Je suis le dernier de quatre enfants d'une
famille dont le père est pharmacien. Trois filles et un garçon, une éducation
religieuse que je n'ai pas toujours appréciée, et, bien-sûr, des parents très à cheval sur les principes, et sensibles au
qu'en-dira-t-on. Et à une certaine image de marque de la petite bourgeoisie.
Mon enfance a été tout à fait normale sur le plan affectif, mais sur le plan
sexuel il me semble me souvenir avoir éprouvé de troubles sensations lorsque
mes sœurs me déguisaient, et le plus souvent en fille. C'est à la puberté, du
moins à cette époque où le garçon se sent changer que, je crois, mon indécision
a commencé à se manifester. Trois filles à la maison, cela représente un
potentiel en vêtements et sous-vêtements féminins, que je prenais plaisir à
essayer, la plupart du temps quand je me trouvais seul. J'ai bien été surpris
quelquefois par ma mère, mais jamais elle ne m'a expliqué quelle devait être ma
conduite en tant que garçon. Elle se contentait de dire : « Enlève ces
affaires, tu vas les abîmer». Mais j'éprouvais un trop grand plaisir au
contact soyeux de ces habits, et de plus, je ne pensais pas mal faire; j'avais
été tant de fois déguisé! J'ai donc gardé cette habitude jusqu'à 16 ans
environ, époque à laquelle je me travestissais (j'avais découvert le mot)
pratiquement tous les samedis soirs, mes sœurs sortant et mes parents allant
au cinéma. Or, un soir, l'une de mes sœurs est rentrée plus tôt que prévu, et
je n'ai pas eu le temps de tout enlever. Sur le ton de la moquerie, elle m'a
décidé à me rhabiller comme je l'étais avant qu'elle n'entre, et a entrepris de
me maquiller. Après quoi, nous avons fait des photos que je possède encore.
C'est peut-être la vue de ces photos qui m'a décidé à choisir une voie dont je
ne trouve pas l'issue, peut-être parce qu'il n'y en a pas? Ayant entendu parler
d'hormones, j'ai puisé dans les livres de mon père pour connaître la
signification de ces termes, et j'en ai conclu que je devais en prendre pour
avoir la poitrine dont je rêvais, car je voulais être femme, et il me semblait
que c'était tout à fait naturel. Je me définissais comme féminin dans un corps
masculin, et il fallait rétablir les choses. Je ressentais toujours du
bien-être quand j'étais travesti, et la présence de rondeurs dans les
soutiens-gorge de mes sœurs me rendaient jaloux. J'ai donc, et c'est là le
plus grave, pris à l'officine des médicaments contenant des hormones féminines,
et j'en ingurgitai en guettant fébrilement les résultats. Les premiers signes
se manifestèrent d'abord par l'apparition de plus en plus fréquente de
nausées, et parfois de vomissements. Enfin, j'ai ressenti les premiers
élancements dans les mamelons, et je me souviens en avoir été particulièrement
heureux. Je crois que c'est à partir de ce moment-là que j'ai eu de moins en
moins d'érections, mais cela n'avait aucune importance à mes yeux, seuls
comptaient ces petits seins que je voyais pointer imperceptiblement. Cela m'a
incité à persévérer dans ce que j'appelais « mon traitement». J'avais appris à
me faire moi-même les intra-musculaires (l'escalade!). Je constatai enfin une
augmentation plus précise de ma poitrine et c'est un peu après mes 17 ans, par
une des premières journées d'été, alors que je ne pouvais plus prétendre supporter un pull-over qui masquait ce dont
j'avais tout de même un peu honte, qu'une de mes sœurs constata mes rondeurs,
inhabituelles chez un garçon. La nouvelle eut tôt fait le tour de la famille,
et c'est en présence de mes parents que je me retrouvai nu dans ma chambre. Ma
mère était pratiquement horrifiée, mais mon père, en scientifique, invoqua un
dérèglement hormonal. C'est d'ailleurs ce qui lui mit probablement la puce à
l'oreille. Ses carnets de commande comportaient parfois des ratures, et la
tenue des stocks laissait apparaître des erreurs dont mon père comprit le sens.
J'ai dû avouer et même donner le nom des produits utilisés. Mon père fut, bien
sûr, furieux, mais le mal était fait, et sa colère aidant, il déclara qu'il
était trop tard... En vrai patriarche, personne ne le contesta, et ma punition
fut décidée : il n'était pas question de voir un spécialiste, et la
perspective pour mes parents d'entendre parier en chuchotements d'un enfant
anormal les rendaient méfiants: La solution était que je
poursuive un traitement de féminisation. J'avais voulu ressembler à une
fille? J'allais être servi! Mon père exigea que je m'habille en fille â partir
de ce moment-là. Ce que je fis, mais sans laisser paraître le contentement que
je ressentais au fond de moi. Enfin en robe toute la journée! J'ai aujourd'hui
26 ans, je travaille toujours dans l'officine familiale comme vendeuse,
secrétaire, femme à tout faire, et je crois que je suis à ma place dans la
société; mais je supporte de moins en moins ce sexe d'homme. Je me
sentirais-parfaitement bien, si n'était cet attribut qui me rappelle que je ne
suis qu'un être hybride et sans avenir. Je voudrais me faire opérer, afin de
bénéficier de la chirurgie moderne, mais je me demande si une telle opération
permet réellement de se sentir femme, en apparence bien sûr. L'ablation du sexe
original permet elle d'éliminer les angoisses et les inquiétudes perpétuelles
? Permet-elle d'envisager la cessation de l'entretien hormonal ? Je me rends
compte de l'usine chimique que je suis devenue, et je me vois mal poursuivre un
tel traitement toute ma vie. Aurais-je été plus heureuse étant homme avec des
envies de travestisme, que maintenant transsexuel sans aucun avenir ?
Étranges fantasmes que ceux-ci: La féminisation d'hommes ou de garçons. Des histoires imaginaires, illustrées ou non, de garçons transformés en filles, bien souvent contre leur gré. Blog réservé aux adultes, même si les histoires et les illustrations resteront très "soft".
mardi 2 avril 2019
Fantasme ou réalité? 28
Une lettre parue il y a très longtemps dans un magazine spécialisé sur la sexualité. J'étais encore adolescent quand j'ai lu cette histoire, et j'ai aujourd'hui...... ans. Bref, c'est une très vieille histoire et je suppose qu'il y a prescription et que je peux la publier ici aujourd'hui...
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J'adore la phrase suivante : «sensibles au qu'en-dira-t-on. Et à une certaine image de marque de la petite bourgeoisie.» Elle est tellement vraie. Sinon, à propos du titre, je pencherais pour la réalité. Le père pharmacien peut très bien avoir utilisé ses enfants pour faire l'inventaire, ce qui a provoqué chez eux une connaissance élémentaire des médicaments. Dans un fantasme, l'histoire se terminerait de façon plus positif selon moi. L'adolescent deviendrait une brillante pharmacienne.
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