lundi 5 février 2018

Devenir une femme heureuse. (Histoire)

Voici une histoire trouvée dans une très vieille revue spécialisée. J'imagine que, vu l'âge de cette revue, il n'y aura pas de problème de "droits d'auteur"...



Devenir une femme heureuse.



J’étais le cadet d’une famille de six enfants et le seul garçon de la troupe, situation familiale qui devait déboucher chez moi, sur une transsexualité pure et dure.

Pendant la plus grande partie de mon enfance, je fus confronté au problème de l’habillement car compte tenu de l'abondance de culottes et vêtements de mes sœurs, ma mère, par souci d’économie, me les fit porter souvent. Je m'habituai donc, dès ma prime enfance, au contact sur ma peau de sous-vêtements féminins, mais il me faut avouer que ce n’est que vers la puberté que je pris réellement conscience de cet état de fait.

Comme un jour j’entrai dans la chambre d’une de mes sœurs, je la trouvai en train de s’habiller, chose qui, en temps normal, ne nous gênait nullement, mais qui ce jour-là, prit une tournure différente. A la place des sous-vêtements en coton que nous portions traditionnellement, ma sœur passait sur son corps un adorable ensemble coordonné, tout fait de
dentelle, rubans et petits nœuds.

Je fui fis remarquer que c’était très joli et qu’à l’occasion, j’aimerais bien le porter aussi. Sa réponse
me désorienta complètement :

- C’est trop féminin pour toi!

Pour, moi qui jusqu’alors ne faisait pas la différence, il me fut, malgré ses explications, difficile d’assimiler la subtilité avant que j'eusse le plaisir de me parer de ladite lingerie.

Je le fis un après-midi de solitude, toute la famille étant au dehors, et au contact de la fine dentelle, je connus ma première érection et peu après ma première éjaculation dans la jolie culotte. Une conclusion s'imposait : le fait de porter de la jolie lingerie me stimulait au point de me procurer des sensations violentes et troubles.

Mon adolescence se passa à essayer en solitaire, les sous-vêtements "sexy” de mes sœurs, de plus en plus nombreux au
far et à mesure que nos âges respectifs avançaient, assortis, bien entendu, de masturbations.

Surpris un jour par l’aînée de mes sœurs, je fus obligé de lui expliquer toutes mes impressions et lui avouer mon désir grandissant d’être, comme elle, une femme, pouvoir m’habiller et sortir comme une femme. Malgré mes explications maladroites, elle me comprit et me proposa, un soir, de faire un essai.

Comme j’avais les cheveux mi-longs, un visage et un corps assez féminins, seul un vague maquillage suffit pour me rendre réellement féminine. J’enfilai une jolie petite robe sur des dessous qu’il me fut permis de choisir moi-même et je chaussai
les premiers talons hauts de ma vie.

Mon sexe me faisait mal à force d'être tendu et ma sœur me recommanda d’aller aux toilettes me soulager, sinon cela risquait de se voir. Vu mon degré d’excitation, je n’eus
pas à effectuer plus de deux ou trois mouvements de poignet pour lâcher une abondante semence dans une jouissance indescriptible.

Ma sortie fut merveilleuse et nous la renouvelâmes de temps en temps, puis souvent, et avec l’habitude, la nécessité de me
masturber s'estompa jusqu’à disparaître totalement.

Le service militaire fut un calvaire, seulement atténué par mes permissions que je passais chez ma sœur, nouvellement installée comme médecin dans une ville voisine. Je passais la totalité de ces séjours on fille, présentée aux rencontres pour l'une de ses sœurs.

Enfin libéré, elle me trouva du travail dans un petit cabinet comptable, tenu par une de ses amies et qui, compte tenu de la véracité de mon travestisme, accepta de me prendre comme une jeune secrétaire. Elle me prit même à l'occasion comme amant mais nous dûmes convenir qu'au lit je n’étais
pas un foudre de guerre et que mes rapports "d'homme avec une femme" ne me satisfaisaient guère.

Elle me conseilla donc de tenter un rapport homosexuel, chose qui depuis longtemps hantait mon esprit, assez nuancé
par l’idée que si je me donnais à un homme, c'est en fille que je le ferais, et je le fis !

Laurence, c'est mon prénom aujourd’hui, naquit dans le déferlement de ses sens, caressée, aimée, sodomisée faute de
mieux. "J'étais enfin devenue femme entre ses bras", comme dit une certaine chanson.

S'imposait à moi la nécessité do devenir une femme à part entière, ce qui me fut largement facilité par le métier et la complaisance de ma sœur.

Après plusieurs prises d'hormones, mes seins commencèrent à pousser et devinrent ma fierté. Sans être opulente, ma poitrine était ronde et bien dessinée, très sensible à la jouissance et instrument de plaisir pour mon amant que je continuais à voir depuis mon premier rapport.

Les hormones aidant, je ne bandais plus et tout désir actif m'avait quitté, ce qui me fit estimer que les attributs masculins étaient désormais inutiles.

Comme j’avais pas mal d’économies, le voyage aller et retour de Casablanca me fut possible et j'en revins avec un sexe tout neuf, le mien, le seul, le vrai, que j'aurais toujours dû avoir.

Plusieurs interventions me furent nécessaires avant que, pour la première fois, je me donne en femme intégrale à mon ami.

Le dépucelage fut un peu délicat, douloureux même, comme un vrai, tandis que la verge tendue se frayait le passage entre
mes chairs. Puis je me mis à jouir comme une folle, d’une jouissance nouvelle, purement féminine...

A l’heure où j’écris cette lettre, dix ans ont passé depuis mon opération. Je suis toujours comptable chez mon amie, j’ai obtenu l’identité féminine et mon premier et seul amant est
devenu mon mari. Bientôt nous adopterons un enfant ce qui sera délicat, difficile, mais après tout ce que j’ai connu, je me sens de taille à l'affronter.

Je suis heureuse.

Laure


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