samedi 2 février 2019

Les cadeaux de grand-mère (Histoire)


Traduction d'une vieille histoire en anglais trouvée sur Internet:


Maman et papa n'auraient jamais dû m'appeler 'Terry'. Ils auraient mieux fait de choisir un nom définitivement masculin, comme Tom, George ou Frank. Le problème vient de la mère de ma maman. Quand j'étais enfant, et que je voyais les photos de moi bébé, je demandais à maman pourquoi j'étais habillé en rose.
"Ta grand-mère m'a offert ces vêtements. J'étais 'obligée' de te prendre en photos dans ces tenue, pour qu'elle soit satisfaite. Je ne pouvais pas décevoir ma propre mère."
"Et pourquoi écrit-elle mon nom 'Terri' avec un 'i' sur mes cartes d'anniversaire?"
 "C'est ainsi qu'elle souhaite que ce soit écrit. Tu sais Terry, ta grand-mère a bientôt quatre-vingt ans, et son esprit n'est plus aussi clair que quand elle était jeune. Tu dois accepter que ta grand-mère est un peu excentrique."
J'ignorais la signification du mot 'excentrique', mais j'apprenais vite ce que je pouvais attendre de ma grand-mère. A chaque anniversaire, elle m'envoyait une nouvelle tenue. Une tenue faite pour une petite fille de mon âge. Maman riait, papa râlait, et la tenue disparaissait dans un placard. Pour Noël, elle m'achetait des poupées, des peluches, des chemises de nuit en flanelle rose. Je voulais un train électrique ou un camion, et je recevais une cuisine miniature. Je voulais des comics, et je recevais les aventures de Fifi Brindacier. Je voulais des pistolets à fléchettes, et je recevais des nécessaires de maquillage. Je détestais ses cadeaux. Je n'étais pas une fille, et je ne voulais rien de ces trucs qu'elle m'envoyait.
J'étais un enfant unique. Je n'avais donc pas de sœur à qui donner tous ces trucs. Maman, les rangeait donc dans un placard, et on les oubliait. Je détestais ma grand-mère. Comment pouvait-elle penser que j'étais une fille? Pour elle j'étais Terri, et rien ne pouvait lui faire changer d'avis.
Quand j'avais dix ans, mon père quitta ma mère. Elle m'a dit qu'il avait trouvé une jeune trainée, et qu'il préférait vivre avec elle plutôt qu'avec nous. Quand je demandais à papa pourquoi il était parti, il rejetait la faute sur maman. Quand je lui demandais ce qu'était une 'trainée', il appelait maman et ils s'engueulaient au téléphone. Quand cela se produisait, j'avais peur, et je ne voulus plus rester avec mon père.

Cette semaine-là, j'attendais la fête pour mon 14e anniversaire avec impatience. Je savais que papa au moins m'offrirait un chouette cadeau. Pas comme grand-mère, qui allait encore m'envoyer un truc stupide, un truc que je ne voulais pas, un truc pour les filles. Et soudain tout empira…
"J'ai de bonnes nouvelles, Terry." Me dit maman.
"Quoi?" Répondis-je, excité. J'adorais les bonnes nouvelles.
"Ta grand-mère va venir pour ta fête d'anniversaire!"
"Quoi?" J'étais effondré. Je ne voulais pas qu'elle vienne. Elle allait tout gâcher!
"Tu as bien entendu. Ta grand-mère veut être près de toi pour ton anniversaire. Elle tient à te voir. Elle se plaint que tu ne lui écris jamais, que tu ne l'appelles jamais, et que tu ne vas jamais lui rendre visite. Elle dit qu'elle pourrait bien ne pas survivre à cette année, qu'elle t'aime, et qu'elle 'doit' absolument te voir. Alors elle vient."
"Mais maman, elle voudra surement que j'ouvre son cadeau devant tous mes amis. Ils verront qu'on me fait cadeau de robes, de jupes, ou d'autres merdes pour les filles, et ils se moqueront de moi."
"Surveille ton langage, Terry!"
"Pardon maman."
"Je te comprends, Terry. Mais tu vas devoir accepter cela. Je sais bien que tu es embarrassé par les cadeaux de ta grand-mère… Je m'occupe de tout, ne t'inquiètes pas."
"Bon… D'accord…"
"Bien, nous aurons besoin de toute la journée de demain pour te préparer à la recevoir. Alors n'espères pas aller jouer avec tes amis. Tu n'en auras pas le temps."
"OK." Répondis-je, désappointé. Je n'avais aucune envie de passer tout un samedi à me préparer à accueillir ma grand-mère. Je voulais sortir m'amuser avec mes amis. Mais que pouvais-je faire? Je ne pouvais pas refuser cela à maman.


* * *
 Tôt le matin, ce samedi, maman me réveilla.
"Il est l'heure de te lever, Terry. Tu dois prendre un bain avant tout. Il est déjà prêt."
Elle m'emmena jusqu'à la salle de bain, où un bain moussant m'attendait.
"Je n'aime pas cette odeur." Dis-je.
"C'est juste une essence de fleurs. Allez, dans le bain! Je reviens dans quelques minutes."
Je m'assaillais dans l'eau chaude et commençais à me laver. Je me laissais glisser vers le bas, pour mouiller mes cheveux. Maman m'avait souvent dit de me les faire couper, mais je préférais les laisser pousser. Je n'allais tout de même pas laisser ma mère décider si je devais avoir les cheveux courts! Tous mes sportifs préférés avaient les cheveux longs, et je voulais leur ressembler. Je shampouinais mes cheveux quand maman revint dans la salle de bain.
"Terry, lèves-toi, et sors de la baignoire un instant."
"Mais maman, je n'ai pas fini!"
"Ne m'oblige pas à répéter."
En soupirant, je me levais, puis allais me placer sur le tapis de bain qu'elle désignait du doigt.
"Qu'est-ce-que c'est que ça?" Demandais-je alors qu'elle commença à étaler une crème malodorante sur tout mon corps, surtout sur mes jambes et mes dessous de bras. Elle en étala même sur mon visage.
"Tu dois attendre quelques minutes avant de retourner dans l'eau."
"Cette crème me brûle." Me plaignais-je en sentant une chaleur désagréable sur tout mon corps.
"C'est normal, attends encore une minute ou deux. Je vais finir de préparer le petit-déjeuner. Quand tu auras fini, mets un peignoir, et vines me rejoindre à la cuisine. J'ai préparé ton petit-déjeuner favori."
"Des gaufres et du bacons?"
"Oui!"
C'était vraiment mon petit-déjeuner favori, et elle n'en préparait pas si souvent. Je commençais à avoir froid quand elle me dit de retourner dans la baignoire.
"Prend bien soin de te rincer partout!"
Je retournais dans la baignoire, rinçait toute trace de crème sur mon corps, puis vidais la baignoire. Je me demandais pourquoi il y avait tant de poils dans la baignoire quand j'avais fini. Je regardais mon corps, et je n'avais plus aucun poil! Cette crème les avait tous fait tomber! J'en avais un peu sous les bras, et même un léger duvet sur la poitrine, mais en me regardant dans le miroir, tout avait disparu! Pourquoi est-ce que maman voulait m'enlever tous ces poils? Cela n'avait aucun sens…
En cherchant un peignoir, le seul que je trouvais suspendu derrière la porte était le rose que grand-mère m'avait envoyé. Je supposais que j'allais être obligé de l'utiliser le temps de sa visite. Je l'enfilais et me dirigeais vers la cuisine pour prendre mon petit-déjeuner.
"Prends aussi ces vitamines." Me dit maman en me tendant deux pilules. Je les avalais avec mon lait, et j'attaquais le bacon, avec gourmandise. Elle me donnait ces vitamines depuis quelques semaines.
"Maman, pourquoi m'avoir réveillé si tôt? Et pourquoi ce bain? Et puis cette crème qui a fait tomber tous mes poils… Qu'est ce qui se passe?"
"Terry, je sais que tu n'aimes pas les cadeaux de ta grand-mère. Elle croit que tu es sa 'petite fille', et que ton prénom est 'Terri', avec un 'i'. Je sais ce que tu ressens envers elle. Mais tu sais, elle est très âgée. Elle a des soucis de santé. C'est sans doute ton dernier anniversaire où elle sera présente. Alors tu vas devoir faire ce qu'il faut pour la rendre heureuse."
"Et je vais devoir faire quoi?"
"Tu vas devoir faire semblant d'être une fille."
Sous le choc, je faillis vomir mon bacon.
"Non, jamais. Je préfère encore fuguer. Je ne vais pas faire semblant d'être une fille pour elle, ni pour personne d'autre!"
"Terry, tu vas le faire. Tu vas le faire pour elle, et tu vas le faire pour moi."
"Non! Tu ne comprends pas?"
"Oh si Terry, je comprends. Je sais que c'est difficile. Je sais que tu ne veux pas faire ça. Mais tu vas devoir le faire. Parfois dans la vie, nous sommes tous obligés de faire des choses qui nous déplaisent. Un de ces jours est arrivé pour toi. Je sais que tu n'aimes pas ça, mais tu vas devoir t'y résoudre."
"Et si je refuse?"
"Alors tu iras habiter avec ton père et sa trainée!"
Je ne voulais surtout pas cela! Papa ne me traitait plus aussi bien depuis que j'étais resté avec maman. En plus, sa nouvelle femme avait une fille, et ils venaient d'avoir un bébé, une autre fille. Je n'allais jamais pouvoir vivre avec eux! J'étais coincé. Je ne pouvais rien faire d'autre que d'accepter ce que maman me demandait. Chaque fibre de mon corps détestait cela, mais je devais le faire. Je baissais la tête.
"Bien, va brosser tes dents, puis viens me rejoindre dans la chambre d'amis."

En allant dans la salle de bains, j'avais envie de pleurer pour la première fois depuis des années. Je brossais mes dents, puis je me rendis dans la chambre d'amis. En ouvrant la porte, je fus surpris de voir que cette pièce qui servait d'habitude de débarras était aménagé comme une chambre de petite fille.
Il y avait un de ces lits à baldaquin, avec des rideaux en dentelles. Le lit était couvert d'une couette rose et blanche, et de plusieurs animaux en peluche.
Tout le reste de la chambre était équipé pour une fille. L'armoire était couverte d'immenses miroirs. Il y avait des fleurs, une commode recouverte de poupées, et tous ces trucs pour les filles. Je réalisais soudain que c'étaient tous les cadeaux que ma grand-mère m'avait envoyé au cours des années. Maman les avait sortis du placard et avait réarrangé cette chambre.
Elle ouvrit la porte de l'armoire, qui était pleine de vêtements. De vêtements de filles. Les tiroirs débordaient de petites culottes et autres lingeries de jeune fille. Elle sortit certaines affaires, puis me dit de retirer mon peignoir.
"Voilà, tu vas commencer par enfiler cette petite culotte."
"Mais maman, elle est rose et pleine de dentelles!"
"Oui, c'est une culotte de fille. Et tu vas être une fille pour le week-end. Alors tu dois la porter. Enfile-la Terri."
Je pris la culotte dans sa main en tremblant. Je l'enfilais, et je me sentis mal. La culotte me couvrait à l'avant et à l'arrière, mais sur les côtés j'avais l'impression d'être nu. Cette culotte était minuscule en comparaison avec mes caleçons. Je rougissais.
"Et voici ton soutien-gorge!" Me dit maman en me tendant une pièce de dentelles de la même couleur que la culotte. "Laisse-moi te montrer comment on le met."
Elle passa l'élastique autour de ma poitrine et le positionna à l'envers, avec les triangles de tissu dans mon dos. Elle me montra comment fermer les petits crochets, puis comment tourner le soutien-gorge pour le mettre en position. Ensuite, elle me fit passer bras dans les bretelles, en ajusta la longueur pendant un instant avant de sembler satisfaite.
"Maman! Je ne peux pas porter ça!"
"Bien sûr que tu peux, Terri. Les filles portent un soutien-gorge, et tu es maintenant une fille. C'est juste un sous-vêtement pour soutenir nos seins."
Je protestais: "Mais je n'ai pas de seins!"
"Si, tu en as maintenant." Répondit-elle en glissant dans le soutien-gorge deux trucs mous. Une fois en place, ils ressemblaient à des seins de fille. Ils ne m'avaient pas semblé très gros dans les mains de maman, mais une fois en place, j'avais l'impression qu'ils étaient énormes! Je me sentais mal. Comment est-ce que deux trucs en gel mou pouvaient me faire un tel effet?
Ensuite, elle me fit enfiler cette chemise blanche qu'elle appelait une blouse. Elle était si douce, et ornée de broderies. On pouvait deviner mon soutien-gorge en dessous. Puis elle sortit une jupe. Elle était rouge, quadrillée d'épaisses rayures noires, et de rayures vertes plus fines. Elle m'arrivait juste au-dessus des genoux. Je me sentais ridicule, et quand je bougeais, la jupe semblait s'envoler autour de moi. Je détestais cela.
"Très mignon Terri. Et maintenant, tes bas."
Elle me fit enfiler ces chaussettes de fille si fines qui m'arrivaient jusqu'au genou, puis une paire de chaussures noires avec une boucle argentée brillante. Je pensais que c'était fini, mais non!
Elle me mit une chaine en or autour du cou, avec un petit pendentif en forme de cœur.
"Tiens, voilà un joli bracelet, et une bague pour ta main gauche, et une autre pour ta main droite. Et maintenant, les boucles d'oreilles."
"Des boucles d'oreilles?"
"Oui tu seras si jolie avec celles-ci."
"Mais je ne veux pas être jolie."
"Tu es une fille, et toutes les filles veulent être jolies."
Avec ces vêtements stupides, et ces bijoux, je me sentais si bête. Je me regardais dans la glace. Je ressemblais à une fille. Comment pouvais-je ressembler à une fille? C'était si terrible! Je ne supportais pas de me voir ainsi.

"Tiens, voilà ton sac à main. Tu dois passer la sangle sur ton épaule comme cela."
Je fis comme elle me le demandait, me sentant stupide avec un sac à main.
"Suis-moi Terri. Essaye de marcher comme je le fais."
Je la suivis dans la maison, essayant d'imiter sa démarche. Elle encourageait chacun de mes progrès. Pourquoi devais-je marcher comme une fille? Je n'étais pas une fille! Pourquoi faire tout cela?
Ensuite, elle me montra comment m'assoir, en prenant soin de positionner  ma jupe sous mes cuisses, puis en croisant mes jambes. Ensuite, elle me montra comment me lever. Assis, debout, assis, debout, encore et encore. Elle m'épuisait. Puis elle me demanda à nouveau de la suivre, en imitant sa démarche.
Je la suivis dans le garage, et elle me dit de monter dans la voiture.
"Pourquoi?"
"Ne discute pas terri. Monte!"
Je m'installais, et je fus horrifié quand elle ouvrit la porte du garage et démarra la voiture.
"Je ne peux pas sortir comme ça!" Hurlais-je.
"Si, tu peux!" Décréta maman. "Maintenant, sois une bonne fille. Tais-toi et arrête de t'agiter."
J'avais envie de mourir. J'étais à l'extérieur, habillé en fille. Qu'allaient dire mes amis s'ils me voyaient ainsi? Ils allaient me tuer à l'école. Je n'aurais plus aucun ami si quelqu'un me voyait ainsi.
"Où est-ce qu'on va?" Demandais-je en me tassant sur mon siège.
"Au salon de coiffure." Répondit-elle. "On va te faire des mèches et une nouvelle coiffure."
Je n'avais aucune idée de ce qu'elle entendait par me 'faire de mèches', mais je sentais que cela ne serait pas bon pour moi! Arrivés au salon, je me dépêchais d'entrer de peur de croiser quelqu'un dans la rue. A l'intérieur, je me sentis comme un intrus. J'étais le seul garçon. Il y avait plein de filles et de femmes. Il y avait toutes ces odeurs étranges. Et j'étais là parce que maman avait pris rendez-vous pour moi!
Maman me présenta Debbie, qui me fit assoir. Elle expliqua de quoi 'j'avais besoin', et Debbie commença à s'occuper de mes cheveux. Elle commença à couper mes cheveux, encore et encore. Pendant qu'elle travaillait, elle me parlait.
"Ta maman m'a dit que tu vas fêter tes quatorze ans. Tu es très jolie pour une fille de ton âge."
Ce n'était vraiment pas ce que j'avais envie d'entendre!
"Dis-moi Terri, tu as déjà un petit copain? A moins que ta maman te trouve encore trop jeune pour cela?"
"Non, je ne vais pas sortir avec un garçon. Je ne ferais jamais cela!"
"C'est dommage. J'ai un fils qui a ton âge. Je suis sûre qu'il adorerait rencontrer une jolie fille comme toi."
Je me sentais de plus en plus mal. Je tentais de l'ignorer, mais c'était difficile. Et ce qu'elle me faisait semblait interminable. Elle coupait et coupait, et pourtant, mes cheveux ne semblaient pas plus courts! Puis elle commença à étaler un truc gluant sur mes cheveux et à les rassembler sur des bouts de feuilles qui ressemblaient à du papier aluminium.
"Qu'est-ce que vous faites?" Demandais-je.
"Je te fais des mèches blondes."
Mais ce n'était pas tout. Elle mit un autre produit qui sentait fort sur mes cheveux, les rassembla sur des bigoudis, puis m'emmena sous un de ces énormes sèche-cheveux. Je voyais des femmes autour de moi, qui étaient elles aussi sous un de ces casques et qui lisaient des magazines. Je m'emparais moi aussi d'une revue et fis semblant de lire, pour que personne ne vienne me parler.
Après une éternité, Debbie ma ramena sur le premier fauteuil, où elle continua à travailler longuement. Quand elle eut enfin terminé, je pus me voir dans le miroir. J'en eu le souffle coupé. Mes cheveux étaient ondulés, bouclés, ils semblaient avoir doublé de volume. Je ressemblais à une jolie fille! Je restais paralysé, ne sachant quoi faire ou quoi dire.
Sous le choc, je ne protestais pas quand elles épilèrent mes sourcils, ou quand elles m'installèrent sur un autre fauteuil où une autre fille me colla de faux ongles. Elle les lima ensuite avant d'y passer deux couches de vernis rose transparent.
"Ecarte bien tes doigts." Me dit maman. "Il faut que le vernis sèche bien."
Formidable. J'vais maintenant des ongles roses. Tandis que le vernis séchait, une autre dame s'est approché et a étalé des tas de trucs odorants sur mon visage. Je n'avais aucune idée de ce qu'elle faisait, mais quand elle eut terminé, elle tourna le fauteuil face au miroir. Je ressemblais à une de ces filles qu'on voit dans les magazines! Mes lèvres étaient rouges, il y avait du rouge sur mes joues, et mes yeux semblaient différents. Cette fois, je ressemblais 'vraiment' à une fille.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, tout devint encore pire. Maman m'emmena dans un magasin de chaussures, où elle m'acheta des chaussures à talons. Ensuite, elle m'entraina dans des boutiques de prêt-à-porter, où elle m'acheta plusieurs jupes, et quelques hauts. Ces trucs avec des bretelles tellement fines. Pendant que nous marchions, je repérais les garçons qui se tournaient à mon passage, pensant que j'étais une fille. Les filles que je croisais me saluaient. Normalement, j'aurais adoré cela, mais pas ce jour-là. Pas quand j'étais habillé comme elles.

J'étais terriblement soulagé à notre retour à la maison. Maman me prit plusieurs fois en photo, puis me demanda de changer de tenue. Elle me fit enfiler une petite jupe noire, et un débardeur blanc. J'avais l'impression que le débardeur était trop petit. Il laissait voir la dentelle du soutien-gorge. C'était très intimidant de m'imaginer être vu ainsi!
Maman me fit retire mes bas, et me fit enfiler mes nouvelles chaussures à talons. Pendant toute une heure, elle m'obligea à m'entrainer à marcher avec les talons, à m'assoir, à me relever… C'était très difficile au début, puis je m'habituais. Pendant tout ce temps, maman me prenait en photos.
Il était seize heures. Ma fête n'allait pas tarder à commencer.
"Maman! Je ne peux pas laisser mes amis me voir ainsi! Nous devons annuler la fête."
"Je t'ai dit que je m'occupais de tout, Terri." Répondit maman. "Tes amis ne vont pas te voir, ils ne viendront pas. Par contre, j'ai invité quelques filles. Les filles de mes amies. Elles ne te connaissent pas, mais elles feront comme si. Elles feront semblant d'être tes amies. Tout se passera bien."
A peine avait-elle dit cela qu'on sonna à la porte. Maman alla ouvrir. C'était grand-mère. Un chauffeur lui portait sa valise. Maman paya le chauffeur, qui repartit vers l'aéroport, et grand-mère entra dans la maison.
"Oh Terri, tu es si jolie!" Me dit-elle. "Ma petite fille a tellement grandi. On dirait une jeune dame."
Elle s'approcha et me serra dans ses bras. J'étais dégouté. Tout était de sa faute. Mon anniversaire était gâché.
"J'ai un cadeau pour toi, Terri."
Elle ouvrit sa valise, et en sortit une petite boîte. Je l'ouvris et découvris à l'intérieur un bracelet couvert de diamants.
"Maman, c'est ton bracelet!" Dit ma mère.
"Oui, elle a l'âge de le porter maintenant. Elle le mérite. Regarde comme elle est jolie!"
Grand-mère se tourna vers moi.
"Vas-y, terri. Enfile-le."
Je tremblais tandis que maman l'attachait autour de mon poignet. C'était un objet typiquement féminin de plus sur moi, et je trouvais cela horrible. Elles faisaient de moi une fille, et je détestais chaque instant.
Maman me demanda de porter la valise de grand-mère dans ma chambre. En entrant je fus surpris de voir à quel point ma chambre avait changé. Je suppose que maman l'avait réaménagée pendant que je prenais mon bain. Elle ressemblait à une chambre d'amis, et ma grand-mère allait y dormir.
Quand je revins au salon, maman parlait avec grand-mère. Elle me demanda de leur apporter un verre d'eau avec un glaçon.
J'allais dans la cuisine pour faire ce qu'elle me demandait. Formidable, maintenant, je les servais en plus. Tout était fait pour que je me sente comme une fille.
"Je suis si fière de la jeune femme que tu es devenue." Me dit ma grand-mère. "Tu es si jolie. Tu me rends si heureuse. C'est le plus beau jour de ma vie!"
Maman sourit et la prit dans ses bras. Par-dessus son épaule, maman mima pour moi les mots que je devais dire et me fit signe de parler.
"Je t'aime, grand-mère."
Elle était si heureuse qu'elle pleura. J'étais content de la rendre heureuse, mais à quel prix! Je ne voulais pas être une fille, et j'allais être si soulagé quand elle allait repartir, et que j'allais retrouver ma vie normale.
Environ une heure plus tard, 'elles' arrivèrent. Les filles. Elles étaient une douzaine. Les filles des amies de ma mère. Elles étaient toutes si jolies, souriantes et féminines. Et elles me traitaient comme si j'étais l'une d'entre elles. Elles parlaient de garçons. Elles parlaient de mode, de coiffure, de maquillage, de shopping, de romance, de potins, brefs de tous ces trucs qui ne m'intéressaient absolument pas.
Quand maman nous fit nous installer pour la fête, je croyais que le pire était passé, mais j'avais tort. Elles avaient toutes des cadeaux pour moi. Je les ouvris. Dans le premier, il y avait une jupe. Dans le deuxième, un flacon de parfum, puis une montre pour dame. Ensuite ce furent une paire de bottes de filles à talons, un DVD de Jennifer Lopez en concert, des bijoux, du maquillage… Et plein d'autres choses. Uniquement des cadeaux pour les filles! Rien de ce que j'aurais pu désirer.
Je devais faire semblant d'aimer chaque présent, et remercier chaque fille. Chacune d'entre elles me fit un câlin, et certaines m'embrassèrent sur la joue. J'étais embrassé par de jolies filles, mais j'étais en jupe, avec des talons, un soutien-gorge rembourré, et j'avais l'air aussi joli qu'elles. L'un des pires moments de toute ma vie. Je me sentais totalement impuissant.
Plus la fête progressait, plus je me sentais mal. J'avais envie de pleurer. Nous mangions du gâteau, mais je ne le savourais pas. Maman me tendis à son tour un cadeau. C'était une grosse boîte. J'espérais que là au moins, il y aurait quelque chose de bien. J'ouvris la boîte pour y découvrir tout un stock de lingerie féminine, de collants et de vêtements féminins. Comment pouvait-elle me faire cela? Comment maman pouvait-elle me traiter comme une fille?
"Oh, j'oubliais, Terri. Ton papa t'a aussi envoyé un cadeau."
J'étais impatient d'ouvrir cette boîte. Peut-être était-ce une nouvelle casquette de base-ball, ou un jeu vidéo, un truc cool, quoi! Je déchirais le paquet pendant que les filles riaient. Je regardais à l'intérieur et je reçus le plus grand choc de ma vie.
Dans le colis, il y avait un fer à friser, un sèche-cheveux, une trousse de maquillage de voyage, et un ensemble de six vernis à ongles de différentes couleurs. Non! Comment papa pouvait-il m'avoir envoyé ça? Papa me prenait-il pour une fille lui aussi? C'était comme si ma virilité était anéantie en un instant.
"Tu vois, Terri? Même ton père sait que tu es une fille désormais." Chuchota maman à mon oreille. "Je te prépare à cela depuis des mois, et maintenant, tu deviens vraiment une fille."
Je la pris par la main et l'entrainais vers ma chambre pour que nous puissions parler.
"Que veux-tu dire quand tu dis que 'tu me prépares à cela depuis des mois?"
"Terri, tu dois savoir que ta grand-mère ne va pas rester uniquement pour le week-end. Elle va rester ici à plein temps, pour toujours. Elle ne peut plus rester seule. Et comme elle s'installe ici avec nous, tu dois être une fille pour elle. Tu as vu combien cela la rend heureuse."
"Mais, tu ne m'as pas répondu! Comment m'as-tu préparé?"
"Des hormones féminines, Terri. Tu prends des œstrogènes depuis un mois environ."
"Comment?"
"Tes vitamines. Ce sont des pilules d'hormones. Des hormones féminines circulent dans ton corps et te transforment lentement en une vraie fille. Bientôt, tu n'auras plus besoin de tes faux seins, tu en auras des vrais."
"Et papa? Pourquoi m'a-t-il envoyé ces trucs?"
"Je lui ai expliqué que tu étais sous traitement hormonal. Je lui ai dit que tu allais devenir une fille, et que tu avais besoin d'un cadeau destiné à une fille. Il a trouvé ça très drôle. Il a dit que tu n'avais jamais été un vrai mec de toute façon. Que c'était sans doute mieux ainsi."
"NON!!!" Je hurlais, en commençant à pleurer.
"Tu vois, tu es plus émotive. Les hormones influencent déjà ton cerveau. Tu penses déjà comme une fille."
"Je ne suis pas une fille!"
"Si, tu es une fille, Terri. Tu te souviens, il y a six mois? Je n'aurais jamais réussi à te faire enfiler un soutien-gorge ou une jupe. Tu aurais résisté beaucoup plus. Mais les hormones t'ont changé. Tu commences à accepter ton nouveau statut de fille, parce que ton cerveau est maintenant celui d'une fille."
Je sanglotais de plus en plus fort.
"Terri, tu dois me le dire. Tu dois me dire que tu es une fille. Dis-le. Maintenant!"
Je murmurai: "Je suis une fille."
"Plus fort! Tu dois le dire comme si tu le pensais vraiment!"
"Je suis une fille."
"Encore une fois! Tu dois y croire!"
"Je suis une fille."
"Oui Terri, tu es une fille. Maintenant, et pour toujours. Tu es une fille et tu seras toujours une fille. Lundi, tu retourneras à l'école en fille. Tu vivras toute ta vie en fille, puis en femme."
J'étais sous le choc, incapable de résister.
"Tu porteras des petites culottes chaque jour. Tu porteras un soutien-gorge. Tu épileras tes jambes. Tu te maquilleras et tu verniras tes ongles. Tu alissera pousser tes cheveux encore davantage. Tu es une fille, maintenant et pour toujours.

* * *

Je pensais que tout cela n'était qu'un mauvais rêve, mais non. Le dimanche, je suis allé à la messe avec maman et grand-mère, et je portais une robe blanche. Comme maman l'avait dit, je suis allé à l'école en tant que Terri. Elle m'avait inscrite dans une nouvelle école, où allaient aussi plusieurs filles de ma fête d'anniversaire. Elles continuèrent à me traiter comme amie  et m'acceptèrent en tant que fille.
Maman augmenta le dosage de mes hormones, et chaque jour, elle m'entrainait à me comporter en fille. Elle m'apprit à ressembler à une fille, à bouger, parler, me comporter comme une fille. Elle me submergea de  féminité, et à chaque instant de ma vie, elle me donnait une nouvelle leçon de comportement féminin.

Aujourd'hui, j'ai vingt ans, et je viens de subir ma dernière opération. Mon corps est maintenant celui d'une femme à part entière. J'ai fini par trouver le bonheur. Je suis contente d'être une fille maintenant. J'ai adoré découvrir mes seins quand ils poussaient. J'aime porter de jolies tenues. J'aime le maquillage, les bijoux. J'aime la mode! Je suis une fille, et j'en suis heureuse!
Je dois remercier maman pour m'avoir montré le chemin. Et ma grand-mère bien sûr! Et surtout ses cadeaux. Je n'aurais jamais imaginé que je finirais par les aimer, et même en avoir besoin. Je me demande parfois si elle ne me connaissait pas mieux que je ne me connaissais moi-même? Je dois la remercier pour ma féminité.

1 commentaire:

  1. Souvent dans ce type d'histoires, je trouve que le garçon se laisse trop facilement habiller en fille. Ce que j'aime dans celle-ci, c'est qu'il a le choix de retourner vivre chez son père, sa belle-mère et ses demi-soeurs ou accepter la décision de sa mère. Il accepte cette dernière option avec difficulté, mais au moins cela rend l'histoire vraisemblable.
    J'aime venir de temps en temps faire un tour sur ton blog, mon cher Pierre, Continue ton bon travail.

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