elle a appelé l'une de ces personnes et s'est arrangé avec elle pour que je reçoive une prescription d'hormones. Après 3 mois, j'ai fait une réaction à la Spirolactone que je prenais, et le docteur m'a fait arrêter. Les autres hormones n'avaient pas vraiment d'effets sur mon corps, et le docteur refusait d'en augmenter le dosage. On m'a alors proposé de subir une orchidectomie.

Les effets féminisants des hormones pouvaient ainsi être décuplés, mais c'était irréversible. J'ai accepté qu'on fasse cette intervention. Les effets ont été spectaculaires. 6 mois plus tard, mes seins remplissaient un bonnet A, et après un an, je portais un bonnet B. Mon pénis avait rétréci au point qu'il était facile à dissimuler quand je portais un maillot de bain. J'avais désormais un corps féminin. Christine a estimé que je serais encore mieux avec de plus gros seins. J'ai donc reçu des implants mammaires qui me permettent d'avoir un gros bonnet C.

Après quelques années de voyages pour son travail, Christine a choisi de changer d'emploi et a commencé à travailler pour un salon de la ville. J'ai moi aussi trouvé un emploi de coiffeuse, mais Christine a constaté que si nous travaillons tous les deux, l'entretien de notre maison laisser à désirer. J'ai donc arrêté de travailler pour devenir une "femme au foyer".

Après 5 ans de mariage, Christine a décidé que je devais découvrir ce que c'était d'être avec un homme. Elle a donc introduit Roger, un homme doux aux grandes mains, dans notre foyer.

Il y a deux ans, Christine m'a dit que j'étais devenue la femme qu'elle pensait que je devais être. Elle m'a alors dit qu'il était temps que nous suivions nos propres chemins, et a demandé le divorce. C'était étrange, j'aurais dû être complètement dévastée, mais je savais qu'elle avait raison. Nous sommes restées bonnes amies. L'été dernier, j'ai commencé à sortir avec une femme assez masculine. Pat est géniale, mais je ne peux pas m'arrêter de penser à Christine.

Amy

Bientôt d'autres témoignages d'Amy et de son entourage.