vendredi 14 mars 2025

Greg (Histoire originale)

 Bonjour à tous!

Depuis bien longtemps, mes ennuis de santé m'ont tenus éloignés de ce blog. Je vais essayer, à mon rythme (moins intense qu'il ne l'a été dans le passé) de poursuivre mon travail ici.

D'abord, un immense merci pour vos messages de soutien!!!

Voici pour (re)commencer une nouvelle histoire que j'ai commencé à écrire il y a bien longtemps. L'inspiration me manquait pour trouver une fin satisfaisante. Mais une rencontre que j'ai faite à l'hôpital m'a donné des idées... J'espère que cette histoire vous plaira.

 

Greg

Après une nouvelle journée de recherche d'emploi infructueuse et moralement épuisante, je venais de rentrer chez moi. Machinalement, après avoir retiré mes chaussures, j'entrais au salon pour me détendre. Ce fut un choc. Deux verres à moitié pleins étaient posés sur la table basse, une veste d'homme était négligemment posée sur un fauteuil, et une cravate trainait par terre… Je n'eus pas beaucoup de temps pour me poser des questions. Des bruits caractéristiques venaient de ma… de notre chambre.

Je craignais d'être trompé par Alice… Pour être honnête, je me doutais depuis quelque temps qu'elle me trompait, mais je refusais de l'admettre. J'étais bien trop amoureux d'elle pour l'accepter. Un instant paralysé par la peur, je me décidai finalement à monter vers notre chambre sans faire de bruit. Les sons qui en émanaient ne laissaient aucun doute. Un couple était en train d'y faire l'amour. J'ouvris doucement la porte pour découvrir mon Alice gémissante et les yeux mi-clos pénétrée par un type en position du missionnaire. Je ne pus retenir un cri d'horreur. Non seulement Alice me trompait, dans notre lit conjugal, mais en plus, elle semblait y prendre bien plus de plaisir qu'avec moi.

Mon premier réflexe fut, malgré ma crainte, de me jeter sur ce type pour l'expulser manu-militari de chez moi, mais quand il tourna la tête vers moi pour identifier d'où venait le cri qu'il venait d'entendre, sans même prendre la peine de stopper son mouvement de va-et-vient, je m'arrêtai, glacé d'horreur…

C'était Greg! Greg, le salaud que je connaissais depuis le collège. Le salaud qui avait transformé toute mon adolescence en enfer. Le salaud qui m'avait brimé, qui m'avait racketté, qui m'avait battu… Pourquoi? Par quelle horrible malédiction Alice me trompait-elle justement avec ce tortionnaire??? Pendant des années, son seul regard posé sur moi m'avait provoqué des terreurs incontrôlables!

Greg regarda dans ma direction, puis après un bref instant, il me reconnut lui aussi. Un large sourire se dessina sur son visage, ce même sourire sadique qui me terrorisait des années plus tôt, et qui n'avait pas changé :

"P'tite bite!! C'est pas vrai! C'est toi? C'est toi le cocu?"

En disant cela, il n'eut même pas le réflexe de s'arrêter de baiser ma femme! Au contraire, j'eus soudain l'impression terrible que ma présence l'excitait davantage!

Paniqué, j'éclatai en sanglots comme cela ne m'était jamais arrivé dans ma vie d'adulte, je sortis en courant de la chambre et je m'écroulai sur le palier. Je ne sais pas combien de temps je restais là, à terre, mais je sentis soudain une main ferme qui passa sous mon bras pour me  relever. C'était Greg, en caleçon, qui me serra dans ses bras comme si nous étions de vieux amis. J'avais l'impression d'étouffer.

"P'tite Bite! C'est sympa de te revoir! Comment tu vas?"

Ma femme, qui venait de passer un peignoir, sortit de la chambre.

"Vous vous connaissez? Gregory, mon chéri, tu connais mon mari?"

"Ouais, je le connais! On a passé des supers moments ensemble au collège, et au lycée aussi! N'est-ce-pas P'tite bite?"

En disant cela, il me relâcha et m'envoya une gigantesque bourrade sur l'épaule qui me fit chanceler. Alice nous regardait en semblant incrédule, puis soudain, partit dans un fou-rire incontrôlable:

"P'tite bite, je ne sais pas pourquoi tu l'appelles comme ça, mais ça lui va tellement bien!"

Greg faisait plus d'une tête de plus que moi, et sans doute près d'une centaine de kilos de muscles. Il me prit par l'épaule et me poussa vers l'escalier, puis le salon.

"Il faut qu'on boive un verre pour fêter nos retrouvailles!"

Comme au collège, j'étais complétement terrorisé par Greg, et incapable de réagir en sa présence. Je m'en voulais, et je ne comprenais pas cette terreur incontrôlable qui me submergeait, mais je fis exactement ce qu'il me demandait. Arrivés au salon, je lui servis à sa demande un verre de mon whisky préféré… Qu'il avait évidemment déjà goûté plus tôt avec ma femme. Rapidement, il engagea la conversation:

"Alors, P'tite bite, qu'est-ce que tu deviens? Tu as une jolie maison, et une très jolie femme! On dirait que ça marche pour toi!"

J'étais paralysé par la peur, incapable de répondre. Alice répondit pour moi:

"Ça ne marche pas si bien que ça. Pierre a été licencié il y a quelques mois, et il est incapable de retrouver un emploi. C'est mon salaire seul qui nous fait vivre, comme nous ne pouvons plus compter sur le sien. Nous avons été obligés de renoncer à notre train de vie!"

"Oh, mon pauvre ami! Tu n'as vraiment pas de chance. Heureusement que tu as une femme qui t'aime!"

Ajouta-t-il avant d'embrasser lascivement Alice devant moi. J'éclatai une nouvelle fois en sanglots.

Alice s'approcha de moi et me prit dans ses bras.

"C'est vrai que je t'aime. Tu es si gentil. C'est dommage que tu ne…"

"… Serves plus à rien?" Je l'interrompis, sans dissimuler ma frustration, terminant sa phrase à sa place. Vexée, elle alla s'assoir  à côté de Greg.

Celui-ci, sans aucune gêne apparente, posa ses pieds sur la table basse, puis me dit:

"J'ai la dalle, moi. P'tite bite, si tu nous préparais quelque-chose à bouffer?"

Frustré et en colère, je hurlai soudain:

"Arrête de m'appeler comme ça!"

Greg se redressa brusquement, m'attrapa par le bras pour m'empêcher de bouger et me baissa brutalement mon pantalon d'une main, déchirant au passage la braguette. Puis il baissa mon caleçon tandis que je restais paralysé par la peur.

"Regarde toi-même! Elle est toute petite! Comment pourrais-je t'appeler?"

Je restais là un long moment sans réagir, rouge de honte et le cul nu devant ma femme et son amant. Je croisai un bref instant le regard d'Alice, et je vis qu'elle semblait navrée. Je finis par dire avec une voix faible:

"Je m'appelle Pierre…"

Greg, voyant que la situation n'amusait plus ma femme, me lâcha le bras, et me dit avec douceur:

"OK, Pierre, tu veux bien nous préparer un dîner? Alice a faim elle aussi… Après, on pourra causer plus calmement."

La tête basse, j'avais vite remonté mon caleçon, et j'essayais désespérément de remonter mon pantalon déchiré pour retrouver une tenue à peu près décente, quand Alice se décida à venir à mon aide. Elle m'embrassa pour me calmer et m'aida à ajuster mon pantalon. Elle me prit ensuite par la main et m'entraina vers la cuisine.

Tout en me passant un tablier, elle m'expliqua, avec un ton qui trahissait quelque regret, qu'elle m'aimait avec énormément de tendresse, et qu'elle avait besoin de moi. Elle m'embrassa plusieurs fois, et elle insista longuement sur le fait qu'elle avait besoin de moi, mais elle ajouta que Greg, avec sa virilité triomphante, lui avait fait découvrir des formes de plaisir qu'elle ignorait complètement. Elle disait nous aimer tous les deux, même si elle nous aimait différemment.

Je l'écoutais sans vraiment l'entendre. Sous le choc, dans un état second, je sortis un plat qu'on gardait au congélateur pour le passer au four. Il y avait des années que nous ne nous étions plus vus, et pourtant, en présence de Greg, je réagissais exactement comme dans mon adolescence, quand il me terrifiait et qu'il me dominait totalement. Je faisais très exactement tout ce qu'il me demandait.

Peu après, je servis le dîner dans la cuisine. Greg et Alice mangèrent de bon appétit. Quant à moi, je ne parvins pas à avaler quoi que ce soit. Après le repas, je restais assis là dans la cuisine alors que Greg entrainait ma femme vers notre chambre. Je ne sais pas combien de temps j'étais resté assis là, sans bouger. J'entendais parfois des petits cris, ou des gémissements qui me parvenaient de notre chambre, mais j'étais incapable de réagir. Je m'endormis finalement là, assis sur une chaise, et la tête sur la table de la cuisine.